Football: Les joueurs s’opposent à une réduction de salaire

Le président Cyrille Domoraud et son association se battent pour la dignité des joueurs.
Le président Cyrille Domoraud et son association se battent pour la dignité des joueurs.
Le président Cyrille Domoraud et son association se battent pour la dignité des joueurs.

Football: Les joueurs s’opposent à une réduction de salaire

Le 19/04/20 à 17:51
modifié 19/04/20 à 19:57
L’Association des footballeurs ivoiriens (Afi) et ses délégués au sein des différents clubs se sont concertés vendredi dernier, au siège de la Fif, à Treichville.
Cyrille Domoraud, président de l’Afi, a fait le compte rendu de la réunion que la Ligue professionnelle a eue, deux jours avant (le mercredi 15 avril), avec les clubs et les groupements d’intérêts. Il était question du paiement du salaire des joueurs dans le contexte particulier de la pandémie du Covid-19 et du calendrier prévisionnel en vue de la reprise.
Si les joueurs ont accueilli avec ferveur le calendrier prévisionnel qui accorde un temps de préparation de trois semaines minimum aux clubs avant la reprise, en revanche, ils ont été moins enthousiastes à l’évocation du plan social tel qu’arrêté par la majorité des participants à la réunion de mercredi. Une décision déjà rendue publique par la Ligue professionnelle sur le site Internet de la Fif. Ce plan autorise les clubs à verser aux joueurs 50% du salaire des mois de mars et avril. Le règlement de celui de mai étant soumis à l’évolution de la crise sanitaire, il pourrait résulter d’une négociation entre clubs et joueurs.

Pour les joueurs, il n’est pas question de réduire leur salaire déjà insignifiant. Ils estiment que le mois de mars avait été entamé et est donc dû dans son intégralité. Certains clubs l’ont déjà payé. Pourquoi pas les autres ?

Ensuite, ils évoquent la modicité des salaires pratiqués (souvent en deçà du Smig (60.000 FCfa) en Ligue1 et en Ligue2. En cas de réduction, quelle que soit la proportion, cela plongerait davantage les joueurs dans la précarité. En plus, des clubs traînent des impayés antérieurs à l’avènement du Covid-19. Il y a aussi le fait que l’arrêt du championnat et des séances d’entraînement est un cas de force majeure qui ne leur est pas imputable. Et puis, la Ligue professionnelle a versé la totalité des droits télé (pour la Ligue1) et de la subvention pour la Ligue2. Pour toutes ces raisons, les joueurs estiment que leurs employeurs n’ont pas de raison de ne pas payer intégralement les salaires de mars et d’avril.

Aussi ont-ils mis à nouveau l’Afi en mission auprès de la Ligue professionnelle de football afin de plaider en leur faveur. Étant donné que ce sont eux, les joueurs, qui sont les acteurs principaux de ce sport. « Nous vous faisons confiance et nous faisons confiance à la Ligue professionnelle. Il faut qu’on mette en avant les intérêts des joueurs », ont-ils dit.

Le 19/04/20 à 17:51
modifié 19/04/20 à 19:57