Assainissement, autonomisation des femmes: La Banque mondiale accorde à la Côte d’Ivoire deux prêts d’un montant de 224,6 milliards FCfa

La Banque mondiale, représentée par sa directrice des opérations, Coralie Gevers et l’État ivoirien, représenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, ont signé le 19 juin, à Abidjan, deux accords de prêt. (Photo d’Archives)
La Banque mondiale, représentée par sa directrice des opérations, Coralie Gevers et l’État ivoirien, représenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, ont signé le 19 juin, à Abidjan, deux accords de prêt. (Photo d’Archives)
La Banque mondiale, représentée par sa directrice des opérations, Coralie Gevers et l’État ivoirien, représenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, ont signé le 19 juin, à Abidjan, deux accords de prêt. (Photo d’Archives)

Assainissement, autonomisation des femmes: La Banque mondiale accorde à la Côte d’Ivoire deux prêts d’un montant de 224,6 milliards FCfa

Le 20/06/20 à 09:48
modifié 20/06/20 à 10:08
L’accord de prêt a été signé, vendredi, par Adama Coulibaly, ministre de l’Economie et des Finances et Coralie Gevers, directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, à la salle de conférences du 20e étage de l’immeuble Sciam.
La Côte d’Ivoire a signé avec la Banque mondiale deux accords de financement important d’un montant cumulé d’environ 224 680 000 000 de FCfa le vendredi 19 juin, à la salle de conférences du 20e étage de l’immeuble Sciam, au Plateau à Abidjan.

Le premier accord de prêt s’élève à 287 700 000 d’euros équivalent à environ 188 731 200 000 de FCfa, octroyés sous forme de Crédit Ida, remboursable sur une période de 30 ans avec un différé de paiement de 9 ans, est destiné au financement du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru).

«Fruit de la coopération entre l’État de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, l’avènement du Projet d’assainissement et de résilience urbaine est plus que salutaire, dans le contexte de la lutte que mène de façon vigoureuse le gouvernement ivoirien contre les inondations récurrentes et la gestion des déchets solides à Abidjan et dans certaines villes du pays », a indiqué le ministre Adama Coulibaly.

Selon les explications du ministre de l’Économie et des Finances, il s’articule autour de quatre composantes, à savoir, la composante 1 relative aux infrastructures et services pour l’atténuation des risques d’inondation (181 millions de dollars US) ; la composante 2 relative à l’amélioration des infrastructures et services de gestion des déchets solides (124 millions de dollars US) ; la composante 3 axée sur l’appui à la gestion du projet (10 millions de dollars US) ; et la composante 4 relative à l’intervention d’urgence contingente (Cerc).

« Cette composante sans coût permet de préparer des réponses rapides aux situations d’urgence. Elle permettra une réaffectation rapide des fonds du Projet en cas de crise naturelle ou artificielle pendant sa mise en œuvre », a souligné Adama Coulibaly.

D’importants dommages

Selon Coralie Gevers, directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, les spécialistes estiment qu’en moyenne 60 mille personnes sont touchées par les inondations en Côte d’Ivoire chaque année et des pertes économiques évaluées à près de 0,7 % du Pib. Les dommages causés par les seules inondations de juin 2018 s’évaluaient à 19 milliards de FCfa selon une étude de la Banque mondiale appuyée par le Pnud et l’Ue.

« Cette enquête a surtout montré que l’absence de système de drainage adéquat et une gestion défaillante des déchets étaient deux des facteurs les plus aggravants des inondations récurrentes. Le Projet d’assainissement et de résilience urbaine répond à ce besoin d’améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères afin de réduire les risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains vulnérables », a-t-elle déclaré.

Le second accord porte sur le Financement additionnel du Projet autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (Swedd) d’un coût de 54 800 000 euros, soit environ 35 948 800 000 FCfa octroyés sous forme d’un Crédit de l’Ida d’une maturité de 30 ans avec un différé de paiement de 5 ans.

Ce Projet à caractère régional a bénéficié d’un premier financement de 30 millions de dollars, soit environ 17 062 000 000 de FCfa. Son objectif de développement est d’accroître l’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur accès à des services de santé reproductive, maternelle, infantile et néonatal de qualité.

A terme, il s’agit d’accélérer la transition démographique en vue de la capture du dividende démographique. Le projet comprend trois composantes : accroître l’autonomisation des femmes et des adolescents ; renforcer la capacité régionale et la disponibilité des produits de santé de la reproduction et des travailleurs de la santé qualifiés ; encourager l’engagement et la capacité à élaborer des politiques et à mettre en œuvre des projets.

Après la première phase du projet exécutée avec succès dans 10 régions administratives, 12 directions régionales de l’éducation et 5 districts sanitaires. Le financement additionnel va permettre de renforcer et consolider ces acquis dans les zones initiales du Projet et étendre les activités à de nouvelles zones et toucher ainsi un plus grand nombre de bénéficiaires.

« Toutes ces activités devraient à terme permettre à la Côte d’Ivoire de maîtriser sa démographie avec un objectif d’amener notre indice synthétique de fécondité de 4,6 aujourd’hui, à 3 en 2024 », a mentionné Adama Coulibaly.



Le 20/06/20 à 09:48
modifié 20/06/20 à 10:08