Nialé Kaba : « Le Covid-19 va imposer une redéfinition des priorités de développement »
La ministre du Plan et du Développement, Kaba Nialé était, samedi, l’invitée principale du point presse quotidien sur le covid-19 qui s’est tenue au foyer des jeunes de la commune de Marcory. Elle a présenté les actions de son département qui sont fortement impactées par la pandémie.
Globalement, selon la ministre, à l’instar de tous les autres secteurs, la mise en œuvre des programmes et projets de son département est au ralenti. C’est le cas, par exemple, du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) qui devrait se tenir du 20 avril au 15 mai.
Les équipements commandés en Chine n’ont jusque-là pas encore été livrés. De plus, les mesures arrêtées par le gouvernement ne permettent pas la formation et le déploiement des agents sur le terrain. Il en est de même pour les travaux des assemblées annuelles 2020 de la Bad initialement prévues du 25 au 29 mai à Abidjan et qui ont été reportés au mois d’août.
Tout comme la suspension des cours à l’Ecole nationale de statistiques et d’économie appliquée (Ensea) (centre d’excellence africain), même si une stratégie de relance des activités visant principalement le sauvetage de l’année académique a été élaborée.
Le Covid-19, à en croire la ministre, freine aussi la réalisation d’enquêtes nationales pour disposer de données exhaustives, fiables, désagrégées et actualisées sur les projets et programmes mis en œuvre. Ce, dans le cadre de la préparation du Pnd 2021-2025.
Des défis émergents à relever
Du coup, de nouveaux défis sont à relever en tenant compte des répercussions économiques, sociales et humanitaires de cette pandémie. « Le Covid-19 a entraîné un glissement dans le calendrier de préparation du Plan national de développement (Pnd 2021-2025) en cours. D’ailleurs, le Covid-19 va imposer inéluctablement une redéfinition des priorités de développement du pays pour prendre en compte les défis émergents liés à ses répercussions économiques, sociales et humanitaires », a-t-elle précisé.
Il revient ainsi au ministère de Kaba Nialé de s’adapter et « d’opérer une réorientation stratégique urgente et inclusive avec la digitalisation, notamment le télétravail, les e-services, la formation à distance, les applications de communication et le commerce électronique, renforçant ainsi la nécessité d’accélérer la transformation numérique de notre économie ».
Mieux, conformément à sa mission de définition de la politique économique, le ministère du Plan et du Développement qui a contribué fortement à la préparation du Plan de riposte sanitaire, économique et humanitaire s’emploie à mesurer l’impact du Covid-19 sur les conditions de vie des ménages et sur l’activité économique formelle et non formelle.
A cet effet, à en croire la ministre, l’Institut national de la statistique (Ins) a été chargé de réaliser une enquête socio-économique avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ciblant les ménages, les chefs d’unités informelles et les entreprises formelles.
« Cette importante enquête qui concerne l’ensemble du territoire a pour but de fournir des informations basées sur des évidents retours factuels, en vue de mieux apprécier les effets sur les conditions de vie des populations, la situation de vulnérabilité économique, humaine et professionnelle des femmes et des hommes en Côte d’Ivoire », a noté la ministre. Ajoutant qu’une autre enquête est conduite par l’Unicef et son département portant sur une étude sur les conséquences du Covid-19 sur les adolescents, les jeunes et les femmes en Côte d’Ivoire.
Les résultats de tous ces travaux serviront d’indicateurs pour soutenir la prise de décision et surtout de « mieux affiner la réponse du système sanitaire, de calibrer les efforts pour contenir l’impact socioéconomique de la pandémie et de prédire son évolution future.
Mobilisation satisfaisante des partenaires
En attendant ces études, Kaba Nialé s’est félicitée de la mobilisation des partenaires au développement au chevet de la Côte d’Ivoire qui, malheureusement, disent des experts, avec plus de 1000 cas confirmés, constitue le premier foyer de l’espace Uemoa avec des risques de propagations rapides et inquiétantes.
