Élection à la présidence de la Fif: Ces histoires de parrainage qui risquent de tout foutre en l’air
La bataille pour occuper la Maison de verre continue de faire couler beaucoup d'encre.
Jamais une élection pour le poste de président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) n’a été aussi médiatisée. Pour une fois, en dehors du monde du football, le grand public s’est invité dans le débat. Une élection qui traîne en longueur, à cause de la situation sanitaire dans le monde. Le hic est que la campagne a pris l’allure d’une véritable guerre des intérêts. Au-delà de la guéguerre GX-Gpro Sidy Diallo représenté aujourd’hui par Sory Diabaté, il y a le phénomène Didier Drogba. Une icône sportive qui soulève des passions. Il y a surtout ces histoires de parrainage, de groupements d’intérêt ou de clubs. Question : un club ou un groupement d’intérêt peut-il parrainer deux ou trois candidats ?
Pas de double parrainage !
On apprend en effet que des équipes comme le Sporting club de Gagnoa ont inscrit leur nom sur les trois listes en compétition. Il y a quelques années, lors de l’élection du 10 septembre 2011 qui avait porté Sidy Diallo au pouvoir, on se souvient que la Commission électorale présidée par le Professeur Alain Ekra avait traité cette question. La Cei qui comprenait, outre le Dr René Diby (ancien président de la Fif et ancien ministre des Sports), d’éminents juristes tels que Me N’Goan Joseph Georges, Avocat, René Bourgoin, Rolland Zakpa... avait tranché cette question de double parrainage. « C’était niet ! Nous estimons qu’il faut être assez responsable pour décider une fois pour toutes. Tolérer cette manière de faire laisserait la porte ouverte à un cafouillage indigne de la Fédération ivoirienne de football », confie un ancien membre de la fédération et membre de cette Commission électorale indépendante.
Le cas de l’Africa Sports
A côté de la question de double parrainage, il y a ce bicéphalisme à la tête de l’Africa Sports. Logiquement, il n’y a pas de problème à ce niveau, étant donné que le président du comité exécutif est connu. En tout cas, dans une association sportive, comme c’est le cas, sauf dérogation, c’est Alexis Vagba qui a la signature. Mais devant l’actualité, l’on est en droit de s’interroger sur la légalité de l’acte posé par Antoine Bahi. Ce dernier étant signataire du protocole transactionnel élaboré pour mettre fin à la crise qui l’opposait à Alexis Vagba le 22 août 2019. Ce protocole a été signé juste pour la gérer le club sur la saison 2019-2020. L’accord transactionnel ayant pris fin depuis l’arrêt officiel de la Ligue 1 2019-2020, le seul responsable de l’Africa Sports reconnu par la Fif n’est autre son président central. D’ailleurs, c’est ce dernier qui a représenté le club à la dernière assemblée générale de bilan, le 4 juillet à Yamoussoukro.
La crise de l’Afi, une menace sérieuse
Tous les signes d’une grave crise du football se dessinent. Trop de failles dans les textes de la fédération qui risquent d’enflammer la situation. Surtout les histoires de palabres au niveau des arbitres, anciens joueurs et autres. La Fifpro a déjà prévenu. Philippe Piat, le président, et son secrétaire général Jonas Baer-Hoffman, en colère face à la défiance de Cyrille Domoraud, président de la section ivoirienne, n’ont pas hésité à suspendre la Côte d’Ivoire. Pour eux, aucune raison ne saurait justifier que Domoraud puisse donner le parrainage de l’association des footballeurs à un autre candidat, qui n’est pas de leur milieu.
Ces monstres fabriqués par la Fif
A côté de cela, il y a des arbitres, des anciens joueurs qui sont à couteaux tirés. Certains ont même convoqué et organisé une assemblée générale extraordinaire pour contredire leur bureau exécutif. Autant de confusions qui ouvrent la porte vers la Commission de Recours voire au-delà. Ce qui est incompréhensible, c’est que la fédération a créé de petits monstres, avec des groupements qui n’existent nulle part dans les fédérations en Afrique. Du moins, si ces associations existent, elles n’ont aucun chapitre à l’élection du président de la faîtière. « Cette situation est exceptionnelle en Afrique. Hormis la Côte d’Ivoire, nulle part on reconnaît ce type d’associations », note un membre influent de la Confédération africaine de football (Caf).
