Bob Marley : 39 ans après sa mort, est-ce la Covid-19 ce « mystère naturel qui souffle dans l’air » !
C’est ce lundi 11 mai 2020, qu’en principe les mélomanes devraient célébrer cet anniversaire. Hélas ! La pandémie du Coronavirus (Covid-19) oblige, à Abidjan, les fanatiques de l’icône du reggae et du ratafarisme devront se contenter des émissions télé et radios en hommage à Bob Marley. En effet, les mesures barrières, le rassemblement de moins de 50 personnes ainsi que la fermeture des bars et des « maquis » dans la capitale ivoirienne ne permettra pas cette célébration.
Cependant, l’on doit s’attendre à ce que les fans de Bob Marley à l’intérieur du pays rende hommage à leur idole avec l’assouplissement des mesures prise pour lutter contre le Covid-19.
Nul doute que dans ces villes de l’intérieur de nombreux mélomanes vêtus aux couleurs rouge, jaune or et vert, prendront d’assaut les quelques points chauds où l'on va distiller du reggae pour rappeler que la musique de Marley continue de se bonifier au fil du temps.
Bob Marley, the Prophet
La célébration du 39ème anniversaire du décès de Bob révèle que l’artiste était un « véritable prophète ». Quand il annonçait qu’il y a un véritable « mystère naturel qui souffle dans l’air » et demandait à l’humanité de prête attention peut-être que l’on ne s’imaginait pas la situation présente avec le Covid-19. Une crise sanitaire meurtrière due à une particule microscopique qui se propage dans les pays et entre les populations. Elle brise les frontières et s’affranchit des différences raciales et sociales du monde nouveau. Cette particule met à rude épreuve notre existence même et ce, à travers notre système de valeurs, nos économies, nos systèmes de santé, en somme l’ordre mondial.
« Natural Mystic » signe un de ses plus beaux morceaux, qu'il faut écouter attentivement :
« Il y a une mystique naturelle
Soufflant dans l'air
Si tu écoutais attentivement, tu pourrais entendre
Ça peut être la première trompette
Ça pourrait être la dernière
Beaucoup vont devoir souffrir
Beaucoup vont devoir mourir
Ne me demande pas pourquoi
Les choses ne sont pas ce qu'elles devraient être
Je ne dirai pas de mensonges
Nous devons faire face à la réalité
Bien que j'essaye de trouver les réponses
A toutes les questions qu'ils posent
Bien que je sais que c'est impossible
De retourner vivre dans le passé
Sans mentir,
Il y a une mystique naturelle
Soufflant dans l'air
Si tu écoutais attentivement, tu pourrais entendre
Une mystique si naturelle
Soufflant dans l'air »
Dans la reprise écoutons la traduction d’Alpha Blondy: « Il y a un mystère qui souffle dans l’air. Si tu écoutes prudemment tu entendras l’air. C’est le premier avertissement. Sûrement le dernier. Beaucoup d’homme vont souffrir. Beaucoup d’autres vont mourir. Ne demande pas pourquoi.... »
« Bien que la mort ait eu raison de Bob Marley, il nous a laissé en héritage cette étincelle qu'il a su diffuser à travers son rythme musical. Ce qui fait qu'il restera à jamais éternel à travers ses œuvres", confie un adepte du rastafarisme pour qui l'icône du reggae a atteint, à l'âge de 36 ans, le "summum de son art ».
39 ans après sa mort, l’on constate que celui qui est considéré à juste titre comme le "Pape" du reggae est resté dans la conscience collective. La légende est belle et bien vivante. Des spécialistes du reggae attribuent cela à l’esprit qui habite les adeptes ainsi qu'à la philosophie qui sous-tend sa sève nourricière, le rastafarisme.
Une philosophie qui appelle à plus de solidarité, d’amour, de tolérance et surtout de justice sociale. Toute chose qui confère au reggae tout l’engagement qu’on connaît aux artistes adeptes de ce rythme, dans leur lutte pour une « restauration de la dignité humaine ».
Né d’une mère jamaïcaine et d’un père anglais, Bob Marley de son vrai nom Robert Nesta Marley est décédé le 11 mai 1981, à Miami, aux Etats-Unis des suites d’un cancer. Il avait, à peine, 36 ans.
L'anniversaire de son décès devient un jour férié en Jamaïque. Il laisse douze ou treize enfants issus d'une dizaine de femmes, des dizaines de millions de dollars, mais pas de testament.