Coronavirus : Les fabricants et vendeurs d’habits mortuaires et cercueils « pleurent »

Des habits mortuaires attendent d'éventuels acheteurs. (Josephine Kouadio)
Des habits mortuaires attendent d'éventuels acheteurs. (Josephine Kouadio)
Des habits mortuaires attendent d'éventuels acheteurs. (Josephine Kouadio)

Coronavirus : Les fabricants et vendeurs d’habits mortuaires et cercueils « pleurent »

Le 20/03/20 à 16:01
modifié 20/03/20 à 17:26
Le coronavirus qui se présente aujourd’hui comme « une peste » pour des opérateurs économiques, fait aussi grincer les dents, des personnes qui se débrouillent dans des secteurs d’activités plus ou moins pratiqués. C’est le cas de ces hommes et femmes qui fabriquent et vendent des cercueils, et des habits mortuaires au carrefour du chu de Yopougon.

« Depuis qu’ils ont annoncé la maladie du coronavirus dans notre pays, les choses ne marchent plus. Du matin au soir, aucun client ne nous rend visite », s’est exclamé Kouakou Jean Martial, vendeur d’habits mortuaires, situé à l’entrée principale de la morgue de Yopougon.

Et d’ajouter : « Avant, nous pouvions vendre entre trois et quatre habits mortuaires par jour. A raison de 70 000 Fcfa l’un. Donc dans la journée, nous pouvons gagner entre 280 000 Fcfa et 320 000 Fcfa. Mais depuis près d’une semaine, nous n’avons vendu aucun accoutrement mortuaire ».

Kouakou Jean Martial, vendeur d'habits mortuaires (Josephine Kouadio)
Kouakou Jean Martial, vendeur d'habits mortuaires (Josephine Kouadio)



« Nous disons merci au Président de la République qui fait déjà des efforts, mais nous l’exhortons à encore fournir plus d’effort pour éradiquer le coronavirus sur le territoire national afin que les affaires reprennent comme avant. Sinon c’est trop dur », a-t-il plaidé.

Selon Abo Mireille et Akpess Mel Adjé Felix, fabricants et vendeurs de cercueil au carrefour Chu de Yopougon, c’est le ‘’confinement’’. « Nous sommes réduits à zéro. Il y a eu beaucoup de changement depuis presqu’une semaine. Nous sommes aussi confinés dans nos affaires. Nous n’avons rien à faire à tel point que nous nous rabattons sur le jeu loto. Sait-on jamais. On peut gagner quelque chose pour vivre en attendant que les choses reprennent », affirme M. Akpess Mel.

Sur la question des activités dans les morgues et cimetières, nos démarches sont restées vaines. Nous avons été confrontés au refus de certains responsables de ces lieux, qui nous ont renvoyé à leurs différentes directions. Dans ces directions, personnes n’a voulu accepter se prononcer sur le respect des mesures prises par le gouvernement.



Le 20/03/20 à 16:01
modifié 20/03/20 à 17:26