Impact de la Covid-19 sur l’environnement: Ce que proposent des experts
La Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année et celle des océans 2020, le 8 juin, constituent des moments forts pour la communauté internationale de sensibiliser le monde à la protection de l’environnement, surtout en cette période de crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus.
Hier vendredi 5 juin, comme depuis 1974, le monde a commémoré la Journée mondiale de l’environnement. Une journée phare des Nations unies pour sensibiliser le monde sur la protection de l’environnement et la nécessité de poser des actions positives dans le contexte des objectifs de développement durable. En Côte d’Ivoire, cette journée qui est précédée par la quinzaine de l’environnement, permet au ministère en charge de l’Environnement de faire le tour de la mise en œuvre de la politique environnementale. Pour l’édition 2020, consacrée à la biodiversité, le ministre Joseph Séka Séka, a appelé à une action concertée pour sauver la nature. Ce, conformément au thème qui est « Ensemble, nous pouvons agir pour la nature ».
En effet, cette année, la Journée mondiale de l’environnement et la Journée mondiale des océans seront célébrées dans un contexte d’urgence sanitaire mondiale causée par la pandémie du Covid-19 qui met à l’épreuve tous les systèmes sanitaires alors que les mesures imposées pour y répondre affectent les acquis socio-économiques des pays. Compte tenu des restrictions sur les mouvements et les rassemblements, la commémoration de ces journées vont majoritairement se dérouler dans l’espace virtuel. L’occasion pour les chercheurs de réfléchir à ce qui a conduit le monde à cette crise sanitaire, étant donné que les maladies à coronavirus sont des zoonoses, ce qui signifie qu’elles sont transmises entre les animaux et les humains. La recherche montre aussi que ces maladies sont en augmentation. D’autant plus que les scientifiques prédisent que les populations ne modifient pas leur comportement vis-à-vis des habitats sauvages, elles courent le risque d’épidémies virales de même nature. C’est dans ce contexte de sensibilisation qu’a eu lieu un panel par visioconférence portant sur le thème « Investir dans la biodiversité de l’Afrique pour un avenir résilient et durable » avec comme un sous-thème : « Covid-19 et la biodiversité ». Selon des rapports d’experts en santé et en environnement, à l’heure actuelle, environ un milliard de cas de maladies et des millions de décès surviennent chaque année à cause des zoonoses. 60% de toutes les maladies infectieuses connues chez l’homme sont zoonotiques, tout comme 75% de toutes les maladies infectieuses émergentes. Intervenant sur ‘’ l’impact de la covid-19 sur l’environnement », le Professeur Inza Koné, directeur du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS), a rappelé et insisté sur la nécessité de se prémunir de ces maladies infectieuses. Il est parti de cette anecdote : « A l’image de la toiture, des écosystèmes en bonne santé sont indispensables à la santé humaine et à l’économie mondiale” pour dire que la crise mondiale en cours est en fait, une crise de la biodiversité sur la base des prévisions des experts faisant état de ce « 60 % des populations animales sont sur le déclin et un million d’espèces disparaîtront dans les 30 prochaines années”. Selon le Pr Inza Koné, les principales causes de ce déclin de la biodiversité se résument en la déforestation (28 millions d’hectares chaque année, 80% de la couverture forestière originelle détruite au cours des 30 dernières années) et au braconnage avec des millions de tonnes de viande de gibier commercialisées chaque année. “La déforestation et le braconnage exposent l’homme à des pathogènes d’origine zoonotique (70% des infections émergentes). La faune sauvage est le réservoir de millions de pathogènes donc des virus, et des bactéries...comme la Covid-19”, explique en substance, le Pr Inza Koné.
De ce point de vue, la Covid-19 a bien des conséquences négatives sur l’environnement à travers l’augmentation de la quantité de déchets médicaux et dangereux générés en cette période de crise sanitaire, la fragilisation des projets de conservation de la biodiversité. La Covid-19 constitue aussi une menace supplémentaire pour les primates non humains, révèle l’expert. L’impact de la pandémie sur l’environnement peut être dans une certaine mesure, positif, surtout avec la baisse de l’activité humaine ou industrielle induit une chute drastique de émissions de CO2, la réduction des concentrations de dioxyde d’azote, la réapparition de la faune sauvage en ville ou dans la mer, la baisse de la pollution des eaux (cf les eaux de Venise qui redeviennent claires). Cependant, pour éviter des situations dramatiques comme ce que donne à voir la Covid-19, (qui n’est pas la première pandémie du genre et ne sera pas la dernière du genre), le directeur général du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire insiste sur la prévention qui est « de loin la meilleure solution ». « Nous sommes capables de prendre des mesures drastiques et faire preuve de solidarité face aux problèmes majeurs de l’humanité. La prévention qui est de loin la meilleure solution. Il nous faut changer nos modes de vie ». En fin de compte, les scientifiques recommandent la lutte contre les menaces multiples et souvent en interaction avec les écosystèmes et la faune sauvage, notamment la perte et la fragmentation de l’habitat, le commerce illégal, la pollution, les espèces envahissantes et de plus en plus, le changement climatique, pour empêcher l’émergence de zoonoses.
