Gestion du Parc national de Taï : L'Oipr fait le bilan du 2e trimestre de l’année
En dépit de la pandémie de Covid-19, les activités de gestion des aires protégées ivoiriennes se poursuivent. A la direction de zone sud-ouest de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), l’heure était au bilan des activités du deuxième trimestre de l’année, le 24 juillet à Soubré.
Cet exercice technique a consisté pour les participants à dérouler la matrice d’actions 2020, un document qui comprend six programmes de gestion que sont la surveillance, le suivi écologique, la gestion participative, la communication, les infrastructures et le management.
Il est ressorti de cet examen minutieux une performance globale de 66% dont se sont félicités les participants à l’atelier. Pour chaque programme, les activités prévues sur l’année ont été examinées et des recommandations formulées pour une meilleure mise en œuvre sur le reste de l’année.
Des difficultés ont émaillé globalement la mise en œuvre des activités, a souligné le lieutenant-colonel Abdoulaye Diarrassouba. Ce sont entre autres les restrictions de rassemblement en raison de la crise sanitaire. Ce qui a fortement impacté les activités de sensibilisation, les ateliers et missions de surveillance d’envergure. Cette même crise sanitaire a provoqué la fermeture des sites écotouristiques et la suspension des activités financées par les partenaires privés.
L’atelier a permis également de présenter des résultats d’une étude effectuée par l’Université Lorougnon Guédé de Daloa. Cette étude qui a suscité beaucoup d’intérêt de la part des participants a permis d’identifier les zones de reproduction des poissons et de déterminer les particularités de celles-ci.
De façon particulière, ces résultats donnent aux gestionnaires du parc de Taï d’importantes informations pour la protection de ces zones d’intérêt. Toute chose qui contribuera certainement à assurer durablement le renouvellement des stocks de poissons du lac de Buyo.
Situé au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, le parc national de Taï est la plus grande forêt tropicale primaire sous protection de toute la zone ouest africaine. Avec une superficie d’environ 5360 km2, ce parc représente plus de 50% de la superficie totale des zones forestières ouest africaines placée sous statut de stricte protection.
En raison de cette grande étendue et de l’immense réservoir génétique qu’il regorge, le parc représente un patrimoine exceptionnel, justifiant ses statuts internationaux de réserve de biosphère en 1978 puis patrimoine mondial en 1982.