En effet, ayant contribué à la mise en place du Plan de riposte sanitaire, économique et humanitaire, le ministère du Plan et du Développement s’est aussi investi dans la mobilisation des ressources pour financer les Plans de riposte sanitaire d’un montant de 95, 880 milliards de Fcfa et un plan de soutien économique, social et humanitaire d’un coût global de 1.700 milliards Fcfa. Ses appels ont été fort heureusement entendus par des bailleurs comme la Banque africaine de développement, les bailleurs arabes et le système des Nations unies.
« Il est heureux de noter que la Bad a accepté de répondre à notre appel avec un appui budgétaire à hauteur de 48 milliards de Fcfa. La Banque islamique de développement a également accepté d’accompagner le gouvernement à hauteur de près de 30 milliards de Fcfa pour assurer la prise en charge des soins intensifs, le renforcement des capacités des structures sanitaires existantes, la fourniture d’ambulances médicalisées pour le transfert des patients et la prévention de la transmission de la maladie. Le système des Nations unies, quant à lui, apporte une réponse coordonnée à la mise en œuvre du plan de riposte en termes d’assistance technique et financier à hauteur de 12 milliards de Fcfa résultant de la programmation d’activités et de nouveaux appuis. Au total, ce sont environ 90 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés à ce jour. Les négociations se poursuivent pour mobiliser davantage de ressources. Ces financements viennent en complément de la contribution des autres partenaires au développement, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international », s’est réjouie Kaba Nialé.
Perspectives de relance économique
Conformément à sa mission de définition de la politique économique et de développement, le ministère du Plan et du Développement s’inscrit dans la perspective du relèvement et de la relance vigoureuse de l’économie pour maintenir le pays sur le sentier de la transformation structurelle de son économie.
Avec l’appui des partenaires au développement, Kaba Nialé entend capitaliser les acquis, les effets et les leçons tirées de la gestion de cette crise sanitaire dans la stratégie de développement du pays, notamment le Pnd 2021-2025 en cours de préparation. « Dans ce cadre, mon département qui est membre des différents comités de gestion des fonds mis en place par le gouvernement pour juguler l’impact de cette pandémie, continuera à œuvrer à l’accélération et au suivi de la mise en œuvre du Plan de riposte avec un accent particulier sur la protection des populations les plus vulnérables », prévoit-elle.
Les équipements commandés en Chine n’ont jusque-là pas encore été livrés. De plus, les mesures arrêtées par le gouvernement ne permettent pas la formation et le déploiement des agents sur le terrain. Il en est de même pour les travaux des assemblées annuelles 2020 de la Bad initialement prévues du 25 au 29 mai à Abidjan et qui ont été reportés au mois d’août.
Tout comme la suspension des cours à l’Ecole nationale de statistiques et d’économie appliquée (Ensea) (centre d’excellence africain), même si une stratégie de relance des activités visant principalement le sauvetage de l’année académique a été élaborée.
Le Covid-19, à en croire la ministre, freine aussi la réalisation d’enquêtes nationales pour disposer de données exhaustives, fiables, désagrégées et actualisées sur les projets et programmes mis en œuvre. Ce, dans le cadre de la préparation du Pnd 2021-2025.
Des défis émergents à relever
Du coup, de nouveaux défis sont à relever en tenant compte des répercussions économiques, sociales et humanitaires de cette pandémie. « Le Covid-19 a entraîné un glissement dans le calendrier de préparation du Plan national de développement (Pnd 2021-2025) en cours. D’ailleurs, le Covid-19 va imposer inéluctablement une redéfinition des priorités de développement du pays pour prendre en compte les défis émergents liés à ses répercussions économiques, sociales et humanitaires », a-t-elle précisé.
Il revient ainsi au ministère de Kaba Nialé de s’adapter et « d’opérer une réorientation stratégique urgente et inclusive avec la digitalisation, notamment le télétravail, les e-services, la formation à distance, les applications de communication et le commerce électronique, renforçant ainsi la nécessité d’accélérer la transformation numérique de notre économie ».
