Les forces de l'ordre pendant le couvre-feu
Respect du couvre-feu: Lâchez les baskets aux forces de l’ordre !
En effet, rappeler que tout citoyen, même en infraction, doit être amené au poste de police, c’est vraiment regarder avec les loupes ordinaires une situation qui sort de l’ordinaire. C’est oublier qu’un état de siège réduit juridiquement les libertés publiques et augmente, en retour, les pouvoirs de la force publique.
Une telle situation d’exception se durcit quand elle est assortie d’un couvre-feu.
Lequel est fait pour être respecté par tous moyens. C’est par ces effets qu’on apprécie la mesure qui instaure le couvre-feu. Serait-ce un gentil coup de sifflet qui a ramené le calme plat à Las Vegas, la capitale mondiale du divertissement qui jamais ne dormait ? Non.
Estimer que tout contrevenant à un couvre-feu doit forcément bénéficier d’un traitement comme d’ordinaire, c’est oublier, par-dessus tout, que nous sommes en guerre contre une pandémie qui touche 196 nations sur les 198 dans le monde, qu’on s’achemine vers le million de contaminés, que le mal n’a pas encore de remède reconnu mais qu’il avance à la vitesse grand V et que les grands pays eux-mêmes comptent leurs morts par milliers. Ce n’est pas le lieu de grossir le rang du désordre !