Après les incidents : Bonoua a repris vie et son cours normal
A la gare, comme il est de coutume, les minicars qui assurent la liaison entre la cité de l’ananas et la capitale économique de la Côte d’Ivoire sont au rendez-vous. Les conducteurs et leurs apprentis sont à pied d’œuvre pour convoyer les passagers qui ont décidé de se rendre à Abidjan. Idem pour les taxis communaux. Ces véhicules, visibles dans les coins et recoins de la ville, circulent normalement pour permettre le déplacement des citadins d’un quartier à un autre.
Au marché central, tout baigne, sous un soleil ardent pourtant. Ici grouille du beau monde. Vendeurs de friperie, marchands de légumes, de banane plantain, de poisson et de toutes sortes de marchandises sont à leur poste. Certains n’hésitent pas à s’installer sur le trottoir, et bien au-delà, au point que les véhicules ont du mal à circuler.
Les églises ne sont pas en reste. Dans le strict respect des mesures barrières, les nombreux lieux de culte de la ville de Bonoua n’ont pas désempli, hier dimanche 16 août, jour dédié à la célébration de Dieu. C’est le cas du Temple Emmanuel de l’Église protestante qui jouxte le palais royal de la ville où des cantiques et autres chants religieux s’élèvent vers le ciel...
Le jeudi 13 août, rappelons-le, la ville de Bonoua avait été secouée par une marche de protestation de l’opposition qui a tourné au vinaigre. Enregistrant notamment un mort, M.K.A âgé de 18 ans.
Selon son géniteur, Miessan Motoh Mathieu (agent de sécurité), rencontré le dimanche 16 août, au quartier résidentiel, non loin du lycée municipal, son fils qui ne participait pas à la marche, a hélas pris une balle dans des circonstances qui ne sont pas encore élucidées.
En plus de cette perte en vie humaine, le commissariat de police de la ville a été saccagé et incendié ainsi qu’une dizaine de véhicules stationnés dans la cour. Mais désormais, l’heure est à l’apaisement. Plusieurs rencontres sont annoncées entre les différentes couches sociales, notamment entre les élus et les communautés, entre les autorités administratives et coutumières de la ville.