Couvre-feu à Bingerville : Pour échapper à la police, elle se fait passer pour une folle
Mme Bilé Agnès a une fois été « folle » dans sa vie, si l’on veut ironiser sur sa mise en scène dans la nuit de mercredi 1er avril 2020, à Bingerville, à l’heure du couvre-feu.
En effet, Bilé Agnès qui réside dans le village d’Adjamé-Bingerville (3 km du centre-ville), dans la matinée, s'est rendue à Anyama pour rendre une visite, selon elle, à un parent.
« Mon frère que je suis allée voir ne se porte pas bien depuis une semaine. Quand je l’ai vu, son état m’a un peu affligé. Nous sommes restés ensemble toute la journée à faire des soins et bavarder. Le moment de me rendre compte, le temps était avancé. Il était presque 18h. Faisant un calcul, je me suis dit que je pouvais rentrer chez moi avant l’heure du couvre-feu », explique-t-elle. Et de poursuivre : « J’ai donc pris congés de mon frère à 18h 30 min. C’est arrivé sur la voie pour emprunter un gbaka, que je me rends compte que je n’étais pas la seule dans ce cas. Les véhicules étaient chargés. C’est vers 19h 50 min, que j’arrive à Adjamé-liberté. Là aussi, c’est un calvaire. Un long rang pour emprunter les gbakas qui desservent Bingerville. Nous avons embarqué dans l’avant dernier véhicule à 20h 21 min. Je ressentais une petite peur. »
Mme Bilé Agnès va plus loin pour se donner raison d'avoir eu peur à leur départ. « Arrivé à la descente de la Riviera 2, le pneu droit arrière de notre gbaka se crève. Il est 20h 40 min. Tous, sommes descendus. Ceux qui ont les moyens d’emprunter un taxi, l’ont fait. Je n'avais plus grand-chose sur moi », raconte-t-elle. Et de continuer : « Dieu merci, une femme s’est arrêtée à notre niveau (nous étions trois femmes). Elle nous embarque pour le carrefour Feh Kessé (elle réside dans le secteur). De là, je n’avais plus d’alternative. Les quelques rares véhicules roulaient à vive allure. Il était presque 21h et personne ne voulait embarquer un inconnu à cette période du Covid-19. Je me résous alors de faire le reste du chemin à pieds. »
Elle raconte que c’est une fois à Bingerville, non loin du marché que son histoire avec la « folie » va commencer. Selon elle, il était 21h 47 min. Aucune ombre humaine n’est visible sur cette grande voie en construction. Et c’est en ce moment précis qu’elle aperçoit un peu plus loin, les phares d’un véhicule.
« Sans doute, je me suis dit que c’est la police. Comment faire pour ne pas être prise. Une idée me vient en tête. Me faire passer pour une folle. Rapidement je me mets à danser, à chanter. J’ai même jeté mon sac à main loin de moi. Ensuite, le foulard que je portais et le tee-shirt qui était sur ma jupe. Arrivés à mon niveau, ils ont marqué un arrêt. Mais me voyant en soutien-gorge et presque nue, l’un d’eux dit, c’est une folle. Allons-y. C’est ainsi que j’ai échappé », a-t-elle terminé son histoire dans une rigolade.
A l’en croire, elle a poursuivi son chemin ainsi dans cette position de « folle » pour deux raisons. Non seulement ne pas se faire rafler mais aussi, ne pas se faire agresser ou se faire violer. Sait-on jamais.
A noter que Mme Bilé Agnès est mariée et mère de trois enfants. Elle avoisine la quarantaine. Elle est enseignante au préscolaire. Une bonne actrice de cinéma cachée, peut-on affirmer avec cette scène.
« Mon frère que je suis allée voir ne se porte pas bien depuis une semaine. Quand je l’ai vu, son état m’a un peu affligé. Nous sommes restés ensemble toute la journée à faire des soins et bavarder. Le moment de me rendre compte, le temps était avancé. Il était presque 18h. Faisant un calcul, je me suis dit que je pouvais rentrer chez moi avant l’heure du couvre-feu », explique-t-elle. Et de poursuivre : « J’ai donc pris congés de mon frère à 18h 30 min. C’est arrivé sur la voie pour emprunter un gbaka, que je me rends compte que je n’étais pas la seule dans ce cas. Les véhicules étaient chargés. C’est vers 19h 50 min, que j’arrive à Adjamé-liberté. Là aussi, c’est un calvaire. Un long rang pour emprunter les gbakas qui desservent Bingerville. Nous avons embarqué dans l’avant dernier véhicule à 20h 21 min. Je ressentais une petite peur. »
Mme Bilé Agnès va plus loin pour se donner raison d'avoir eu peur à leur départ. « Arrivé à la descente de la Riviera 2, le pneu droit arrière de notre gbaka se crève. Il est 20h 40 min. Tous, sommes descendus. Ceux qui ont les moyens d’emprunter un taxi, l’ont fait. Je n'avais plus grand-chose sur moi », raconte-t-elle. Et de continuer : « Dieu merci, une femme s’est arrêtée à notre niveau (nous étions trois femmes). Elle nous embarque pour le carrefour Feh Kessé (elle réside dans le secteur). De là, je n’avais plus d’alternative. Les quelques rares véhicules roulaient à vive allure. Il était presque 21h et personne ne voulait embarquer un inconnu à cette période du Covid-19. Je me résous alors de faire le reste du chemin à pieds. »
Elle raconte que c’est une fois à Bingerville, non loin du marché que son histoire avec la « folie » va commencer. Selon elle, il était 21h 47 min. Aucune ombre humaine n’est visible sur cette grande voie en construction. Et c’est en ce moment précis qu’elle aperçoit un peu plus loin, les phares d’un véhicule.
« Sans doute, je me suis dit que c’est la police. Comment faire pour ne pas être prise. Une idée me vient en tête. Me faire passer pour une folle. Rapidement je me mets à danser, à chanter. J’ai même jeté mon sac à main loin de moi. Ensuite, le foulard que je portais et le tee-shirt qui était sur ma jupe. Arrivés à mon niveau, ils ont marqué un arrêt. Mais me voyant en soutien-gorge et presque nue, l’un d’eux dit, c’est une folle. Allons-y. C’est ainsi que j’ai échappé », a-t-elle terminé son histoire dans une rigolade.
A l’en croire, elle a poursuivi son chemin ainsi dans cette position de « folle » pour deux raisons. Non seulement ne pas se faire rafler mais aussi, ne pas se faire agresser ou se faire violer. Sait-on jamais.
A noter que Mme Bilé Agnès est mariée et mère de trois enfants. Elle avoisine la quarantaine. Elle est enseignante au préscolaire. Une bonne actrice de cinéma cachée, peut-on affirmer avec cette scène.