« Je voudrais demander pardon, supplier nos concitoyens burkinabè, à rester en dehors de ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Nous ne devons pas nous mêler de la politique ivoirienne. Nous devons au contraire prier pour ce pays dans lequel nous gagnons notre vie ». Tel est le message que M. Bonané Bernard, conseiller du président d’honneur de la fédération de l’Union pour le progrès et le changement (Upc), parti de l’opposition burkinabè, adressé à ses compatriote, pour les inviter à rester à l’écart de la politique en Côte d’Ivoire, leur pays d’accueil.

Il a passé ce message, le dimanche 6 septembre 2020, à l’occasion de la rencontre de mobilisation des militants de l’Upc vivant en Côte d’Ivoire, à l’Epp Anono 2, dans la commune de Cocody, en présence de nombreux militants venus répondre à l’invitation de leurs leaders.

Pour Bonané Bernard, la situation au Burkina Faso, appelle à la conscience de chaque Burkinabé, car dira-t-il, de nombreux problèmes au pays des Hommes intègres interpellent tout fils du Faso à aller à un changement. « Aujourd’hui, au Burkina Faso, il y a plus d’un million de déplacés internes. La moitié du pays est entre les mains des terroristes. Tout cela nous interpelle. La personne la mieux placée pour remettre le Faso sur les rails, c’est Dr Zéphirin Diabré », a-t-il présenté.

« A deux mois de la présidentielle au Faso, nous avons trouvé nécessaire de faire le rappel de nos troupes, afin de voir un peu le nombre d’enrôlés. C’est vrai, le nombre de personnes enrôlées est peu. Mais il est mieux de les avoir avec soi que de les laisser à l’adversaire », a expliqué Zinsoni Marcel, secrétaire général en charge de la formation politique de la fédération de l’uUpc-ci), par ailleurs délégué adjoint de la section de Cocody, et organisateur de la rencontre.

Et d’emboiter le pas à Bonané Bernard, pour exhorter ces frères et sœurs à ne pas se mêler de la politique dans ce pays qui les a accueillis à bras ouverts. « Les élections qui vont bientôt se dérouler en Côte d’Ivoire. Nous devons nous abstenir de parler de politique. Il n’est pas normal que le Burkinabè s’intéresse à la politique ivoirienne. Restons très loin des histoires d’élections qu’elles soient présidentielle ou autres. Des fois, il y a des Burkinabè qui ont la nationalité ivoirienne qui essaient de faire la politique. Que nos frères ivoiriens comprennent que ce ne sont pas tous les Burkinabè qui sont des chercheurs de nationalité ou qui veulent intégrer la politique ivoirienne pour donner leur voix à une tierce personne. Mais chaque fois que nous nous retrouvons nous demandons à nos concitoyens de rester en marge de la politique ivoirienne », a éclairci, M. Zinsoni Marcel.

Il a surtout demandé aux militants et sympathisants de l’upc d’inviter leurs parents au pays de faire le bon choix en votant le Dr Zéphirin Diabré, le 22 novembre 2020.

Golo Mamadou, président de la jeunesse de l’upc Côte d’Ivoire, Somda Fréderic, président d’honneur, Djebré Adamou, de upc diaspora, ont tous exhorté les militants et sympathisants, à tout mettre en œuvre pour qu’au soir du 22 novembre 2020, Zéphirin Diabré soit installé au palais de Kosyam.

A noter que depuis l’indépendance du Faso en 1960, ce sera la première fois que les Burkinabè de la diaspora vont participer à une élection présidentielle. En Côte d’Ivoire, pour une communauté burkinabè estimée à près de 7 millions de personnes, 5 000 ont pu se faire enrôler pour prendre part au vote, apprend-on