Sportivement : Le procès de la Fif
Depuis le lundi 28 septembre 2020, la commission conjointe Fifa-Caf-Ufoa B est en action. Après avoir interrogé le président de la Commission électorale, René Djedjemel Diby, Mamadou Soumahoro, membre de la commission et plusieurs membres de la Fédération ivoirienne de football (Fif), il reste à auditionner les protagonistes de l’Africa Sports et de l’Association des arbitres pour boucler la boucle et prendre les mesures idoines.
En décidant d’interrompre le processus électoral, le 28 août dernier, la secrétaire générale de la Fifa avait basé son argumentation sur « diverses informations reçues ». En réalité, elle s’adosse à un courrier à elle envoyé, dans la foulée de la décision de la commission qui a travaillé sans René Diby pour acculer les membres de la Fif.
Dans sa longue lettre adressée à la secrétaire générale de l’instance mondiale, Fatma Samoura, Didier Drogba torpille la Fédération ivoirienne de football et le processus électoral. Il en veut au préfet Jean-Baptiste Sam Etiassé, le directeur exécutif de la Fif qui assure le secrétariat exécutif de la Commission électorale. Drogba ne veut plus le voir dans le processus. L’ancien attaquant international revient sur la composition de la Commission électorale qu’il considère irrégulière. Parce que comportant des fonctionnaires de l’État.
En clair, l’icône remet tout en cause. Y compris les décisions de l’assemblée générale du 4 juillet 2020 à Yamoussoukro. Les décisions d’une assemblée générale souveraine qu’il entend balayer du revers de la main, par un courrier à la Fifa. Un tissu de contradictions et de mauvaises interprétations qui, malheureusement, est utilisé comme une arme pour empêcher le football ivoirien de fonctionner et de s’organiser pour sa reprise « d’après-Covid ».
On comprend bien l’entêtement de l’ancien capitaine de la sélection nationale à vouloir diriger la Fif, mais là, il rame à contre-courant. Citant l’article 5.1.3 du Code électoral de la Fédération ivoirienne de football qui dit que « Le Secrétaire de la Commission prend part aux travaux à titre consultatif, assure la logistique et assume les fonctions administratives », il conclut « qu’à ce titre, le rôle de Sam Etiassé est d’assurer la notification des décisions de la Commission aux différents candidats ».
Non, la secrétaire n’est pas le vaguemestre de la commission. Contrairement aux six autres membres cooptés uniquement pour la période électorale, Sam Etiassé, qui est de la maison, est là pour s’occuper de la logistique et se tenir à la disposition pour être consulté en cas de nécessité. C’est lui qui aide à comprendre les textes de la fédération et à veiller au respect scrupuleux de ces textes. C’est pourquoi il est écrit qu’il doit apposer sa signature au bas du document final pour attester de leur régularité. « Il est donc normal que je ne signe pas ce qu’on veut m’imposer à cause d’une prétendue cohésion sociale, au détriment des textes en vigueur », déclarait, Sam Etiassé face à la presse.
A propos de l’irrégularité de la Commission électorale, le courrier note « cette dernière est irrégulièrement composée. En effet, l’observation préliminaire met en évidence la présence de trois (3) magistrats de l’ordre judiciaire, à savoir MM. Kouassi Kaunan Ernest, Yéo Abel et Kouyaté Ibrahima, d’une part, et de M. Lucien Boguinard, fonctionnaire au ministère en charge des Sports d’autre part». Avant de citer l’article 3.3.c : « Les membres de la commission doivent immédiatement se récuser et se retirer de la procédure en cours s’ils sont fonctionnaires du gouvernement ».
Une interprétation qui résulte d’une erreur de traduction de l’anglais au français. En réalité, le code électoral de la Fif calqué sur la Fifa dit exactement ceci : « the members of government », entendu que les membres du gouvernement ne doivent pas figurer dans la commission électorale pour éviter les interférences malheureuses du politique dans le sport. Les rédacteurs du code électoral, en français, ont traduit « fonctionnaire du gouvernement ». Soit, a-t-on besoin de faire la guerre pour cela ? Surtout que la Commission électorale de la Fif a toujours été composée de cette manière. Drogba aurait-il récusé cette Commission si son dossier avait été accepté par celle-ci ?
