Il est 20h 35min à Akoupé Zeudji, localité située à 20 km au nord d’Abidjan. Dans cette petite cité calme, mais pleine de vie, c’est l’heure du couvre-feu instauré à 19h. Mais, en fait pourquoi l’heure du couvre-feu qui est de 21h à 5h du matin sur toute l’étendue de territoire national, est fixée à 19h à Akoupé-Zeudji ?

« Au tout début de l’instauration du couvre-feu, des jeunes du village, refusaient de se plier, se retrouvent dans les rues en train de papoter et s’adonner à des petites balades nocturnes », a expliqué Seka Delphin, un jeune du village, autour d’un pot de bandji (Boisson traditionnelle), le samedi 11 avril 2020, à la place du soir au quartier gouroussi.

Selon lui, la semaine dernière, des jeunes, ont été appelés à l’ordre par des éléments de la gendarmerie. Malheureusement, cette causerie amicale qui visait pour les éléments des forces de défense à recadrer les jeunes dans le cadre de la lutte contre le covid-19, n’a apparemment rien servi.

Puisque, le lendemain, des jeunes du quartier Gouroussi, vont dans la nuit, jeter des pierres sur les gendarmes qui veillaient au respect du couvre-feu.

« C’est depuis ce jour-là, (entre le vendredi 3 et samedi 4 avril, que les gendarmes qui ont fait le point au chef du village, ont décidé d’instaurer le couvre-feu à 19h », a renchéri M. Seka.

« Mais, est ce qu’on respecte cette heure indiquée ? C’est le premier jour, qu’on a respecté. Depuis, même à 22h, tu verras des gens dehors, soit à moto où à pied », a pour sa part ajouté, Arsène Bilongo.

A l’en croire, les populations dans cette localité, surtout les jeunes, « ne font rien » avec le couvre-feu. Même, les consignes barrières contre le covid-19, ne sont pas vraiment respectés. « Ici, les gens respectent plus ou moins les mesures prises par le gouvernement. Pas de cache nez, pas de lavage de mains, On se salue comme si de rien était. Rare, même devant les boutiques, ni à la gare routière, tu ne verras un dispositif pour le lavage des mains. Dans les véhicules qui font la ligne Attinguié-Akoupé-Zeudji, toutes les 5 places sont occupées. Pas de respect de consignes dans ce domaine du transport. Et puis les corps habillés voient mais ne disent rien », s’est plaint Kousso Aline.

Dans la nuit du samedi 11 avril, à 22h 39, des motos et personnes étaient encore dans les rues du village. Certains étaient en galante compagnie. D’autres, des causettes entre amis ou parents à la veille de la fête de la paques, qui malheureusement sera célébrée en famille pour ceux qui tiennent à la fêter.