Cohésion sociale : « La vengeance n’est pas un projet de développement »
En tournée pour apporter la compassion et la solidarité du gouvernement, suite aux évènements malheureux survenus les 13 et 14 août derniers dans la cité du Fromager, il a remercié les chefs traditionnels, les élus, les religieux...et cadres qui ont œuvré pour la paix et le retour au calme. « Vous devez continuer dans ce sens car, sans la paix, il n’y a pas de développement. Il n’y aura que des morts, des blessés. Ce qui n’apporte rien au pays », a-t-il expliqué.
Selon le Premier ministre Hamed Bakayoko, « le champ de bataille politique, ce sont la campagne électorale, les urnes et les programmes de société ». Il a fait remarquer que Gagnoa est une terre de brassage culturel. Ce qui, souligne-t-il, « est un atout ». Et d’ajouter : « Si la Côte d’Ivoire est le leader de la sous-région, c’est parce que le père fondateur Félix Houphouët-Boigny a voulu que le pays soit une terre de brassage ».
Il n’a pas manqué de rappeler aux uns et aux autres qu'Houphouët-Boigny prônait le vivre ensemble. S’adressant particulièrement aux jeunes, et, par ricochet à toute la population, le chef de gouvernement s’est voulu catégorique : « Il ne faut pas que la politique soit au-dessus des relations humaines. Ne détruisons pas la vie à cause de la politique ».
A tous les manifestants qui brûlent les pneus, barrent les routes avec des troncs d’arbre, Hamed Bakayoko a prodigué de sages conseils : « Quand les politiques signent des Accords, ils ne vous appellent pas. Mais quand ils sont en désaccord, ils se servent de vous pour perturber l’ordre public. Le pays ne va pas disparaître, il continuera. Je compte sur les chefs, les cadres et élus pour prôner le message de dialogue et de paix. Mon rôle, c’est d’aider les jeunes. Mais je ne pourrai le faire que dans un environnement de paix et de développement ».
Il a aussi et surtout demandé aux jeunes de ne pas gaspiller leur jeunesse, car c’est maintenant qu’il faut la construire. « Soyez des jeunes engagés dans le développement et la non-violence », a-t-il lancé.
A Divo où il y a eu également des manifestations meurtrières, ce fut le même message : celui de la paix, la solidarité et la fraternité. Ici, après avoir écouté les uns et les autres, il a compris que les communautés, tout comme à Gagnoa, n’ont pas de problèmes entre elles.
« Notre problème, c’est notre incompréhension de la politique. Chaque parti ou groupement politique choisit son candidat. Mais pour manifester, c’est dans les urnes. La politique est un jeu politique où chacun présente ses projets », a-t-il soutenu.
Hamed Bakayoko a exhorté les uns et les autres à éviter les conflits intercommunautaires. Selon lui, la compétition doit être saine. « Dites non à la violence. Inscrivez-vous dans l’expression pacifique. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est le développement », a-t-il recommandé.
A Divo comme à Gagnoa, le Premier ministre Hamed Bakayoko a mis en exergue les réalisations du pouvoir en place dans les domaines de l’électricité, la santé, l’hydraulique, l’école, etc.