Processus de réorganisation de l’affichage publicitaire: Les afficheurs de la Cafci décident de saisir la justice pour réparation

Les afficheurs de la Cafci dénoncent un démantèlement abusif de leurs panneaux publicitaires. (DR)
Les afficheurs de la Cafci dénoncent un démantèlement abusif de leurs panneaux publicitaires. (DR)
Les afficheurs de la Cafci dénoncent un démantèlement abusif de leurs panneaux publicitaires. (DR)

Processus de réorganisation de l’affichage publicitaire: Les afficheurs de la Cafci décident de saisir la justice pour réparation

La phase active du processus de réorganisation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire a débuté au mois d’avril dans le district d’Abidjan. Le mode opératoire de ce processus lancé par le ministère de la communication et des médias pour assainir le paysage de l’affichage publicitaire, n’est pas du coup de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire (Cafci).

Après plusieurs doléances formulées pour le respect des normes de démantèlement des panneaux, la faitière des afficheurs, dans un communiqué qui nous est parvenu le 1er septembre fait le constat amère que plus de 200 panneaux ont été démantelés sans mise en demeure et sans tenir compte de ses recommandations et acquis obtenus avec le ministère en début d’année 2020. Toute chose qui contribue à plomber davantage le secteur déjà affaiblis par la crise économique liée à la survenue de la pandémie du coronavirus.

Fort de cette situation qui engage la survie de leurs entreprises, « la Cafci a décidé de saisir la justice pour réparation des préjudices subis par cette opération qui se déroule sans les acteurs majeurs dans le processus, notamment, les afficheurs, les collectivités territoriales et le district d’Abidjan. Elle prend donc à contre pieds nos avis techniques et est contraire aux engagements pris par l’autorité en début d’année 2020. Le pouvoir discrétionnaire du Csp n’a pas sa de raison d’être, d’autant plus qu’il doit être dévolu aux collectivités territoriales », dénonce la Cafci qui avait préconisé au ministère, le 09 janvier dernier, la réparation des préjudices subis par des mesures compensatoires et d’accompagnement, la remise en place d’un cadre de concertation pour mieux définir le mode opératoire, l’ajournement ou suspension de la modification des coûts de prestation du Conseil supérieur de la publicité (Csp), la reconstitution du comité d’assainissement qui devrait naturellement être présidé par les collectivités territoriales et le District. Malheureusement, regrette la Cafci « leurs dispositifs publicitaires sont détruits et vandalisés, sans autre forme de procès, suivant l’appréciation souveraine du Csp, alors que sont épargnés ceux de régies agréées seulement en 2013 et justifiant plus de 1000 panneaux et mobiliers urbains. Ce qui lui donne raison quant à son appréhension de la conduite objective de l’opération. Car, cette attitude du Csp participe et favorise à déséquilibrer le jeu de la concurrence dans le secteur de l’affichage contrairement aux recommandations de l’Uemoa».

C’est pourquoi la Cafci proteste vigoureusement contre les opérations d’assainissement et de réorganisation du secteur entreprises par le Csp et se réserve donc le droit de saisir les juridictions compétences pour faire connaitre les « violations flagrantes commises ainsi que toutes les pratiques anticoncurrentielles afin d’obtenir réparation aux préjudices subis ».

SERGES N’GUESSANT