Là où il se brise, en faisant allusion à la réunion du Comité d’urgence, le mardi 11 août 2020, qui avait suspendu une première fois le processus électoral, Drogba écrit que cette réunion a vu « la participation d’un des candidats, en l’occurrence M. Sory Diabaté, lequel n’a jamais rendu sa démission du Comité Exécutif sortant... ».
En réalité, le président Sory Diabaté n’était pas à cette rencontre présidée par le président Sidi Diallo. Des contradictions qui cachent mal le jeu de l’auteur. Le football ivoirien n’en a pas besoin .
Dans sa longue lettre adressée à la secrétaire générale de l’instance mondiale, Fatma Samoura, Didier Drogba torpille la Fédération ivoirienne de football et le processus électoral. Il en veut au préfet Jean-Baptiste Sam Etiassé, le directeur exécutif de la Fif qui assure le secrétariat exécutif de la Commission électorale. Drogba ne veut plus le voir dans le processus. L’ancien attaquant international revient sur la composition de la Commission électorale qu’il considère irrégulière. Parce que comportant des fonctionnaires de l’État.
En clair, l’icône remet tout en cause. Y compris les décisions de l’assemblée générale du 4 juillet 2020 à Yamoussoukro. Les décisions d’une assemblée générale souveraine qu’il entend balayer du revers de la main, par un courrier à la Fifa. Un tissu de contradictions et de mauvaises interprétations qui, malheureusement, est utilisé comme une arme pour empêcher le football ivoirien de fonctionner et de s’organiser pour sa reprise « d’après-Covid ».
On comprend bien l’entêtement de l’ancien capitaine de la sélection nationale à vouloir diriger la Fif, mais là, il rame à contre-courant. Citant l’article 5.1.3 du Code électoral de la Fédération ivoirienne de football qui dit que « Le Secrétaire de la Commission prend part aux travaux à titre consultatif, assure la logistique et assume les fonctions administratives », il conclut « qu’à ce titre, le rôle de Sam Etiassé est d’assurer la notification des décisions de la Commission aux différents candidats ».
Non, la secrétaire n’est pas le vaguemestre de la commission. Contrairement aux six autres membres cooptés uniquement pour la période électorale, Sam Etiassé, qui est de la maison, est là pour s’occuper de la logistique et se tenir à la disposition pour être consulté en cas de nécessité. C’est lui qui aide à comprendre les textes de la fédération et à veiller au respect scrupuleux de ces textes. C’est pourquoi il est écrit qu’il doit apposer sa signature au bas du document final pour attester de leur régularité. « Il est donc normal que je ne signe pas ce qu’on veut m’imposer à cause d’une prétendue cohésion sociale, au détriment des textes en vigueur », déclarait, Sam Etiassé face à la presse.
A propos de l’irrégularité de la Commission électorale, le courrier note « cette dernière est irrégulièrement composée. En effet, l’observation préliminaire met en évidence la présence de trois (3) magistrats de l’ordre judiciaire, à savoir MM. Kouassi Kaunan Ernest, Yéo Abel et Kouyaté Ibrahima, d’une part, et de M. Lucien Boguinard, fonctionnaire au ministère en charge des Sports d’autre part». Avant de citer l’article 3.3.c : « Les membres de la commission doivent immédiatement se récuser et se retirer de la procédure en cours s’ils sont fonctionnaires du gouvernement ».
Une interprétation qui résulte d’une erreur de traduction de l’anglais au français. En réalité, le code électoral de la Fif calqué sur la Fifa dit exactement ceci : « the members of government », entendu que les membres du gouvernement ne doivent pas figurer dans la commission électorale pour éviter les interférences malheureuses du politique dans le sport. Les rédacteurs du code électoral, en français, ont traduit « fonctionnaire du gouvernement ». Soit, a-t-on besoin de faire la guerre pour cela ? Surtout que la Commission électorale de la Fif a toujours été composée de cette manière. Drogba aurait-il récusé cette Commission si son dossier avait été accepté par celle-ci ?
Là où il se brise, en faisant allusion à la réunion du Comité d’urgence, le mardi 11 août 2020, qui avait suspendu une première fois le processus électoral, Drogba écrit que cette réunion a vu « la participation d’un des candidats, en l’occurrence M. Sory Diabaté, lequel n’a jamais rendu sa démission du Comité Exécutif sortant... ».
En réalité, le président Sory Diabaté n’était pas à cette rencontre présidée par le président Sidi Diallo. Des contradictions qui cachent mal le jeu de l’auteur. Le football ivoirien n’en a pas besoin .