Comment le système d’enseignement contribue-t-il à l’atteinte des objectifs de l’éducation ? Cette question était au centre d’une session de formation tenue le 20 juillet, au lycée Sainte Marie de Cocody. Organisée par les sœurs de la communauté Saint- François Xavier, fondatrice dudit lycée, à l’intention du personnel administratif, d’encadrement, technique et des enseignants, cette rencontre entre dans le cadre de l’ouverture de leur deuxième établissement dénommé Groupe scolaire Madeleine Danielou. Cette formation vise à renforcer les capacités dudit personnel, développer ses compétences comportementales et professionnelles nécessaires à l’atteinte des objectifs de l’établissement scolaire. La conférence inaugurale organisée à cette occasion autour du thème: "Objectifs et finalités de l’éducation : pertinence du système d’enseignement ivoirien" a été animée par Pr Nebout Arkhurst Patricia, professeur titulaire d’université. La conférencière a d’emblée souligné que le droit à l’éducation est un droit universel de l’homme. Tout être humain a le droit d’apprendre, d'écrire et de lire grâce aux connaissances acquises par l’éducation. L’ancienne du lycée Sainte Marie de Cocody a déploré que le système éducatif soit confronté à une crise qui peut être due, selon elle, à des problèmes de coopération, de communication, de dialogue entre enseignants et élèves, d’une part et entre parents et administration, d’autre part. « Si les parents doutent des enseignants, il y a problème. Entre les parents et l’administration, il faut bien une entente. Et entre administration et élèves, il faut bien de la confiance », a-t-elle affirmé. Pour sortir de cette situation, Pr Nebout Patricia propose des pistes : « Faire de la formation continue une composante naturelle à l’exercice du métier de l’enseignant, revoir les modalités d’évaluation pour tous les cycles d’enseignement, construire de véritables savoirs chez l’apprenant. Au même moment, les enseignants doivent être reconnus comme des professionnels d’apprentissage de ces savoirs ». Par ailleurs, Nebout Patricia note qu’en Côte d’Ivoire, l’enseignement est composé de quatre cycles pour le cursus : la maternelle, le primaire, le secondaire et le supérieur. Au passage, elle ajoute que « le préscolaire est une nécessité. Le préapprentissage permet à l’enfant de se familiariser avec l’école. Il donne envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre à s’affirmer et forger sa personnalité. Quant au lycée, il est une entité autonome plus qu’un prolongement des cycles précédents ».