Allègement des mesures de restriction: Les tenanciers cherchent des clients à ‘‘Abobo derrière-rail’’

La reprise des activités se fait lentement. (Photo : DR)
La reprise des activités se fait lentement. (Photo : DR)
La reprise des activités se fait lentement. (Photo : DR)

Allègement des mesures de restriction: Les tenanciers cherchent des clients à ‘‘Abobo derrière-rail’’

Le 18/05/20 à 00:24
modifié 18/05/20 à 00:33
Les activités économiques ont repris timidement mais sûrement après la décision du Conseil national de sécurité (Cns) de lever la mesure de fermeture des maquis, des restaurants et surtout de suspension du couvre-feu.

La levée de la mesure de fermeture des maquis et restaurants dans le grand Abidjan a été un véritable ouf de soulagement pour les opérateurs économiques du secteur informel. La quasi-totalité des restaurants restés fermés suite à la pandémie à coronavirus ont tous rouvert le lendemain dès la décision du Cns. Mais l’ambiance est morose.

Akissi Solange, tenancière d’un restaurant non loin de la gare de train à Abobo derrière rail, ne dit pas le contraire malgré sa satisfaction de rouvrir. « Nous saluons cette mesure prise par le gouvernement. Car la situation était devenue intenable pour nous autres qui vivons uniquement de notre métier », s’est-elle réjouie avant de renchérir, « ce n’est pas encore la grande affluence, les clients viennent au compte-gouttes. Je pense que jusqu’à la semaine prochaine, il n’y a aucun doute, tout ira mieux. Il faut aussi noter l’impact du jeûne musulman sur notre activité».

A l’en croire, les activités connaîtront leur vitesse de croisière après la fête de Ramadan. « On était vraiment fatigué de rester à la maison. Maintenant on peut se retrouver entre amis pour partager un repas », a souligné dans la foulée, un client qui a préféré garder l’anonymat. Comme Akissi Solange, nombreuses sont les restauratrices de ce sous-quartier d’Abobo qui se plaignent du manque de clients pour ces premiers jours de travail.

« Le vendredi, j’ai vendu une poignée de poisson. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qui va se passer », a déploré Sita S., vendeuse de poisson à la braise au terminus des bus 51 et 52. Cet espace où plus de dix maquis installés, ont rouvert leurs portes à la grande joie des férus de l’alcool.

Comme à l’accoutumée, plusieurs clients occupent les chaises placées en plein air en consommant sous les sonorités musicales. « C’est vrai que la maladie n’est pas encore finie, mais c’est bien que les maquis aient repris du service. Vous savez, le maquis est aussi un lieu de rendez-vous pour parler affaires », explique G. D., la quarantaine assis seul à une table, attendant dit-il des personnes au maquis « 3è pont ».

Quant à Yves, le gérant, il est plutôt confiant. « Pour un premier jour, on ne peut pas dire que ça ne va pas. C’est vrai qu’habituellement à cette heure (22h : Ndlr), les clients affluent mais il faut comprendre que c’est un début. Je puis vous assurer que les jours à venir, nous ferons de bons chiffres d’affaires », a-t-il déclaré.

Même son de cloche pour Koffi Mathias dit « Bauze Manadja », gérant du maquis « L’échangeur » qui se réjouit également de la reprise des activités. « Pour ce premier jour, je peux dire que ça va. Les clients commencent à venir. Certes, ce n’est pas l’affluence des week-end habituels mais il n’y a pas lieu de s’alarmer », dit-il.

En tout cas, pour le premier week-end qui a suivi la levée de la mesure de fermeture des maquis, restaurants et de suspension du couvre-feu, l’activité des endroits visités est pour le moment timide .



Le 18/05/20 à 00:24
modifié 18/05/20 à 00:33