Application des mesures barrières dans le transport: La police sur le terrain ce mardi, à Bingerville, plusieurs gbakas saisis

La police sur le terrain à Bingerville veille à l'application des mesures barrières contre le Covid-19. (DR)
La police sur le terrain à Bingerville veille à l'application des mesures barrières contre le Covid-19. (DR)
La police sur le terrain à Bingerville veille à l'application des mesures barrières contre le Covid-19. (DR)

Application des mesures barrières dans le transport: La police sur le terrain ce mardi, à Bingerville, plusieurs gbakas saisis

Le 28/04/20 à 15:18
modifié 28/04/20 à 17:12
Après des campagnes de sensibilisation dans la commune avec l’implication du comité local de lutte contre le covid-19, dirigé par le député-maire, Issouf Doumbia et des bénévoles, dans les gares routières, villages, marchés, services et quartiers, place à la répression contre les réfractaires dans le transport en commun. Principalement dans les minicars appelés communément gbaka.

A cet effet, le commissariat de Bingerville a déployé des éléments sur le terrain ce mardi 28 avril 2020, pour le contrôle des mesures barrières contre le covid-19 dans ces véhicules de transport.

Dans le Gbaka, les passagers ont pour obligation de porter des cache-nez. En premier, le conducteur et son apprenti. Faute de quoi, le permis de conduire du chauffeur lui est retiré momentanément. Le véhicule est saisi et emmené au commissariat.

« Je suis venu négocier pour retirer mon gbaka. Mon deuxième chauffeur n’a pas porté le cache-nez, pourtant, il sait bien que le gouvernement a pris des mesures. A Bingerville, il y a un contrôle qui se fait avec les syndicats et la police municipale. Je pense qu’il a fait exprès. Mais si j’arrive à retirer le véhicule, je vais le conduire moi-même », a expliqué Koné Mamadou, chauffeur.

Une dizaine de gbakas stationnés dans la cour du commissariat de police de Bingerville. (Bavane)
Une dizaine de gbakas stationnés dans la cour du commissariat de police de Bingerville. (Bavane)



Même argumentaire présenté par M. Seydou Kala, propriétaire d’un gbaka saisi. « La police a saisi mon véhicule. Je suis venu entendre le chauffeur pour connaître la raison de cet arrêt de travail qui est pour moi un manque à gagner. Parce que le véhicule à tous ses papiers au complet. Maintenant, si c’est pour une autre raison dont la cause l’incombe, j’aviserai », a prévenu M. Kala

Dans cette action de contrôle, tout passager sans cache-nez est prié de descendre du véhicule ou chercher un endroit pour s’acheter un cache-nez avant d’emprunter une autre voiture.

A 11h 45, une dizaine de gbakas étaient stationnés dans la cour du commissariat de police. Les chauffeurs, apprentis et propriétaires échangeaient entre eux pour trouver une solution. Pour y arriver, ils ont fait appel à des syndicats pour prendre part à la négociation.

C’est aussi le lieu de saluer cette initiative du commissaire de Bingerville. Cette action, si elle est répétée, pourra aider en ce qui concerne Bingerville, à freiner la propagation du Covid-19 dans ces véhicules empruntés par des milliers d’usagers chaque jour.



Le 28/04/20 à 15:18
modifié 28/04/20 à 17:12