La hausse des tarifs dans les transports n'est pas du goût des passagers. (DR)
Après la levée de la mesure d’isolement du Grand Abidjan: Timide reprise dans les transports interurbains, des tarifs majorés
Il est un peu plus de 10 heures, ce vendredi 17 juillet, à la Gare KS de Yopougon Rue Princesse. Sous une bâche à l’entrée des guichets, quelques passagers patientent sur des bancs. Ils sont une dizaine à attendre le prochain départ. « Le car va venir tout de suite. On ne va plus tarder », nous informe un agent de la compagnie de transport.
Depuis le 15 juillet, date de la levée de la mesure d’isolement du Grand Abidjan, l’entreprise a repris son activité de desserte de Gagnoa et de sa région. « Le tarif pour Gagnoa est de 4500 FCfa. Le premier convoi est parti autour de 6 heures. Celui de tout à l’heure va décoller avant midi », indique notre interlocuteur, nous exhortant à prendre un ticket maintenant si nous voulons en faire partie.
Avant la décision du gouvernement d’interdire les entrées et sorties d’Abidjan aux voyageurs, le 29 mars dernier, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le coût du transport Abidjan-Gagnoa était de 3000 FCfa. Il a été majoré de 1500 francs par les responsables de la compagnie KS. Situation identique à gare BG à Yopougon Sable.
L’entreprise, qui dessert la ligne Abidjan-Divo, a revu son tarif à la hausse. De 2500 FCfa avant le confinement du Grand Abidjan, il est aujourd’hui à 3500. « On ne comprend pas, ils nous ont fait payer très cher pendant le confinement. Aujourd’hui, en dépit de l’ouverture des voies, ils refusent de revenir au tarif normal. C’est inacceptable », fulmine Alice en partance pour la capitale du Lôh-Djiboua.
Sous le préau de la compagnie, Alice est aux côtés d’une trentaine d’autres passagers, attendant d’embarquer dans le car. La distanciation physique et le port du cache-nez ne sont pas de rigueur. Un agent de la société de transport fait savoir que le car va se positionner dans peu de temps.
« Il est vrai que le transport était de 2500 FCfa, mais avec les contraintes imposées par le coronavirus, on l’a augmenté à 3500. Ce n’est pas notre faute. On l’a fait par obligation », justifie le transporteur. Il assure que les tarifs vont se normaliser quand tout va rentrer dans l’ordre.
Un ordre qui, selon lui, ne sera effectif que lorsque les mesures de limitation des rassemblements à 50 personnes et la distanciation des passagers dans les véhicules de transport seront levées.
Abidjan-Daloa, de 6000 à 8100 FCfa
Un avis battu en brèche par Jaurès Kougnon. Pour cet enseignant venu accompagner un parent à la gare, les compagnies de transport font de la surenchère sur le dos des passagers. « Il faut que le gouvernement, le ministère en charge des Transports et les organisations de transporteurs mettent de l’ordre dès maintenant. Sinon, les choses vont rester en l’état et ce sont les pauvres populations qui vont sortir perdantes, encore une fois, de cette crise sanitaire du Covid-19 », met-il en garde.
A l’instar de KS et de BG, la compagnie CTE, assurant la destination Daloa, a elle aussi repris sa desserte. Le tarif du transport pour le chef-lieu de région du Haut-Sassandra, qui était de 6000, est désormais à 8100 FCfa.
La pandémie de coronavirus est aussi passée par là. Mawa, une vendeuse de pain à la gare, fait savoir qu’au plus fort de la mesure d’isolement du Grand Abidjan, il fallait débourser 15 000 FCfa pour la même destination. « Ça va mieux maintenant, ils ont diminué. Sinon, c’était difficile pour nos parents. On espère qu’ils vont revenir très bientôt à 6000 F Cfa. Parce qu’avec 2000 en plus, le transport reste toujours élevé », note-t-elle.
L’augmentation des tarifs dans les transports en cette période de crise sanitaire du Covid-19 a aussi gagné l’axe Abidjan-Jacqueville. Le ticket pour rallier la cité du Mâchoiron, incluse dans le Grand Abidjan et à 49 kilomètres de la capitale économique, coûte désormais 800 contre 600 F Cfa avant la pandémie de coronavirus.
« Nous avons majoré le tarif de 200 parce que nos cars ne font plus le plein en raison des dispositions de distanciation imposées par le gouvernement », explique Moussa, conducteur d’un minicar de type ‘‘Massa’’. Il précise que cette ‘‘petite augmentation’’ ne couvre d’ailleurs pas le manque à gagner engendré par les mesures barrières auxquelles sont astreints les transporteurs.
Malgré la fin de l’isolement du Grand Abidjan, des compagnies de transport n’ont pas encore repris leurs dessertes. C’est le cas de l’entreprise AVS exerçant sur la ligne Abidjan-Yamoussoukro. Quelques cars de la société sont toujours stationnés à son siège à Yopougon Sable.
