Charlemagne Bleu : « Il faut dénoncer ceux qui transportent la maladie dans les villages »

Commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la Police nationale. (DR)
Commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la Police nationale. (DR)
Commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la Police nationale. (DR)

Charlemagne Bleu : « Il faut dénoncer ceux qui transportent la maladie dans les villages »

Le 15/04/20 à 19:15
modifié 15/04/20 à 23:24
Le Président de la République, Alassane Ouattara, dans le cadre de la riposte nationale contre le coronavirus, a décrété, le 23 mars 2020, l’état d’urgence et instauré un couvre-feu tous les jours de 21 heures à 5 heures. Il a corsé cette mesure, le 29 mars, par une décision d’isolement du grand Abidjan des autres villes du pays.

Depuis l’annonce de ces mesures visant à lutter efficacement contre la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire, les autorités policières ont mis en place des dispositifs de contrôle et s’emploient avec énergie à faire échec à toute tentative de contournement des décisions gouvernementales.

Pour le commissaire Charlemagne Bleu, les forces de sécurité font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire appliquer les directives en vigueur. « Si des personnes passent à travers les mailles de nos filets, s’ils contournent nos dispositifs sécuritaires pour transporter la maladie dans les villages et infecter de pauvres innocents, ce sont des criminels. Il faut donc les dénoncer, même si ce sont nos parents », a fortement recommandé le représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le mercredi 15 avril, au point de presse journalier sur la pandémie du Covid-19 au Plateau.

Sur le bilan sécuritaire des 24 dernières heures, Charlemagne Bleu a fait savoir que dix individus ont été interpellés à l’intérieur du pays pour violation du couvre-feu, 22 personnes ont été assistées (14 à Abidjan et 8 à l’intérieur), dont 13 pour urgence sanitaire. Cinq engins ont été mis en fourrière. Cinq corps ont également été enlevés.

« Au 23e jour de la mise en œuvre du couvre-feu, nous enregistrons 753 personnes interpellées, 274 personnes assistées, 273 engins mis en fourrière et 48 corps enlevés », a énuméré le commissaire. Il s’est félicité de la stagnation des données journalières. Cela dénote, selon lui, une meilleure appropriation par les populations des mesures sécuritaires en vigueur.

Le porte-parole des forces de sécurité est, par ailleurs, revenu sur la tentative d’agression enrayée dans la nuit du mardi à mercredi à Angré par des éléments du district de police de Cocody. « Il s’agit d’une bande armée de cinq individus qui, profitant du couvre-feu, ont escaladé la clôture pour s’introduire dans une habitation non loin du terminus 81-82. Mis aux arrêts, ils iront répondre de leurs actes devant la justice », a expliqué Charlemagne Bleu. Avant d’ajouter qu’il y a parmi ces malfrats, deux peintres, un artiste, un étudiant et un laveur de voiture.

Edith Kouassi, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a réitéré l’appel du gouvernement à la vigilance et au respect des directives de protection et des mesures barrières pour contrer le Covid 19 en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur la nécessité et l’urgence de rompre la chaine de contamination par une application stricte et rigoureuse des dispositions restrictives.


Le 15/04/20 à 19:15
modifié 15/04/20 à 23:24