Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé. (DR)
Fistule obstétricale: La Côte d’Ivoire enregistre 250 nouveaux cas chaque année
Aka Aouélé a indiqué que les facteurs favorisant l’apparition de la fistule chez la femme sont, entre autres, le non-respect du calendrier des consultations prénatales, les accouchements à domicile, l’excision, les mariages précoces et la faible utilisation des services de planification familiale. « Les femmes qui présentent une fistule obstétricale souffrent d’une incontinence urinaire permanente. Elles ressentent de la honte et bien souvent, elles sont rejetées par leurs pairs et leurs proches parents. Cette affection entraîne également, à long terme, des problèmes médicaux chroniques tels que des infections cutanées, des troubles rénaux, voire le décès en l’absence de traitement », a également souligné le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
Il a cependant tenu à assurer que ces dernières années, des progrès considérables ont été accomplis en matière de lutte contre les fistules obstétricales en Côte d’Ivoire. « Depuis que le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et ses partenaires (le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica) ont lancé, en 2012, le Projet prévention et prise en charge des fistules obstétricales, deux phases ont été déjà réalisées de 2012 à ce jour », a noté Aka Aouélé. Ces projets ont produit les résultats suivants : 3385 femmes et filles ont bénéficié d’un traitement réparateur avec taux de succès global de 85%, huit centres de prise en charge gratuite des fistules obstétricales sont ouverts et sont fonctionnels à Man, Bouaké, Korhogo, Bouna, Séguéla, Bondoukou, Gagnoa et San Pedro; 711 ex-porteuses de fistule obstétricale ont bénéficié de financements pour réaliser des activités génératrices de revenus et 98 médecins sont formés pour traiter en routine les cas simples de fistule obstétricale.
Pour consolider ces acquis, il est mis en œuvre la troisième phase du projet d’un montant global de plus de 6 milliards de FCfa (10 690 000 Usd), qui s’étend de 2020 à 2023, avec l’appui de Koica à travers l’Unfpa. Un accent particulier est mis dorénavant sur la prévention et la prise en charge gratuite des cas simples de fistule obstétricale en routine dans les Centres hospitaliers régionaux (Chr) et les Hôpitaux généraux (Hg).