Assemblée nationale: Le projet de loi portant prorogation du prélèvement compensatoire sur les importations de volailles adopté en commission

Moussa Dosso, ministre de Ressources animales et halieutiques. (DR)
Moussa Dosso, ministre de Ressources animales et halieutiques. (DR)
Moussa Dosso, ministre de Ressources animales et halieutiques. (DR)

Assemblée nationale: Le projet de loi portant prorogation du prélèvement compensatoire sur les importations de volailles adopté en commission

Le 16/06/20 à 22:41
modifié 17/06/20 à 00:49
Les députés membres de la Commission des affaires économiques et financières (Caef) ont adopté le mardi 16 juin 2020, le projet de loi ratifiant l’ordonnance n02019-1047 du 11 décembre 2019 portant prorogation du prélèvement compensatoire sur les importations en Côte d’Ivoire de volailles mortes de basse-cour et leurs abats comestibles frais, réfrigérés ou congelés.

Présenté par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Moussa Dosso, ce projet de loi a été adopté à l’unanimité des membres d la Caef présents à l’Assemblée nationale. L’émissaire du gouvernement s’est dit heureux que le texte soit adopté.

Ainsi, cette ordonnance proroge d’un nouveau délai de 10 ans le prélèvement compensatoire sur les importations de volailles mortes de basse-cour et leurs abats comestibles frais, réfrigérés ou congelés. C’est pourquoi le ministre a salué ses collègues députés pour leur contribution exceptionnelle. « Pour moi, le travail ne fait que commencer », a fait savoir Moussa Dosso.

A l’en croire, avec l’adoption de cette loi, les agriculteurs locaux seront protégés contre les importations qui ont pendant longtemps perturbé la filière. Aussi, cela permettra-t-il également d’accroitre la production locale. « Il faut démocratiser la consommation du poulet en Côte d’ivoire, car il reste encore très cher », déplore le ministre, expliquant que les prix seront réduis de 20%. A cet effet, l’on aura désormais une production massive et compétitive.

En d’autres termes, l’application de ce texte vise à consolider le développement de la filière avicole nationale« Les importations en viande de volaille en Côte d’ivoire sont pratiquées depuis les années 80. Malgré le prélèvement institué par la loi précitée, ces importations ont augmenté et ont constitué 24% de l’offre du marché local en l’an 2000 », a-t-il rappelé.

Cette tendance s’est accentuée avec la crise de 2002 et les importations des produits avicoles congelés hors Cedeao ont atteint 15391 tonnes en 2003, soit près de 64% de l’offre nationale « alors qu’au niveau local, à partir de 1998 jusqu’à 2004,, la production avicole nationale a connu une baisse moyenne annuelle de 10% pour la production de poulets de chair et de 6% pour les œufs de consommation ».

Le ministre des Ressources animales et halieutique, a relevé que l’analyse des données collectées montre que les motifs évoqués pour l’instauration du prélèvement compensatoire sont bien réels, car la filière avicole ivoirienne n’est pas encore compétitive par rapport aux autres pays africain



Le 16/06/20 à 22:41
modifié 17/06/20 à 00:49