Mieux, conformément à sa mission de définition de la politique économique, le ministère du Plan et du Développement qui a contribué fortement à la préparation du Plan de riposte sanitaire, économique et humanitaire s’emploie à mesurer l’impact du Covid-19 sur les conditions de vie des ménages et sur l’activité économique formelle et non formelle.
A cet effet, à en croire la ministre, l’Institut national de la statistique (Ins) a été chargé de réaliser une enquête socio-économique avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ciblant les ménages, les chefs d’unités informelles et les entreprises formelles.
« Cette importante enquête qui concerne l’ensemble du territoire a pour but de fournir des informations basées sur des évidents retours factuels, en vue de mieux apprécier les effets sur les conditions de vie des populations, la situation de vulnérabilité économique, humaine et professionnelle des femmes et des hommes en Côte d’Ivoire », a noté la ministre. Ajoutant qu’une autre enquête est conduite par l’Unicef et son département portant sur une étude sur les conséquences du Covid-19 sur les adolescents, les jeunes et les femmes en Côte d’Ivoire.
Les résultats de tous ces travaux serviront d’indicateurs pour soutenir la prise de décision et surtout de « mieux affiner la réponse du système sanitaire, de calibrer les efforts pour contenir l’impact socioéconomique de la pandémie et de prédire son évolution future.
Mobilisation satisfaisante des partenaires
En attendant ces études, Kaba Nialé s’est félicitée de la mobilisation des partenaires au développement au chevet de la Côte d’Ivoire qui, malheureusement, disent des experts, avec plus de 1000 cas confirmés, constitue le premier foyer de l’espace Uemoa avec des risques de propagations rapides et inquiétantes.
En effet, ayant contribué à la mise en place du Plan de riposte sanitaire, économique et humanitaire, le ministère du Plan et du Développement s’est aussi investi dans la mobilisation des ressources pour financer les Plans de riposte sanitaire d’un montant de 95, 880 milliards de Fcfa et un plan de soutien économique, social et humanitaire d’un coût global de 1.700 milliards Fcfa. Ses appels ont été fort heureusement entendus par des bailleurs comme la Banque africaine de développement, les bailleurs arabes et le système des Nations unies.
« Il est heureux de noter que la Bad a accepté de répondre à notre appel avec un appui budgétaire à hauteur de 48 milliards de Fcfa. La Banque islamique de développement a également accepté d’accompagner le gouvernement à hauteur de près de 30 milliards de Fcfa pour assurer la prise en charge des soins intensifs, le renforcement des capacités des structures sanitaires existantes, la fourniture d’ambulances médicalisées pour le transfert des patients et la prévention de la transmission de la maladie. Le système des Nations unies, quant à lui, apporte une réponse coordonnée à la mise en œuvre du plan de riposte en termes d’assistance technique et financier à hauteur de 12 milliards de Fcfa résultant de la programmation d’activités et de nouveaux appuis. Au total, ce sont environ 90 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés à ce jour. Les négociations se poursuivent pour mobiliser davantage de ressources. Ces financements viennent en complément de la contribution des autres partenaires au développement, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international », s’est réjouie Kaba Nialé.
Perspectives de relance économique
Conformément à sa mission de définition de la politique économique et de développement, le ministère du Plan et du Développement s’inscrit dans la perspective du relèvement et de la relance vigoureuse de l’économie pour maintenir le pays sur le sentier de la transformation structurelle de son économie.
Avec l’appui des partenaires au développement, Kaba Nialé entend capitaliser les acquis, les effets et les leçons tirées de la gestion de cette crise sanitaire dans la stratégie de développement du pays, notamment le Pnd 2021-2025 en cours de préparation. « Dans ce cadre, mon département qui est membre des différents comités de gestion des fonds mis en place par le gouvernement pour juguler l’impact de cette pandémie, continuera à œuvrer à l’accélération et au suivi de la mise en œuvre du Plan de riposte avec un accent particulier sur la protection des populations les plus vulnérables », prévoit-elle.