GERMAINE BONI
En effet, cette année, la Journée mondiale de l’environnement et la Journée mondiale des océans seront célébrées dans un contexte d’urgence sanitaire mondiale causée par la pandémie du Covid-19 qui met à l’épreuve tous les systèmes sanitaires alors que les mesures imposées pour y répondre affectent les acquis socio-économiques des pays. Compte tenu des restrictions sur les mouvements et les rassemblements, la commémoration de ces journées vont majoritairement se dérouler dans l’espace virtuel. L’occasion pour les chercheurs de réfléchir à ce qui a conduit le monde à cette crise sanitaire, étant donné que les maladies à coronavirus sont des zoonoses, ce qui signifie qu’elles sont transmises entre les animaux et les humains. La recherche montre aussi que ces maladies sont en augmentation. D’autant plus que les scientifiques prédisent que les populations ne modifient pas leur comportement vis-à-vis des habitats sauvages, elles courent le risque d’épidémies virales de même nature. C’est dans ce contexte de sensibilisation qu’a eu lieu un panel par visioconférence portant sur le thème « Investir dans la biodiversité de l’Afrique pour un avenir résilient et durable » avec comme un sous-thème : « Covid-19 et la biodiversité ». Selon des rapports d’experts en santé et en environnement, à l’heure actuelle, environ un milliard de cas de maladies et des millions de décès surviennent chaque année à cause des zoonoses. 60% de toutes les maladies infectieuses connues chez l’homme sont zoonotiques, tout comme 75% de toutes les maladies infectieuses émergentes. Intervenant sur ‘’ l’impact de la covid-19 sur l’environnement », le Professeur Inza Koné, directeur du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS), a rappelé et insisté sur la nécessité de se prémunir de ces maladies infectieuses. Il est parti de cette anecdote : « A l’image de la toiture, des écosystèmes en bonne santé sont indispensables à la santé humaine et à l’économie mondiale” pour dire que la crise mondiale en cours est en fait, une crise de la biodiversité sur la base des prévisions des experts faisant état de ce « 60 % des populations animales sont sur le déclin et un million d’espèces disparaîtront dans les 30 prochaines années”. Selon le Pr Inza Koné, les principales causes de ce déclin de la biodiversité se résument en la déforestation (28 millions d’hectares chaque année, 80% de la couverture forestière originelle détruite au cours des 30 dernières années) et au braconnage avec des millions de tonnes de viande de gibier commercialisées chaque année. “La déforestation et le braconnage exposent l’homme à des pathogènes d’origine zoonotique (70% des infections émergentes). La faune sauvage est le réservoir de millions de pathogènes donc des virus, et des bactéries...comme la Covid-19”, explique en substance, le Pr Inza Koné.
De ce point de vue, la Covid-19 a bien des conséquences négatives sur l’environnement à travers l’augmentation de la quantité de déchets médicaux et dangereux générés en cette période de crise sanitaire, la fragilisation des projets de conservation de la biodiversité. La Covid-19 constitue aussi une menace supplémentaire pour les primates non humains, révèle l’expert. L’impact de la pandémie sur l’environnement peut être dans une certaine mesure, positif, surtout avec la baisse de l’activité humaine ou industrielle induit une chute drastique de émissions de CO2, la réduction des concentrations de dioxyde d’azote, la réapparition de la faune sauvage en ville ou dans la mer, la baisse de la pollution des eaux (cf les eaux de Venise qui redeviennent claires). Cependant, pour éviter des situations dramatiques comme ce que donne à voir la Covid-19, (qui n’est pas la première pandémie du genre et ne sera pas la dernière du genre), le directeur général du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire insiste sur la prévention qui est « de loin la meilleure solution ». « Nous sommes capables de prendre des mesures drastiques et faire preuve de solidarité face aux problèmes majeurs de l’humanité. La prévention qui est de loin la meilleure solution. Il nous faut changer nos modes de vie ». En fin de compte, les scientifiques recommandent la lutte contre les menaces multiples et souvent en interaction avec les écosystèmes et la faune sauvage, notamment la perte et la fragmentation de l’habitat, le commerce illégal, la pollution, les espèces envahissantes et de plus en plus, le changement climatique, pour empêcher l’émergence de zoonoses.
GERMAINE BONI