Gestion des inondations en Afrique : Des chercheurs outillés pour l’utilisation des plateformes géo-spatiales

A l’issue de cette formation, les apprenants seront capables d’élaborer des outils d’aide de décisions orientées vers les inondations, selon les acteurs. (Dr)
A l’issue de cette formation, les apprenants seront capables d’élaborer des outils d’aide de décisions orientées vers les inondations, selon les acteurs. (Dr)
A l’issue de cette formation, les apprenants seront capables d’élaborer des outils d’aide de décisions orientées vers les inondations, selon les acteurs. (Dr)

Gestion des inondations en Afrique : Des chercheurs outillés pour l’utilisation des plateformes géo-spatiales

Le 19/08/20 à 12:07
modifié 19/08/20 à 14:52
Un atelier régional de formation sur l’acquisition et l’application des données satellites a démarré hier au Curat à Abidjan Cocody.
« Atelier régional de formation sur l’acquisition, l’utilisation, le traitement et l’application des données des Sentinel 1, 2, 3 ». C’est l’intitulé du séminaire par visioconférence qui se tient du 18 au 19 août au Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat) à Abidjan-Cocody.

Organisé par les Services de surveillance et d’évaluation des inondations à grande échelle pour l’Afrique de l’Ouest ( Mifmass ndlr: sigle en anglais), l’atelier a regroupé simultanément cinq pays autour de cette thématique. Il s’agit notamment du Bénin, du Burkina, du Ghana, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire.

Dr Jean Danumah, expert technique national dans le cadre du projet Mifmass, a insisté sur l’importance d’un tel atelier. « Ce projet est initié pour la mise en place et le suivi-évaluation des inondations à différentes échelles. Nous travaillons en synergie avec de grandes institutions en vue de pouvoir apporter des solutions. Longtemps, on est resté sur le volet académique et scientifique. Ces projets sont là pour aider la population », a-t-il expliqué.

De même, a-t-il clarifié, « On avait des difficultés à avoir des données de haute résolution en rapport avec la gestion des catastrophes naturelles. Et c’était coûteux pour nos pays en voie de développement qui n’avaient pas la capacité d’acheter ces données satellitaires ».

C’est pourquoi, il a salué cette initiative conjointe de l’Union africaine et de l’Union européenne qui appuient le Consortium Csste, dans le cadre du programme de soutien à la surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité et l’ Afrique (Gmes et Afrique).

« Le satellite Sentinel permet d’avoir gratuitement des données satellitaires. Avec une résolution de 10 mètres, il permet d’avoir des images à haute résolution dans le traitement de différentes thématiques, dont celle de la gestion des catastrophes naturelles... », a-t-il commenté.

Les experts du Curat sont à mesure d’anticiper sur les catastrophes naturelles, selon la contribution du Pr. Mobio Brice, directeur du laboratoire de télédétection Latsig au Curat. « La géomatique est une science qui intervient de plus en plus dans le développement en Côte d’Ivoire. Avec des outils spatiaux, nous pouvons prévenir, donner un outil aux décideurs. Cette science permet de prendre beaucoup de décisions pour la sécurité du citoyen lambda », a-t-il insisté.

Pour Pr. Kouadio Emmanuel, vice-doyen de l’Ufr Strm, l’atelier a pour objectif de « contribuer au renforcement des capacités des partenaires en charge de la gestion des catastrophes naturelles à l’échelle nationale sur l’utilisation et l’application des données satellites (Sentinel 1, 2 et 3) dans la gestion des inondations et l’utilisation des plateformes géospatiales de Copernicus ».

Pr. Kouadio Emmanuel assure à cet effet que « cette formation permettra à chacun d’être au même niveau de connaissance sur l’utilisation des données de Sentinel et de plateforme de traitement nécessaire à la gestion des inondations ».

Comme lui, le directeur du Curat, Dr Kouamé Kan Jean, est optimiste quant à la gestion des catastrophes naturelles, si les résultats des travaux de recherche sont mis en pratique. « A l’issue de cette formation, les apprenants seront capables d’élaborer des outils d’aide de décisions orientées vers les inondations. Car avec les images, on peut cartographier les zones à risque pendant les inondations et déplacer les populations », a-t-il apprécié.

Bien avant, le premier responsable du Curat a précisé que le centre est spécialisé dans la formation et la recherche des étudiants dans l’utilisation des images appliquées aux sciences de la terre. C’est fort de cette spécialité qu’il est le point focal du consortium, en vue d’apporter son expertise tant sur le plan national que régional.

Le programme de soutien à la surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité de l’Afrique (Gmes et Afrique) est une initiative conjointe de l’Ua et de l’Ue. La déclaration de Maputo d’octobre 2006 a servi de plateforme au partenariat Ue-Afrique pour confirmer l’engagement de mettre les infrastructures et les équipements européens, dans le cadre du programme Copernicus, à la disposition des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp). Cet engagement a conduit entre autres au lancement du programme Gmes.


Le 19/08/20 à 12:07
modifié 19/08/20 à 14:52