
Application des mesures barrières dans le transport: La police sur le terrain ce mardi, à Bingerville, plusieurs gbakas saisis
Dans le Gbaka, les passagers ont pour obligation de porter des cache-nez. En premier, le conducteur et son apprenti. Faute de quoi, le permis de conduire du chauffeur lui est retiré momentanément. Le véhicule est saisi et emmené au commissariat.
« Je suis venu négocier pour retirer mon gbaka. Mon deuxième chauffeur n’a pas porté le cache-nez, pourtant, il sait bien que le gouvernement a pris des mesures. A Bingerville, il y a un contrôle qui se fait avec les syndicats et la police municipale. Je pense qu’il a fait exprès. Mais si j’arrive à retirer le véhicule, je vais le conduire moi-même », a expliqué Koné Mamadou, chauffeur.

Même argumentaire présenté par M. Seydou Kala, propriétaire d’un gbaka saisi. « La police a saisi mon véhicule. Je suis venu entendre le chauffeur pour connaître la raison de cet arrêt de travail qui est pour moi un manque à gagner. Parce que le véhicule à tous ses papiers au complet. Maintenant, si c’est pour une autre raison dont la cause l’incombe, j’aviserai », a prévenu M. Kala
Dans cette action de contrôle, tout passager sans cache-nez est prié de descendre du véhicule ou chercher un endroit pour s’acheter un cache-nez avant d’emprunter une autre voiture.
A 11h 45, une dizaine de gbakas étaient stationnés dans la cour du commissariat de police. Les chauffeurs, apprentis et propriétaires échangeaient entre eux pour trouver une solution. Pour y arriver, ils ont fait appel à des syndicats pour prendre part à la négociation.
C’est aussi le lieu de saluer cette initiative du commissaire de Bingerville. Cette action, si elle est répétée, pourra aider en ce qui concerne Bingerville, à freiner la propagation du Covid-19 dans ces véhicules empruntés par des milliers d’usagers chaque jour.