La polémique de la semaine : Passion de football, odeur de fric
Ce pays ne cessera pas de m’étonner. On en a pas encore fini avec les querelles politiques, voilà que, même pour le choix d’un président de la Fédération ivoirienne de football, on se chamaille. Pour ce titre et ses honneurs, que de déchirures ! En politique comme au football ? Nous y sommes, presque.
Un ancien champion, star revenue au pays natal, après avoir côtoyé les étoiles du ballon rond, foulé les grands stades du monde et fait vibrer les foules d’ici et d’ailleurs en marquant des buts mémorables, dit : ce fauteuil, je le veux ! Je suis digne de...
Auréolé d’une brillante carrière jalonnée de trophées en Europe, riche de ses expériences, comme Prométhée déchaînée, ayant « volé » chez les autres le feu sacré du comment gérer le sport-roi, il veut l’ « allumer » dans son foyer natal. Pour donner un plus à cette discipline reine qui n’a donné à son pays que deux trophées continentaux. Il a promis beaucoup de choses aux clubs ; à ceux qui l’animent aussi, notamment les joueurs.
Et des joueurs locaux voient en lui l’arrivée d’un messie. De même que certains dirigeants de clubs fauchés comme des rats des stades qui peinent à honorer leurs engagements envers leurs joueurs.
Il voit grand, il veut professionnaliser le football qui n’a que trop duré dans son amateurisme. S’il arrivait à être « prési », leurs rêves de vivre heureux de leurs talents seraient réalisés. Le rêve est permis et l’ambition légitime. Celle d’un enfant du pays, qui a grandi loin, loin des réalités du terroir et qui veut apporter sa pierre à l’édifice. Face à lui ? Deux autres, qui n’ont certes jamais été des stars sur le court des stades, mais celles des tribunes.
Faiseurs de stars, ces incontournables du football national qui n’ont sans doute jamais foulé les pelouses des terrains de ce football qui rend fou, sont aussi dignes de... Leurs parcours, différents de celui du premier, sont d’une importance capitale. Des années durant, ils ont géré le football-roi, encadré, au prix de mille et une difficultés, de nombreux joueurs de nos championnats locaux ; se sont battus pour que cette discipline existe dans notre pays. Ils font partie de ceux grâce à qui, à leurs sacrifices de tous les instants, on peut aussi nécessairement parler des vedettes locales.
Honneurs à vous, anciens ! Me Mondon Julien, Germain Gadeau, Simplice Zinsou, Roger Ouegnin... Les Youssouf Fofana, Kassy Kouadio Lucien, Abdoulaye Traoré, les frères Kalou... sont les « enfants » de ces grands hommes du football local. Ils les ont encadrés, comme ces deux prétendants, à des moments aussi où les sponsors de ce ballon rond n’existaient pas.
Ils ont révélé des talents, contre ces talents-mêmes, inconscients qu’ils étaient du talent qu’ils avaient en eux. Ils ont entretenu des clubs locaux, sans aides conséquentes. Ils sont ceux sans qui le sport ivoirien, le football singulièrement, n’aurait pas eu le niveau auquel il a atteint, aujourd’hui, malgré les difficultés de tous ordres rencontrées. Les critiques sont aisées, mais sachons reconnaître les mérites de ces animateurs du football national, de ces nombreux hommes de sacrifices de tous les instants pour la gloire du sport. D’où vient donc que l’on veuille surtout « diaboliser » les deux derniers ? dans le genre : ils n’ont rien fait pour le football. Non, je n’y souscris pas. Et je dis : méfions-nous des messies !
Ils ont donc tous les trois leurs mérites, et leurs parcours plaident suffisamment pour eux. Ils veulent, tous les trois, développer notre sport-roi. Et pour ça aussi, on se bat, au propre comme au figuré, dans l’irrespect ou la méconnaissance des règles, des textes ; dans des arrangements dont on aurait pu faire l’économie.
Et, à cause de cela, des indélicatesses aussi d’une Commission électorale, a recommencé la grande chamaille pour un siège, rendant encore lourde l’atmosphère déjà si chargée politiquement dans notre pays, inquiet, face aux vents de violence enregistrés.
La guerre des textes à la FIF comme en politique, a donc recommencé. Après celle des parrainages. Sam Etiassé, Secrétaire général de la Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football menacé, fulmine : « Le non-respect du code électoral de la FIF est considéré comme une violation grave... Personne ne m’obligera à signer ce document de laisser tout le monde partir à l’élection, pour la cohésion sociale et la paix en Côte d’Ivoire... ». Pour quel exemple ?
