Surveillance des prix : La Commission économique pour l’Afrique lance un Centre africain

Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Cea. (DR)
Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Cea. (DR)
Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Cea. (DR)

Surveillance des prix : La Commission économique pour l’Afrique lance un Centre africain

Le 23/08/20 à 18:50
modifié 23/08/20 à 23:19
La Commission économique pour l’Afrique (Cea) a lancé, la semaine dernière, le Centre africain de surveillance des prix sous la présidence du vice-Président du Ghana, Mahamudu Bawumia.

Cette initiative continentale, unique en son genre, vise à regrouper les prix et les taux de change de tous les pays africains en une seule plate-forme facilement accessible aux citoyens, décideurs et aux autres parties prenantes. La plateforme impliquera des analyses mensuelles, trimestrielles et annuelles de l’inflation, selon le communiqué de la Cea.

Lors du lancement virtuel de la plateforme, la Secrétaire exécutive de la Cea, Vera Songwe, a fait remarquer que le rôle des bureaux nationaux de statistique pour garantir que cette plate-forme dispose de données opportunes, exactes et à jour sera crucial.

« Le manque de données sur les prix pour nous permettre de surveiller, d’analyser et de gérer les économies grâce à des décisions politiques éclairées a souvent conduit à des troubles civils » car lorsque les prix de produits comme la nourriture, le pétrole et l’énergie grimpent, «les populations descendent dans la rue », a-t-elle averti.

« Nous avons besoin de données sur l’évolution des prix pour évaluer comment les variations des prix à la consommation peuvent affecter les tendances de la distribution des revenus, les niveaux de pauvreté et les inégalités y compris, parmi ceux qui vivent de leurs pensions », déclare M. Bawumia. Et d’ajouter : « alors que nous ouvrons les portes du libre-échange continental, les données sur le niveau des prix permettront d’établir des comparaisons entre les pays et de comprendre les marchés régionaux et la compétitivité des producteurs à travers l’Afrique ».

Par ailleurs, Mahamudu Bawumia a exhorté les gouvernements africains à investir dans les infrastructures des Tic et les outils de collecte de données numériques et appelé les chefs des bureaux nationaux de statistique à collaborer avec la Cea pour transformer les systèmes statistiques du continent.

Pour sa part, le ministre camerounais de l’économie, de la planification et du développement régional, Alamine Ousmane Mey, a plaidé pour le renforcement des relations entre les institutions nationales d’informations et de statistiques et la Cea car « sans données et sans informations, nous ne pouvons pas évaluer et faire le suivi de la politique publique ». « Nous parlons de compiler des données, ce qui signifie intégrer l’Afrique. Je vois un avenir radieux pour cette initiative », a-t-il mentionné.

« Alors que nous nous dirigeons vers la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, nous avons besoin de données fiables et opportunes sur les prix et les mouvements de biens et de services pour nous permettre de savoir si nous avons une convergence ou divergence macroéconomique », a fait remarquer le ministre sud-africain des Finances, Tito Titus Mboweni.

(Source Cea)


Le 23/08/20 à 18:50
modifié 23/08/20 à 23:19