Lutte contre le covid-19 : A Akoupé-Zeudji, les vidéos clubs continuent de recevoir leur petit public

Un vidéo-club ouvert en peline coronavirus (Bavane)
Un vidéo-club ouvert en peline coronavirus (Bavane)
Un vidéo-club ouvert en peline coronavirus (Bavane)

Lutte contre le covid-19 : A Akoupé-Zeudji, les vidéos clubs continuent de recevoir leur petit public

Le 12/04/20 à 14:46
modifié 12/04/20 à 15:06
Pendant que l’Etat ivoirien s’attèle par tous les moyens à mettre fin à la propagation du covid-19, par des campagnes de sensibilisations et autres méthodes, des individus continuent à ne pas respecter les mesures barrières.

En tout cas, c’est ce que l’on a constaté en faisant le tour des vidéos clubs d’Akoupé-Zeudji, à quelques 20 km d’Abidjan, le samedi 11 avril 2020.

Il est 14h 43 min au secteur de la gare routière. Juste à 10 mètres, il y a un vidéo club « Akoupé-Zeudji vidéo club », des films sont au programme. A l’intérieur d’une salle qui fait à peine 3 m2, une dizaine de personnes assises sur des bancs concentrés à regarder un film d’action.

« Vieux père, 100 Fcfa pour terminer le film », indique le gérant qui n’a rien remarquer malgré que le «vieux père» portait un cache nez et des gants.

« Nous sommes loin d’Abidjan et ici, on se connait. Donc on se dit qu’on n’est pas malade », répond le gérant qui se défendait à la question de savoir pourquoi, son club est encore ouvert pourtant, le gouvernement a décidé de fermer tous les lieux qui concentrent du monde.

Selon lui, son coin ne peut pas contenir 50 personnes. Oubliant que ses clients sont assis côte à côte sans aucune protection.

Même scénario dans le deuxième vidéo club, qui semble être plus grand et aéré. Pas de dispositif de lavage des mains à l’entrée, personne d’entre les clients ne porte un cache nez.

Avoisinant la vingtaine, tous sont concentrés à maudire une femme dans le film qui se faisait passée pour une prostitué, pourtant, elle est une détective privée. Ces jeunes qui criaient à tue-tête, ne se rendaient pas compte qu’ils pouvaient se passer le coronavirus de cette façon si toutefois parmi eux, quelqu’un est contaminé.

Une vendeuse d’attiéké installée à la sortie de la ruelle du club, affirme interpeller le gérant. L’exhortant à demander à ses clients de se protéger avec des caches nez ou alors qu’il espace ses sièges (1 m entre les uns et les autres). A ses dires, ce dernier rejette cette idée qu’il juge pas adaptée à son vidéo club. Le souhait de la vendeuse, un passage des forces de l’ordre comme ils le font à Abidjan pour fermer les coins à public.

Le 12/04/20 à 14:46
modifié 12/04/20 à 15:06