Lutte contre le coronavirus : La viande de brousse toujours consommée à l'ouest
La viande de brousse est toujours vendue et consommée dans les régions ouest de la Côte d’Ivoire, pourtant le pays est touché par la pandémie du coronavirus. Et ce, malgré la mesure d’interdiction du gouvernement qui déconseille à la population de consommer de la viande de brousse.
Grâce aux campagnes de lutte contre la propagation du coronavirus, la viande d’animaux sauvages tels que les chauves-souris, les rongeurs et les antilopes de forêt a presque entièrement disparu des étals des marchés des grandes villes comme Man, Danané, Guiglo et Duékoué. Mais, ce n’est pas le cas dans les villages et campements reculés où cette viande est toujours consommée malgré les risques et les appels lancés par l’Etat.
Lors d’une visite dans un campement, dans le département de Man le week-end, nous avons été surpris de voir une femme et ses enfants en train de nettoyer un agouti en pleine journée. « La vie n’est pas facile ici, au campement. Nous n’avons pas de moyens pour acheter la viande de bœuf et le poisson. Nous sommes obligés de manger la viande de brousse surtout que l’élevage de bétail n’est pas répandu par ici », a déclaré la dame sous le sceau de l’anonymat. Avant d’ajouter qu’elle croyait que les mesures de lutte contre le coronavirus consistaient seulement à laver les mains avec du savon régulièrement et à ne pas se serrer les mains.
A Logoualé, ville située à la porte d'entrée de la région du Tonkpi, la décision d’interdiction de la consommation de la viande de brousse est également foulée au pied par des restauratrices qui ont trouvé le moyen d'exercer dans la clandestinité. Nous avons constaté par nous-mêmes que certaines communautés rurales ont besoin de cet apport en protéines et sont déterminées à conserver leurs pratiques de chasse traditionnelles.
Pour être servi en viande de brousse dans les différents restaurants de la ville, il faut être accompagné d’un habitué des lieux. Dans les assiettes de notre guide qui a demandé un plat de viande de chat à dame K.A., une restauratrice, se trouvait la viande de Pangolin, espèce en voie de disparition mais également désignée comme porteur du coronavirus. « C’est le code. Quand on dit chat ou coronavirus, les restauratrices savent qu’on parle de viande de brousse », a expliqué notre guide.
Pour dame K.A., sans la viande de brousse, les clients deviennent rares. Elle est donc obligée de continuer son commerce. Elle soutient que les agents des forces de l’ordre ayant pour mission de veiller au strict respect de la mesure d’interdiction et la fermeture des restaurants figurent au nombre de ses clients.
« La majorité des fonctionnaires n'ont pas leurs familles ici. Ils doivent manger pour travailler, donc nous préparons pour eux parce que nous avons de la famille aussi à nourrir. Nous faisons tout pour respecter les conditions d'hygiène et nous privilégions les livraisons de repas pour éviter un grand rassemblement des clients. Je demande aux autorités de privilégier cette option pour éviter la mort de notre secteur d'activité », justifie-t-elle.
Des habitants de l’ouest interrogés croient en l'existence d'une menace réelle du coronavirus, mais ne cèdent pas à la panique. Ils pensent que le respect des consignes des autorités administratives est la solution pour freiner la pandémie.
Lors d’une visite dans un campement, dans le département de Man le week-end, nous avons été surpris de voir une femme et ses enfants en train de nettoyer un agouti en pleine journée. « La vie n’est pas facile ici, au campement. Nous n’avons pas de moyens pour acheter la viande de bœuf et le poisson. Nous sommes obligés de manger la viande de brousse surtout que l’élevage de bétail n’est pas répandu par ici », a déclaré la dame sous le sceau de l’anonymat. Avant d’ajouter qu’elle croyait que les mesures de lutte contre le coronavirus consistaient seulement à laver les mains avec du savon régulièrement et à ne pas se serrer les mains.
A Logoualé, ville située à la porte d'entrée de la région du Tonkpi, la décision d’interdiction de la consommation de la viande de brousse est également foulée au pied par des restauratrices qui ont trouvé le moyen d'exercer dans la clandestinité. Nous avons constaté par nous-mêmes que certaines communautés rurales ont besoin de cet apport en protéines et sont déterminées à conserver leurs pratiques de chasse traditionnelles.
Pour être servi en viande de brousse dans les différents restaurants de la ville, il faut être accompagné d’un habitué des lieux. Dans les assiettes de notre guide qui a demandé un plat de viande de chat à dame K.A., une restauratrice, se trouvait la viande de Pangolin, espèce en voie de disparition mais également désignée comme porteur du coronavirus. « C’est le code. Quand on dit chat ou coronavirus, les restauratrices savent qu’on parle de viande de brousse », a expliqué notre guide.
Pour dame K.A., sans la viande de brousse, les clients deviennent rares. Elle est donc obligée de continuer son commerce. Elle soutient que les agents des forces de l’ordre ayant pour mission de veiller au strict respect de la mesure d’interdiction et la fermeture des restaurants figurent au nombre de ses clients.
« La majorité des fonctionnaires n'ont pas leurs familles ici. Ils doivent manger pour travailler, donc nous préparons pour eux parce que nous avons de la famille aussi à nourrir. Nous faisons tout pour respecter les conditions d'hygiène et nous privilégions les livraisons de repas pour éviter un grand rassemblement des clients. Je demande aux autorités de privilégier cette option pour éviter la mort de notre secteur d'activité », justifie-t-elle.
Des habitants de l’ouest interrogés croient en l'existence d'une menace réelle du coronavirus, mais ne cèdent pas à la panique. Ils pensent que le respect des consignes des autorités administratives est la solution pour freiner la pandémie.