« Nous reprenons le trafic dès lundi », fait savoir un travailleur sur place. Soulignant que le week-end sera mis à profit pour réchauffer les moteurs et faire la révision mécanique des véhicules. « Nous allons pratiquer les mêmes tarifs qu’avant l’avènement du coronavirus. Il n’est pas question qu’on augmente nos prix. Venez le lundi et vous verrez », a juré notre hôte la main sur le cœur.
Avant la décision du gouvernement d’interdire les entrées et sorties d’Abidjan aux voyageurs, le 29 mars dernier, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le coût du transport Abidjan-Gagnoa était de 3000 FCfa. Il a été majoré de 1500 francs par les responsables de la compagnie KS. Situation identique à gare BG à Yopougon Sable.
L’entreprise, qui dessert la ligne Abidjan-Divo, a revu son tarif à la hausse. De 2500 FCfa avant le confinement du Grand Abidjan, il est aujourd’hui à 3500. « On ne comprend pas, ils nous ont fait payer très cher pendant le confinement. Aujourd’hui, en dépit de l’ouverture des voies, ils refusent de revenir au tarif normal. C’est inacceptable », fulmine Alice en partance pour la capitale du Lôh-Djiboua.
Sous le préau de la compagnie, Alice est aux côtés d’une trentaine d’autres passagers, attendant d’embarquer dans le car. La distanciation physique et le port du cache-nez ne sont pas de rigueur. Un agent de la société de transport fait savoir que le car va se positionner dans peu de temps.
« Il est vrai que le transport était de 2500 FCfa, mais avec les contraintes imposées par le coronavirus, on l’a augmenté à 3500. Ce n’est pas notre faute. On l’a fait par obligation », justifie le transporteur. Il assure que les tarifs vont se normaliser quand tout va rentrer dans l’ordre.
Un ordre qui, selon lui, ne sera effectif que lorsque les mesures de limitation des rassemblements à 50 personnes et la distanciation des passagers dans les véhicules de transport seront levées.
Abidjan-Daloa, de 6000 à 8100 FCfa
Un avis battu en brèche par Jaurès Kougnon. Pour cet enseignant venu accompagner un parent à la gare, les compagnies de transport font de la surenchère sur le dos des passagers. « Il faut que le gouvernement, le ministère en charge des Transports et les organisations de transporteurs mettent de l’ordre dès maintenant. Sinon, les choses vont rester en l’état et ce sont les pauvres populations qui vont sortir perdantes, encore une fois, de cette crise sanitaire du Covid-19 », met-il en garde.
A l’instar de KS et de BG, la compagnie CTE, assurant la destination Daloa, a elle aussi repris sa desserte. Le tarif du transport pour le chef-lieu de région du Haut-Sassandra, qui était de 6000, est désormais à 8100 FCfa.
La pandémie de coronavirus est aussi passée par là. Mawa, une vendeuse de pain à la gare, fait savoir qu’au plus fort de la mesure d’isolement du Grand Abidjan, il fallait débourser 15 000 FCfa pour la même destination. « Ça va mieux maintenant, ils ont diminué. Sinon, c’était difficile pour nos parents. On espère qu’ils vont revenir très bientôt à 6000 F Cfa. Parce qu’avec 2000 en plus, le transport reste toujours élevé », note-t-elle.
L’augmentation des tarifs dans les transports en cette période de crise sanitaire du Covid-19 a aussi gagné l’axe Abidjan-Jacqueville. Le ticket pour rallier la cité du Mâchoiron, incluse dans le Grand Abidjan et à 49 kilomètres de la capitale économique, coûte désormais 800 contre 600 F Cfa avant la pandémie de coronavirus.
« Nous avons majoré le tarif de 200 parce que nos cars ne font plus le plein en raison des dispositions de distanciation imposées par le gouvernement », explique Moussa, conducteur d’un minicar de type ‘‘Massa’’. Il précise que cette ‘‘petite augmentation’’ ne couvre d’ailleurs pas le manque à gagner engendré par les mesures barrières auxquelles sont astreints les transporteurs.
Malgré la fin de l’isolement du Grand Abidjan, des compagnies de transport n’ont pas encore repris leurs dessertes. C’est le cas de l’entreprise AVS exerçant sur la ligne Abidjan-Yamoussoukro. Quelques cars de la société sont toujours stationnés à son siège à Yopougon Sable.
« Nous reprenons le trafic dès lundi », fait savoir un travailleur sur place. Soulignant que le week-end sera mis à profit pour réchauffer les moteurs et faire la révision mécanique des véhicules. « Nous allons pratiquer les mêmes tarifs qu’avant l’avènement du coronavirus. Il n’est pas question qu’on augmente nos prix. Venez le lundi et vous verrez », a juré notre hôte la main sur le cœur.