Lutte contre le Coronavirus : Quand des Ivoiriens foulent les consignes au pied

Des personnes continuent à se rencontrer en groupe sans respect des mesures de prévention (DR)
Des personnes continuent à se rencontrer en groupe sans respect des mesures de prévention (DR)
Des personnes continuent à se rencontrer en groupe sans respect des mesures de prévention (DR)

Lutte contre le Coronavirus : Quand des Ivoiriens foulent les consignes au pied

Le 22/03/20 à 18:21
modifié 23/03/20 à 09:07
Pour faire face à l’épidémie du coronavirus, en Côte d’Ivoire, le gouvernement ivoirien a pris un certain nombre de mesures, entre autres, fermeture des boîtes de nuit, des cinémas et des lieux de spectacle ; interdiction des rassemblements de population de plus de 50 personnes; respect des mesures d’hygiène corporelle, comportementale, hydrique et alimentaire (lavage des mains au savon, application des solutions hydro-alcooliques, interdiction des salutations manuelles, accolades et embrassades, interdiction stricte de la consommation de la viande de brousse), le tout pour une période de 15 jours renouvelables.

Malheureusement, des personnes prennent malin plaisir à ne pas respecter ces consignes et en faire à leur tête. C’est le constat fait dans plusieurs communes de la capitale, dans la nuit de samedi 21 au dimanche 22 mars 2020.

De Yopougon à Marcory, Port-Bouët en passant par Adjamé, Cocody et Bingerville. Dans des coins cachés et loin des « yeux » de la police, des personnes sont assises en groupe avec des tables remplies de bouteilles d’alcool. « C’est vrai, le coronavirus est là, mais cela ne peut pas nous empêcher de nous voir et prendre un pot entre nous amis », a laissé entendre celui qui se fait appeler Brico le Saoudien. Ses amis et lui buvaient dans une cave située non loin d’un hôtel à Marcory.

David Goulia et sa chérie Dorcas Amenan, loin des regards, cachés dans le fond de la cour qui abrite un maquis (Yopougon Sideci), ils passent du bon temps pieds dessous, pieds dessus.

A en croire David, ils ne sont pas atteints du coronavirus. Donc, ils peuvent s’amuser.

Assis, attendant les autres copains, des amis de quartier (Sicogi Yopougon), célébraient l’anniversaire d’un des leurs. Leur nombre avoisinait la trentaine, assis côte à côte avec les tables collées sur lesquelles l’on percevait des dizaines de bouteilles d’alcool et des plats. Ce sont des accolades, des embrassades et même des bises.

Même décor, même scène dans plusieurs petits coins cachés de la ville d'Abidjan, où la nuit, « des chats se cachent pour mourir ». Ce, au mépris des mesures prises par l’Etat ivoirien.

Pourtant, en ne respectant pas ces mesures, l’on s’expose soi-même, expose son entourage y compris sa petite famille. Juste, parce qu’on ne peut se retenir ou se passer d’un petit moment sans alcool ou voir son ou ses amis. Pire, d’autres vont jusqu’à se cacher pour ouvrir des lieux de culte pour y prier.

Certains organisent des réunions de village de plus de 20 personnes à leurs domiciles sans respecter les distances ou les consignes (lavage des mains, 1 m de distance, etc.). Quand comprendrait-on que les mesures prises, visent le bien de tous ?


Le 22/03/20 à 18:21
modifié 23/03/20 à 09:07