Association africaine de l’eau : La 84è réunion du CST planche sur la qualité des services d’eau en période de crise sanitaire

Association africaine de l’eau : La 84è réunion du CST planche sur la qualité des services d’eau en période de crise sanitaire

Le 27/07/20 à 18:07
modifié 27/07/20 à 18:37
La 84ème réunion du conseil scientifique et technique (Cst) de l’Association africaine de l’eau (Aae), qui se déroule par visioconférence, s’est ouverte, ce lundi 27 juillet 2020.

Cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au 29 juillet s’articule autour du thème : « Mécanisme de maintien de la qualité des services d’eau et d’assainissement en Afrique et résilience en période de crise sanitaire ».

Selon le président du Cst, Dr Papa Samba Diop, la crise de la Covid-19 a confirmé combien les systèmes de santé des pays africains étaient fragiles. Aussi a-t-elle montré combien les politiques publiques liées à l'eau et à l'assainissement devraient être plus proactives. Et, cela, pour mieux accompagner les programmes de développement économique, humain et social. « Parties intégrantes des fondamentaux pour atteindre les objectifs de développement durable, les questions d'eau et d'assainissement ont révélé pendant cette crise, combien elles étaient un chaînon important du secteur de la santé », a-t-il souligné.

Poursuivant, il a fait remarquer que tant qu’il existera sur le continent, une seule personne sujette à la corvée d’eau ou qui s’adonne à la pratique de la défection à l’air libre, le travail du Cst devra se poursuivre.

Juste après la cérémonie d’ouverture, le panel de haut niveau qui s’en est suivi a permis de s’apercevoir que le maintien de la qualité des services d’eau et d’assainissement en Afrique passe par la qualité des données, le partenariat avec des universités, des instituts et, la viabilité des sociétés d’eau. Il ressort des échanges entre les experts que c’est à ce prix qu’on pourra bâtir des sociétés d’eau et d’assainissement plus résiliente dans l’avenir

S’agissant des données, il est important dans cette phase, révèlent les experts, de collecter des informations pertinentes sur l’impact de la crise. Toute chose qui permettra de faciliter le dialogue avec les différents gouvernements. Ainsi faudrait-il que des sociétés d’eau établissent des partenariats avec des universités, des instituts de recherche pour aider à l’analyse des données.

Selon les panélistes, les sociétés d’eau ne devraient pas manquer le rendez-vous de l’innovation technologique pour améliorer leur efficience et leur capacité de faire face à des crises qu’elles soient climatiques ou sanitaire.

Il ressort des échanges que la crise à coronavirus a montré que les sociétés d’eau et d’assainissement doivent mettre l’accent sur les conditions d’accès aux populations les plus vulnérables. Pour les panélistes, il faut renforcer le plaidoyer, le partenariat et la collaboration avec les autres secteurs tels que la santé, l’éducation et les décideurs politiques pour augmenter la part du budget alloué à l’eau. Assurer la viabilité des sociétés d’eau demeure un impératif après la crise. Pour ce faire, elles doivent disposer de ressources assez stable pour faire face à l’acquisition d’intrants indispensable à leur exploitation.

Dans son fonctionnement, le conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau est organisé en quatre Comités spécialisés qui peuvent comporter en leur sein un ou plusieurs groupes de travail (Task Force). Ces comités sont, le Comité Spécialisé N°1 (Administration et Management), le Comité Spécialisé N°2 (Gestion Technique Exploitation « Eau Potable »), le Comité Spécialisé N°3 (Assainissement et Environnement), le Comité Stratégique N°4 (Stratégie).


Le 27/07/20 à 18:07
modifié 27/07/20 à 18:37