Menace djihadiste au Nord / Face aux menaces terroristes : Les atouts de la Côte d’Ivoire
Deux scènes. Une que nous avons vue à Djibo, dans le nord du Burkina Faso, et l’autre à Kafolo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Quand nous arrivons en janvier 2019 à Djibo, capitale du Soum, le détachement des forces armées burkinabè dans la ville venait d’être attaqué.
Les habitants étaient très apeurés. Personne ne voulait parler à personne, même pas à son voisin. Nous ne comprenions pas pourquoi les populations étaient encore terrifiées, alors que visiblement il n’y avait plus trace de djihadiste dans les environs. C’est seulement la nuit tombée que nous avons compris la raison de la peur générale.
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Cette nuit-là, malgré les renforts venus de Ouagadougou, une autre attaque eut lieu. Sans qu’on ait pu attraper un seul assaillant. Le Nord du Burkina Faso avait visiblement échappé aux autorités militaires. Hier à Kafolo, on a lu la peur sur aucun visage. Ni dans le village, ni dans les contrées environnantes. On a pu faire des interviews sans problème et même des selfies.
A Djibo, les djihadistes étaient partout, «mélangés» à la population. D’où la peur qui animait les gens. C’est justement la première différence entre le nord du Faso et celui de la Côte d’Ivoire. L’infiltration des djihadistes est d’autant plus compliquée au nord ivoirien que les populations qui y vivent ne partagent aucun des objectifs des terroristes.
Le second élément de la percée de l’extrémisme violent dans les zones sous contrôle djihadiste en Afrique de l’Ouest est l’absence de l’État et la disette totale dans les villages conquis.
A Djibo, les djihadistes étaient partout, «mélangés» à la population. D’où la peur qui animait les gens. C’est justement la première différence entre le nord du Faso et celui de la Côte d’Ivoire. L’infiltration des djihadistes est d’autant plus compliquée au nord ivoirien que les populations qui y vivent ne partagent aucun des objectifs des terroristes.
Le second élément de la percée de l’extrémisme violent dans les zones sous contrôle djihadiste en Afrique de l’Ouest est l’absence de l’État et la disette totale dans les villages conquis.
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Le nord de la Côte d’Ivoire ne roule certes pas sur l’or mais point de disette.
Les paysans, grâce à l’agriculture et l’élevage, réussissent à se nourrir. Anacarde, coton, mangue pour les cultures d’exportation et mil, riz, maïs, igname, etc., pour le vivrier.
Les villages ont quasiment tous bénéficié d’un investissement de l’État : écoles, dispensaires, maternités, électricité, hydraulique villageoise.
Hier, notre équipe a échangé avec le directeur général d’une entreprise de reprofilage de voies secondaires. « Nous sommes à la tâche. Les responsables de l’Ageroute qui nous ont envoyés ici veillent au bon déroulement des travaux. Nous ne relâchons pas et les récents événements n’ont changé en rien notre plan de travail», a expliqué Alain Claude, le patron de l’entreprise d’entretien routier dans la sous-préfecture de Sikolo dont dépend administrativement Kafolo. Ces travaux sont inimaginables dans une zone fortement sous menace djihadiste .
envoyé spécial à Kafolo
Les paysans, grâce à l’agriculture et l’élevage, réussissent à se nourrir. Anacarde, coton, mangue pour les cultures d’exportation et mil, riz, maïs, igname, etc., pour le vivrier.
Les villages ont quasiment tous bénéficié d’un investissement de l’État : écoles, dispensaires, maternités, électricité, hydraulique villageoise.
Hier, notre équipe a échangé avec le directeur général d’une entreprise de reprofilage de voies secondaires. « Nous sommes à la tâche. Les responsables de l’Ageroute qui nous ont envoyés ici veillent au bon déroulement des travaux. Nous ne relâchons pas et les récents événements n’ont changé en rien notre plan de travail», a expliqué Alain Claude, le patron de l’entreprise d’entretien routier dans la sous-préfecture de Sikolo dont dépend administrativement Kafolo. Ces travaux sont inimaginables dans une zone fortement sous menace djihadiste .
envoyé spécial à Kafolo