La Coupe d’Afrique des nations 2021, prévue entre le 9 janvier et le 6 février au Cameroun, est, au regard de la situation sanitaire, sérieusement compromise. En tout cas, la question fait l’objet de débats. Dans une interview accordée au journal allemand Deutsche Welle, Ahmad, le président de la Confédération africaine de football (Caf), n’a pas aplani tous les doutes. Il a surtout appelé tout le monde à être très prudent et à attendre que la situation se normalise. « Je ne veux pas que le football soit une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie », a-t-il indiqué.

Pour lui, ce manque général de visibilité ne permet pas d’anticiper et de planifier les activités de la Caf. « A l’heure actuelle, nous travaillons étroitement avec l’Organisation mondiale de la santé (Oms) ainsi qu’avec les autorités sanitaires de chaque pays et surtout l’Union africaine. L’issue de ces démarches nous permettra de voir plus clair sur la situation du football en Afrique », poursuit le successeur d’Issa Hayatou qui ne veut surtout pas « envoyer les jeunes à l’abattoir ».

Le hic, c'est que, à six mois de l’événement, les quatre derniers tours des qualifications restent à disputer. En plus, il va falloir organiser le tirage au sort. Et même si cela devenait possible, quel temps matériel auront les équipes qualifiées pour préparer la compétition qui doit avoir lieu en janvier 2021 ? De quoi donner des pistes de réflexion. Certains envisagent un report jusqu’en 2022 ou l’organisation dans un autre pays en juin et juillet 2021. Mais le Cameroun qui tient coûte que coûte à faire la fête à domicile ne veut pas entendre parler d’un quelconque report.