Pendant que l’on se chamaille sur les textes, les travaux du stade de la paix de Bouaké avancent. Ils seront livrés en juin 2021. Pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Il en pleuvra, des milliards. Passion de football. Odeur de fric, quand tu nous tiens !
Auréolé d’une brillante carrière jalonnée de trophées en Europe, riche de ses expériences, comme Prométhée déchaînée, ayant « volé » chez les autres le feu sacré du comment gérer le sport-roi, il veut l’ « allumer » dans son foyer natal. Pour donner un plus à cette discipline reine qui n’a donné à son pays que deux trophées continentaux. Il a promis beaucoup de choses aux clubs ; à ceux qui l’animent aussi, notamment les joueurs.
Et des joueurs locaux voient en lui l’arrivée d’un messie. De même que certains dirigeants de clubs fauchés comme des rats des stades qui peinent à honorer leurs engagements envers leurs joueurs.
Il voit grand, il veut professionnaliser le football qui n’a que trop duré dans son amateurisme. S’il arrivait à être « prési », leurs rêves de vivre heureux de leurs talents seraient réalisés. Le rêve est permis et l’ambition légitime. Celle d’un enfant du pays, qui a grandi loin, loin des réalités du terroir et qui veut apporter sa pierre à l’édifice. Face à lui ? Deux autres, qui n’ont certes jamais été des stars sur le court des stades, mais celles des tribunes.
Faiseurs de stars, ces incontournables du football national qui n’ont sans doute jamais foulé les pelouses des terrains de ce football qui rend fou, sont aussi dignes de... Leurs parcours, différents de celui du premier, sont d’une importance capitale. Des années durant, ils ont géré le football-roi, encadré, au prix de mille et une difficultés, de nombreux joueurs de nos championnats locaux ; se sont battus pour que cette discipline existe dans notre pays. Ils font partie de ceux grâce à qui, à leurs sacrifices de tous les instants, on peut aussi nécessairement parler des vedettes locales.
Honneurs à vous, anciens ! Me Mondon Julien, Germain Gadeau, Simplice Zinsou, Roger Ouegnin... Les Youssouf Fofana, Kassy Kouadio Lucien, Abdoulaye Traoré, les frères Kalou... sont les « enfants » de ces grands hommes du football local. Ils les ont encadrés, comme ces deux prétendants, à des moments aussi où les sponsors de ce ballon rond n’existaient pas.
Ils ont révélé des talents, contre ces talents-mêmes, inconscients qu’ils étaient du talent qu’ils avaient en eux. Ils ont entretenu des clubs locaux, sans aides conséquentes. Ils sont ceux sans qui le sport ivoirien, le football singulièrement, n’aurait pas eu le niveau auquel il a atteint, aujourd’hui, malgré les difficultés de tous ordres rencontrées. Les critiques sont aisées, mais sachons reconnaître les mérites de ces animateurs du football national, de ces nombreux hommes de sacrifices de tous les instants pour la gloire du sport. D’où vient donc que l’on veuille surtout « diaboliser » les deux derniers ? dans le genre : ils n’ont rien fait pour le football. Non, je n’y souscris pas. Et je dis : méfions-nous des messies !
Ils ont donc tous les trois leurs mérites, et leurs parcours plaident suffisamment pour eux. Ils veulent, tous les trois, développer notre sport-roi. Et pour ça aussi, on se bat, au propre comme au figuré, dans l’irrespect ou la méconnaissance des règles, des textes ; dans des arrangements dont on aurait pu faire l’économie.
Et, à cause de cela, des indélicatesses aussi d’une Commission électorale, a recommencé la grande chamaille pour un siège, rendant encore lourde l’atmosphère déjà si chargée politiquement dans notre pays, inquiet, face aux vents de violence enregistrés.
La guerre des textes à la FIF comme en politique, a donc recommencé. Après celle des parrainages. Sam Etiassé, Secrétaire général de la Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football menacé, fulmine : « Le non-respect du code électoral de la FIF est considéré comme une violation grave... Personne ne m’obligera à signer ce document de laisser tout le monde partir à l’élection, pour la cohésion sociale et la paix en Côte d’Ivoire... ». Pour quel exemple ?
Pendant que l’on se chamaille sur les textes, les travaux du stade de la paix de Bouaké avancent. Ils seront livrés en juin 2021. Pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Il en pleuvra, des milliards. Passion de football. Odeur de fric, quand tu nous tiens !