Respect du couvre-feu: Lâchez les baskets aux forces de l’ordre !

Les forces de l'ordre pendant le couvre-feu
Les forces de l'ordre pendant le couvre-feu
Les forces de l'ordre pendant le couvre-feu

Respect du couvre-feu: Lâchez les baskets aux forces de l’ordre !

Le 30/03/20 à 06:29
modifié 30/03/20 à 10:27
Par ces temps qui tanguent où le Chef de l’État, en capitaine du bateau, est descendu dans la cabine de pilotage pour redistribuer les rôles et redéfinir le cap, il serait bon d’éviter les tiraillages. A l’image de celui observé sur internet entre ceux qui soutiennent les forces de l’ordre et ceux qui tentent de flinguer ces braves flics aux prises avec les récalcitrants du couvre-feu décrété par le Président de la République le 23 mars.

Au cœur du désaccord, la bastonnade que ces indisciplinés ont subie de la part des forces de l’ordre. D’un côté, il y a les hérauts des droits de l’homme qui s’indignent qu’on passe à tabac des citoyens. A leurs yeux, tout citoyen, même en infraction, doit être amené au poste de police. De l’autre côté, il y a les opposants à la ligne dure «droit-de-l’hommiste». Ceux-ci pensent que bastonner un individu, récalcitrant de surcroît, c’est vraiment peu de choses à côté du danger de mort qu’il fait courir à la communauté. Car enfreindre le couvre-feu décrété par le Président de la République, c’est bien contribuer à amplifier le risque de contamination.

En effet, rappeler que tout citoyen, même en infraction, doit être amené au poste de police, c’est vraiment regarder avec les loupes ordinaires une situation qui sort de l’ordinaire. C’est oublier qu’un état de siège réduit juridiquement les libertés publiques et augmente, en retour, les pouvoirs de la force publique.

Une telle situation d’exception se durcit quand elle est assortie d’un couvre-feu.

Lequel est fait pour être respecté par tous moyens. C’est par ces effets qu’on apprécie la mesure qui instaure le couvre-feu. Serait-ce un gentil coup de sifflet qui a ramené le calme plat à Las Vegas, la capitale mondiale du divertissement qui jamais ne dormait ? Non.

Estimer que tout contrevenant à un couvre-feu doit forcément bénéficier d’un traitement comme d’ordinaire, c’est oublier, par-dessus tout, que nous sommes en guerre contre une pandémie qui touche 196 nations sur les 198 dans le monde, qu’on s’achemine vers le million de contaminés, que le mal n’a pas encore de remède reconnu mais qu’il avance à la vitesse grand V et que les grands pays eux-mêmes comptent leurs morts par milliers. Ce n’est pas le lieu de grossir le rang du désordre !

Le 30/03/20 à 06:29
modifié 30/03/20 à 10:27