Célébration de la journée mondiale sans sachets plastiques, édition 2020 : Message du gouvernement

Anne Désirée Ouloto, ministre de l'Assainissement et de la Salubrité. (DR)
Anne Désirée Ouloto, ministre de l'Assainissement et de la Salubrité. (DR)
Anne Désirée Ouloto, ministre de l'Assainissement et de la Salubrité. (DR)

Célébration de la journée mondiale sans sachets plastiques, édition 2020 : Message du gouvernement

Le 04/07/20 à 00:07
modifié 04/07/20 à 00:26
Ivoiriennes, Ivoiriens, chers Compatriotes, chers Amis de la Côte d’Ivoire ;

Le 3 juillet de chaque année, la Communauté internationale célèbre la Journée Mondiale sans Sachets Plastiques.

Instituée par les Nations Unies, cette journée vise à conscientiser les populations du monde entier sur la nécessité de préserver nos écosystèmes et notre environnement des effets néfastes des sachets plastiques.

Le thème choisi cette année est « Réduisons notre empreinte plastique ! ». Ce thème est en lien avec la volonté des nations unies d’aboutir à une conscience mondiale, celle de bannir les produits plastiques.

« Notre monde est envahi par les déchets plastiques nocifs. Si la tendance actuelle continue, il y aura en 2050 plus de plastiques que de poissons dans les océans. Le message est simple : bannissez les produits en plastique à usage unique », déclare António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.

En effet, depuis quelques années, le sachet plastique a intégré nos habitudes et nos modes de consommation. L’ère du plastique a ainsi révolutionné notre société. On le retrouve partout, dans les administrations, dans nos assiettes, l’eau courante, sans citer l’air que nous respirons.

Pourtant, le plastique a des effets néfastes sur l’environnement et altère la qualité de vie.

Chers Compatriotes,

Chers Amis de la Côte d’Ivoire,

Chaque année, des millions de tonnes de déchets sont produits, dont une bonne partie est constituée par les sachets plastiques.

Depuis 1950, 9 milliards de tonnes de plastiques ont été produits et utilisés sur la planète. Considérant que les plastiques mettent plus de 1.000 ans à se décomposer, une accumulation apparaît inquiétante pour notre environnement et notre santé.

De plus, les scientifiques estiment que l’homme ingère jusqu’à 5 grammes par semaine de plastique.

Les sachets plastiques sont brûlés à l’air libre, rejetés dans la nature, dans les rues, dans les caniveaux et les cours d’eau.

Ces actes d’incivilités sont sources de pollution et de dégradation de la qualité de vie. Aussi, contribuent-ils au phénomène de réchauffement climatique.

Pour coller à l’actualité de ces derniers jours marquée par les pluies diluviennes sur l’ensemble du territoire national, la dissémination des sachets plastiques dans la nature réduit la perméabilité des sols, obstrue les ouvrages d’assainissement et impacte ainsi leur bon fonctionnement. Il s’en suit logiquement les phénomènes d’inondation et de glissement de terrain avec pour corollaire des pertes en vie humaine et des dégâts matériels.

Par ailleurs, la pollution plastique dégrade la qualité des sols et menace de très nombreuses espèces animales.

Sur le plan sanitaire, la stagnation des eaux de pluie provoquée par les sachets plastiques crée des gîtes larvaires pour les vecteurs de maladies tels que le paludisme, un des fléaux des temps contemporains.

D’une manière générale, la nocivité de l’utilisation des sachets plastiques sur l’environnement et la santé ne suscite plus de doutes.

Chers Compatriotes,

Chers Amis de la Côte d’Ivoire,

Comme vous le constatez, le sachet plastique est un bien nuisible à l’environnement, à la santé humaine et animale.

C’est pourquoi, dans notre pays, la mesure a été prise d’interdire l’utilisation du plastique.

En effet, anticipant la menace devenue de plus en plus grande des déchets plastiques sur notre environnement immédiat, le Président de la République Son Excellence Alassane OUATTARA a, par décret interdit la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques au niveau national.

Cependant, la mise en œuvre de ce texte est fortement entravée par la recrudescence du phénomène des sachets non biodégradables dans nos villes et nos villages.

J’en appelle donc à la conscience de tous : administrations publiques, secteur privé, populations, de mettre en application sans retenu, les dispositions du décret ci-dessus cité.

Chers Compatriotes,

Chers Amis de la Côte d’Ivoire,

Le développement de notre pays ne devrait pas se faire au détriment de notre bien commun qu’est notre cadre de vie. Nous devons par conséquent repenser nos modes de production et de consommation.

Ainsi j’en appelle aux producteurs et industriels, qui sont encore dans la production illégale de ces sachets plastiques interdits, d’opérer une reconversion de leurs appareils de production. Cela est une nécessité.

Aux Consommateurs et ménages, le message est identique. Nous devons changer en optant pour des instruments adaptés autres que les sachets plastiques.

L’heure est donc venue pour une action commune et concertée contre le sachet plastique. Nous devons travailler main dans la main au plan local et national avec nos partenaires au développement, pour construire des villes plus sûres et plus durables.

Et ensemble,

- Disons NON aux sachets plastiques ;

- Evitons de consommer les denrées alimentaires conditionnées dans des sachets plastiques ;

- Utilisons des sacs à usage multiple pour les courses ;

- Passons le message à nos familles, nos amis, nos collègues.

Chers Compatriotes,

Chers Amis de la Côte d’Ivoire,


Il est possible de bien vivre dans une Côte d’Ivoire sans sachets plastiques.

Ensemble, ouvrons la voie à un monde plus propre, plus sain, sans sachets plastiques.

Je vous remercie.


Le 04/07/20 à 00:07
modifié 04/07/20 à 00:26