Deuil : Fraternité Matin pleure Jean-Baptiste Béhi

BEHI

Deuil : Fraternité Matin pleure Jean-Baptiste Béhi

Le 27/04/20 à 07:52
modifié 27/04/20 à 07:54
On n’a plus revu sa silhouette dans les locaux du journal depuis fin juillet 2019. Tout le monde le savait malade. Personne n’avait pensé au pire. Hélas ! Jean-Baptiste Béhi nous a quittés pour de bon. Décédé, à 55 ans, tôt ce samedi matin, au Centre hospitalier universitaire de Treichville.

« Bagnini, tiens-toi bien, c’est Béhi. Il vient de nous quitter », a laissé entendre Paul Gogoua, président de la section handball de l’Africa Sports. Le club de cœur de Jean-Baptiste Béhi. Le journaliste était, certes, passionné de football, mais il était surtout l’une des principales voix du handball et du cyclisme au sein de Fraternité Matin. Un groupe de presse qu’il a intégré à partir de 1993.

Il souffrait en silence et le mal pernicieux qui le rongeait avait décidé de l’attaquer dès le mois de mai 2019. La pâleur de la peau du chef avait attiré notre attention. Béhi avait décidé de contre-attaquer en allant de médecine en médecine. C’est surtout de retour de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football, en Égypte que l’homme, sûrement éprouvé par la charge de travail qu’impose une telle compétition avait décidé de se retirer pour se soigner.

Nous nous étions vus à plusieurs reprises chez lui à la maison. Béhi était touché, mais rien ne présageait une telle issue pour lui. La dernière fois, à la chambre 117 d’une clinique médicale au Plateau, tu avais commencé à douter. Et je t’avais dit qu’une anémie sévère se soigne et que tu allais reprendre très bientôt. Puis tu as été libéré par les médecins. « Tout allait bien. On mangeait ensemble, on rigolait... puis, il a rechuté en début de la semaine dernière. Entre les Chu d’Angré et de Treichville, finalement il n’a pas tenu et il nous a quittés ce samedi matin », raconte son oncle inconsolable, assis au domicile du défunt.

Stagiaire, pigiste, puis journaliste titulaire, Béhi a fait toutes les classes du métier, à Fraternité Matin. Nommé chef de service sports du quotidien Fraternité Matin, en 2006, il a cumulé cette fonction avec celui de coordonnateur du magazine sportif Stades d’Afrique dont il a fini par devenir le Rédacteur en chef, entre 2009-2010, sous Jean-Baptiste Akrou alors directeur général.

Avant de se voir confier la rédaction en chef centrale de Fraternité Matin (2012-2016), par le directeur général, Venance Konan. Journaliste sensible, modèle d’écriture « irréprochable », Jean-Baptiste Béhi est l’un des pionniers de la presse sportive en Côte d’Ivoire. « Le sport, franchement, c’est ma vie. Je ne me voyais pas relater autre chose que des faits sportifs, les exploits des athlètes sur le terrain », ne cessait-il de dire.

A Ivoir’Soir, tout comme au quotidien du sport où il est passé, il s’est toujours efforcé d’être irréprochable.

Un journaliste sans histoire, jovial et plein d’humilité qui part un peu prématurément. Le sort est souvent injuste. Très fortes pensées pour sa famille. Adieu JB, adieu Pasteur John, adieu Lébry, adieu Abdoulaye, adieu Jean-Baptiste Tanoh, adieu le buteur aux bas zébrés et au shot déchiré. C’est comme ça qu’ont t’appelait, non? Repose en paix, chef !

Le 27/04/20 à 07:52
modifié 27/04/20 à 07:54