Education/18 000 acteurs sortent d’Abidjan: L’inquiétude des Ivoiriens quant au risque de contamination au Covid-19
Le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, par le biais du directeur de cabinet adjoint, Raoul Koné, a annoncé le dimanche 17 mai, à Abidjan, que 18 760 acteurs du système éducatif ont été recensés pour retourner sur leur lieu de service, dans le cadre de la reprise des cours à l’intérieur du pays. Il l’a fait savoir lors du point presse quotidien sur la gestion du Covid-19.
Ces milliers d’agents du ministère de l’Education nationale certainement avec leur famille (enfants, époux ou épouses, personnel de maison...) doivent sortir du Grand Abidjan, zone considérée comme l'épicentre de la pandémie en Côte d'Ivoire, sans faire le test au Covid-19. Face à cette situation jugée très délicate pour l’ensemble des populations restées sur place, à l’intérieur du pays, des Ivoiriens se disent inquiets quant à un éventuel risque de contamination.
C.A.C. (enseignante) : « Je pense que cette mesure a été prise pour que la date du 18 mai, date de reprise des cours à l’intérieur soit respectée. Et ainsi, essayer de sauver l’année scolaire avec la tenue des examens. Quant aux mesures de protection face au Covid-19, je pense bien que le gouvernement va, sur le terrain, privilégier la santé aussi bien des apprenants que des enseignants par la mise en œuvre de mécanismes appropriés ».
Gorbatechev Ankoste (homme des médias): « Mon avis, dans l’ensemble, je pense que l’action gouvernementale est précipitée. Je pense que tout n’est vraiment pas réuni pour une reprise effective et sans danger des cours. L’économie a été privilégiée au détriment de l’Homme. Malheureusement, c’est l’Homme qui fait cette économie ».
Célestin Kouadio (journaliste): « Cette opération me laisse perplexe à deux niveaux. D’abord, sur le fait que la fermeture des écoles n’était pas synonyme de vacances, comme le répétait la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara. Et ce même ministère prend en charge des convois pour le retour des enseignants et élèves qui étaient censés rester dans leurs zones d’affectation. Ensuite, les premiers départs ont lieu dimanche pour des cours qui démarrent le lendemain. Certains devront parcourir des dizaines de kilomètres pour atteindre les villages où ils sont de service, après leur arrivée au centre-ville. Cela dit, les services de santé à Abidjan ont enregistré 127 nouveaux cas de coronavirus mardi dernier sur 506 échantillons prélevés. Au prorata de 18 000 personnes qui doivent quitter Abidjan, il faut prévoir au moins 500 cas positifs. Le système de santé hors du Grand Abidjan est-il prêt à faire face à cette situation ? Je ne crois pas. Le risque de voir des porteurs du Covid-19 contaminer le reste du pays est très grand ».
N.N. (enseignante): « C’est un risque pour nous les enseignants restés sur place quand les acteurs du système éducatif sortent d’Abidjan pour retourner sur leur lieu de service à l’intérieur du pays sans un test au Covid-19. Ceux-ci sont parfois accompagnés de leur famille. On est vraiment exposé. On nous avait promis des maques alors qu’on doit normalement reprendre les cours ce lundi 18 mai 2020. Jusqu’à présent, on n’a encore rien reçu ».
Guy Jules Bogué (agent du ministère de l’Education nationale): « Je trouve que c'est grave car il n'a pas encore été dit que la maladie pour laquelle tout a été arrêté, a été éradiquée. Plus grave, ceux qui viendront d'Abidjan vont contaminer les paisibles populations de l'intérieur du pays et cela, ce n'est pas bon ».
Lossi Désiré (agent du ministère de l’Administration du territoire) : « La réouverture des établissements scolaires est une idée salutaire pour nous parents d'élèves. Malheureusement, la situation sanitaire n'étant pas encore maîtrisée, les risques de complication sont énormes. Maintenir le test de dépistage des élèves et enseignants en partance pour l'intérieur demeure pour moi une obligation. »
C.A.C. (enseignante) : « Je pense que cette mesure a été prise pour que la date du 18 mai, date de reprise des cours à l’intérieur soit respectée. Et ainsi, essayer de sauver l’année scolaire avec la tenue des examens. Quant aux mesures de protection face au Covid-19, je pense bien que le gouvernement va, sur le terrain, privilégier la santé aussi bien des apprenants que des enseignants par la mise en œuvre de mécanismes appropriés ».
Gorbatechev Ankoste (homme des médias): « Mon avis, dans l’ensemble, je pense que l’action gouvernementale est précipitée. Je pense que tout n’est vraiment pas réuni pour une reprise effective et sans danger des cours. L’économie a été privilégiée au détriment de l’Homme. Malheureusement, c’est l’Homme qui fait cette économie ».
Célestin Kouadio (journaliste): « Cette opération me laisse perplexe à deux niveaux. D’abord, sur le fait que la fermeture des écoles n’était pas synonyme de vacances, comme le répétait la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara. Et ce même ministère prend en charge des convois pour le retour des enseignants et élèves qui étaient censés rester dans leurs zones d’affectation. Ensuite, les premiers départs ont lieu dimanche pour des cours qui démarrent le lendemain. Certains devront parcourir des dizaines de kilomètres pour atteindre les villages où ils sont de service, après leur arrivée au centre-ville. Cela dit, les services de santé à Abidjan ont enregistré 127 nouveaux cas de coronavirus mardi dernier sur 506 échantillons prélevés. Au prorata de 18 000 personnes qui doivent quitter Abidjan, il faut prévoir au moins 500 cas positifs. Le système de santé hors du Grand Abidjan est-il prêt à faire face à cette situation ? Je ne crois pas. Le risque de voir des porteurs du Covid-19 contaminer le reste du pays est très grand ».
N.N. (enseignante): « C’est un risque pour nous les enseignants restés sur place quand les acteurs du système éducatif sortent d’Abidjan pour retourner sur leur lieu de service à l’intérieur du pays sans un test au Covid-19. Ceux-ci sont parfois accompagnés de leur famille. On est vraiment exposé. On nous avait promis des maques alors qu’on doit normalement reprendre les cours ce lundi 18 mai 2020. Jusqu’à présent, on n’a encore rien reçu ».
Guy Jules Bogué (agent du ministère de l’Education nationale): « Je trouve que c'est grave car il n'a pas encore été dit que la maladie pour laquelle tout a été arrêté, a été éradiquée. Plus grave, ceux qui viendront d'Abidjan vont contaminer les paisibles populations de l'intérieur du pays et cela, ce n'est pas bon ».
Lossi Désiré (agent du ministère de l’Administration du territoire) : « La réouverture des établissements scolaires est une idée salutaire pour nous parents d'élèves. Malheureusement, la situation sanitaire n'étant pas encore maîtrisée, les risques de complication sont énormes. Maintenir le test de dépistage des élèves et enseignants en partance pour l'intérieur demeure pour moi une obligation. »