Supprimer les Groupements de la liste électorale
Logiquement, il ne devrait pas avoir de soucis. Puisque ces groupements ne sont reconnus que par le Comité exécutif de la Fif. En s’acharnant sur Cyrille Domoraud, Jérémi Njitap et Fifpro n’ont pas compris grand-chose. Car leur décision de suspendre l’ancien joueur et son association n’a aucune incidence sur l’élection du 5 septembre. Mais cela ne dit pas qu’un candidat ne peut pas s’en servir pour créer un blocage au niveau de la gestion du football ivoirien. Si ça se trouve, un candidat a déjà un dossier prêt dans ce sens. Le Recours, et si possible le Tribunal arbitral du sport (Tas)... Peut-être qu’après l’élection, il va falloir mettre fin aux pouvoirs de ces associations qui deviennent gênantes, à la fin.
On apprend en effet que des équipes comme le Sporting club de Gagnoa ont inscrit leur nom sur les trois listes en compétition. Il y a quelques années, lors de l’élection du 10 septembre 2011 qui avait porté Sidy Diallo au pouvoir, on se souvient que la Commission électorale présidée par le Professeur Alain Ekra avait traité cette question. La Cei qui comprenait, outre le Dr René Diby (ancien président de la Fif et ancien ministre des Sports), d’éminents juristes tels que Me N’Goan Joseph Georges, Avocat, René Bourgoin, Rolland Zakpa... avait tranché cette question de double parrainage. « C’était niet ! Nous estimons qu’il faut être assez responsable pour décider une fois pour toutes. Tolérer cette manière de faire laisserait la porte ouverte à un cafouillage indigne de la Fédération ivoirienne de football », confie un ancien membre de la fédération et membre de cette Commission électorale indépendante.
Le cas de l’Africa Sports
A côté de la question de double parrainage, il y a ce bicéphalisme à la tête de l’Africa Sports. Logiquement, il n’y a pas de problème à ce niveau, étant donné que le président du comité exécutif est connu. En tout cas, dans une association sportive, comme c’est le cas, sauf dérogation, c’est Alexis Vagba qui a la signature. Mais devant l’actualité, l’on est en droit de s’interroger sur la légalité de l’acte posé par Antoine Bahi. Ce dernier étant signataire du protocole transactionnel élaboré pour mettre fin à la crise qui l’opposait à Alexis Vagba le 22 août 2019. Ce protocole a été signé juste pour la gérer le club sur la saison 2019-2020. L’accord transactionnel ayant pris fin depuis l’arrêt officiel de la Ligue 1 2019-2020, le seul responsable de l’Africa Sports reconnu par la Fif n’est autre son président central. D’ailleurs, c’est ce dernier qui a représenté le club à la dernière assemblée générale de bilan, le 4 juillet à Yamoussoukro.
La crise de l’Afi, une menace sérieuse
Tous les signes d’une grave crise du football se dessinent. Trop de failles dans les textes de la fédération qui risquent d’enflammer la situation. Surtout les histoires de palabres au niveau des arbitres, anciens joueurs et autres. La Fifpro a déjà prévenu. Philippe Piat, le président, et son secrétaire général Jonas Baer-Hoffman, en colère face à la défiance de Cyrille Domoraud, président de la section ivoirienne, n’ont pas hésité à suspendre la Côte d’Ivoire. Pour eux, aucune raison ne saurait justifier que Domoraud puisse donner le parrainage de l’association des footballeurs à un autre candidat, qui n’est pas de leur milieu.
Ces monstres fabriqués par la Fif
A côté de cela, il y a des arbitres, des anciens joueurs qui sont à couteaux tirés. Certains ont même convoqué et organisé une assemblée générale extraordinaire pour contredire leur bureau exécutif. Autant de confusions qui ouvrent la porte vers la Commission de Recours voire au-delà. Ce qui est incompréhensible, c’est que la fédération a créé de petits monstres, avec des groupements qui n’existent nulle part dans les fédérations en Afrique. Du moins, si ces associations existent, elles n’ont aucun chapitre à l’élection du président de la faîtière. « Cette situation est exceptionnelle en Afrique. Hormis la Côte d’Ivoire, nulle part on reconnaît ce type d’associations », note un membre influent de la Confédération africaine de football (Caf).
Supprimer les Groupements de la liste électorale
Logiquement, il ne devrait pas avoir de soucis. Puisque ces groupements ne sont reconnus que par le Comité exécutif de la Fif. En s’acharnant sur Cyrille Domoraud, Jérémi Njitap et Fifpro n’ont pas compris grand-chose. Car leur décision de suspendre l’ancien joueur et son association n’a aucune incidence sur l’élection du 5 septembre. Mais cela ne dit pas qu’un candidat ne peut pas s’en servir pour créer un blocage au niveau de la gestion du football ivoirien. Si ça se trouve, un candidat a déjà un dossier prêt dans ce sens. Le Recours, et si possible le Tribunal arbitral du sport (Tas)... Peut-être qu’après l’élection, il va falloir mettre fin aux pouvoirs de ces associations qui deviennent gênantes, à la fin.