Yves Bigot (DG de Tv5Monde): «Les chaînes publiques d'Afrique francophones sont nos premiers partenaires»
Depuis le lancement de sa plateforme, Tv5Mondeplus, la chaîne francophone Tv5Monde, par la voix de son Directeur Général, Yves Bigot, soutient que cette nouvelle offre est le moyen de ne pas perdre le lien avec les jeunes générations.
Vous avez lancé Tv5Mondeplus, votre nouvelle plateforme numérique. Comment comptez-vous capter l’attention des Africains ?
Nous envisageons, à travers cette plateforme francophone gratuite, de disposer de nombreux contenus africains ; tels que les magazines (santé, famille, musique, automobile, économie, population), les documentaires (Habille-nous Africa), l’animation (La Petite Pokou), les concerts (Angélique Kidjo, Tiken Jah Fakoli, le dernier Safari Symphonique de Manu Dibango. De très nombreuses séries également, souvent en exclusivité... Et bien sûr, le meilleur de la production française, belge, suisse et canadienne dans tous les domaines, du cinéma au divertissement, aux podcasts de RFI et aux leçons inaugurales du Collège de France. Et enfin les magazines de Tv5Monde : Objectif Monde, Internationales, Collection Reportages, etc. Nous nous voulons singuliers, uniques, parce que nous sommes gratuits et francophones. L'existence de Tv5Monde comme de Tv5Mondeplus est pour tous les francophones, ceux d'Afrique inclus, une question de souveraineté culturelle, économique et politique.
Quelle sera la part du continent africain ?
Nous sommes un service public ; nous devons toucher un maximum de personnes pour justifier l'investissement des États qui nous financent. Mais comme il s'agit d'une offre gratuite, nous n'avons pas de plan d'affaires balisé. Le continent africain compte dans notre stratégie de manière très importante, puisque des coproductions de Tv5Monde de séries, de programmes Jeunesse, de magazines, de documentaires, de films de cinéma, tournés à Abidjan, Dakar, Libreville, Kinshasa, Antanarivo, N'djaména, Yaoundé, Kigali, Cotonou ou Lomé font partie de notre offre.
Votre plateforme aura beau être gratuite, l’accès à la data est onéreuse en Afrique ! Êtes-vous sûr que le continent sera au rendez-vous ?
La data coûte cher, mais tous les opérateurs nous assurent que les évolutions techniques vont permettre de faire baisser les prix de manière considérable dans les trois ans à venir.
Miser ainsi sur le numérique, n’est-ce pas risqué ?
Non, car nous avons deux particularités majeures. Tv5Mondeplus est gratuite et francophone. Notre mission est d'assurer la présence et la visibilité des productions francophones dans l'univers numérique. Ne pas nous lancer dans l'univers mondial des plateformes aurait constitué un risque majeur, celui de nous marginaliser à terme, de perdre le lien avec les jeunes générations numériques de la planète. L'existence de Tv5Mondeplus n'affectera en rien la qualité et l'importance de l'offre de nos chaînes de télévision et notamment de Tv5MondeAfrique que nous ne cessons d'enrichir pour être toujours au plus près du public du continent.
Envisagez-vous une collaboration plus hardie avec l’Afrique francophone dans l’avenir ?
L'Afrique est présente sur nos chaînes, à travers nos coproductions de séries, de cinéma, de documentaires, d'animation et nos magazines comme à travers notre Journal Afrique quotidien. Nous collaborons régulièrement avec la majorité des chaînes africaines et des producteurs et créateurs africains. Les chaînes publiques d'Afrique francophone sont nos partenaires. La RTI en premier lieu. Mais les États africains ne nous financent pas. Toutefois, j'aimerai que nous puissions très bientôt accueillir leurs programmes et donner à leurs créateurs une visibilité planétaire via Tv5Mondeplus. Nous en discutons actuellement avec la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, et les 5 gouvernements qui nous régissent. En conclusion du plan stratégique que j'ai rédigé à mon arrivée à TV5 en 2013, je disais que 2020 devait être l’année de l'entrée de l'Afrique francophone dans la gouvernance, avec un financement adapté, de Tv5Monde. J'ai espoir...
Quelle sera la part du continent africain ?
Nous sommes un service public ; nous devons toucher un maximum de personnes pour justifier l'investissement des États qui nous financent. Mais comme il s'agit d'une offre gratuite, nous n'avons pas de plan d'affaires balisé. Le continent africain compte dans notre stratégie de manière très importante, puisque des coproductions de Tv5Monde de séries, de programmes Jeunesse, de magazines, de documentaires, de films de cinéma, tournés à Abidjan, Dakar, Libreville, Kinshasa, Antanarivo, N'djaména, Yaoundé, Kigali, Cotonou ou Lomé font partie de notre offre.
Votre plateforme aura beau être gratuite, l’accès à la data est onéreuse en Afrique ! Êtes-vous sûr que le continent sera au rendez-vous ?
La data coûte cher, mais tous les opérateurs nous assurent que les évolutions techniques vont permettre de faire baisser les prix de manière considérable dans les trois ans à venir.
Miser ainsi sur le numérique, n’est-ce pas risqué ?
Non, car nous avons deux particularités majeures. Tv5Mondeplus est gratuite et francophone. Notre mission est d'assurer la présence et la visibilité des productions francophones dans l'univers numérique. Ne pas nous lancer dans l'univers mondial des plateformes aurait constitué un risque majeur, celui de nous marginaliser à terme, de perdre le lien avec les jeunes générations numériques de la planète. L'existence de Tv5Mondeplus n'affectera en rien la qualité et l'importance de l'offre de nos chaînes de télévision et notamment de Tv5MondeAfrique que nous ne cessons d'enrichir pour être toujours au plus près du public du continent.
Envisagez-vous une collaboration plus hardie avec l’Afrique francophone dans l’avenir ?
L'Afrique est présente sur nos chaînes, à travers nos coproductions de séries, de cinéma, de documentaires, d'animation et nos magazines comme à travers notre Journal Afrique quotidien. Nous collaborons régulièrement avec la majorité des chaînes africaines et des producteurs et créateurs africains. Les chaînes publiques d'Afrique francophone sont nos partenaires. La RTI en premier lieu. Mais les États africains ne nous financent pas. Toutefois, j'aimerai que nous puissions très bientôt accueillir leurs programmes et donner à leurs créateurs une visibilité planétaire via Tv5Mondeplus. Nous en discutons actuellement avec la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, et les 5 gouvernements qui nous régissent. En conclusion du plan stratégique que j'ai rédigé à mon arrivée à TV5 en 2013, je disais que 2020 devait être l’année de l'entrée de l'Afrique francophone dans la gouvernance, avec un financement adapté, de Tv5Monde. J'ai espoir...