Lutte contre les armes légères : La campagne nationale de sensibilisation du projet septembre 2020-Mois d’amnistie en Afrique lancée
Pour y parvenir, la Comnat-Alpc entend mener plusieurs activités sur le terrain. Il s’agit, entre autres, de la conception et la diffusion de messages en langues locales dans les radios de proximité ; l’organisation de rencontres communautaires et l’organisation d’une session de formation de deux jours de 25 agents issus des douanes, des eaux et forêts dans les différentes localités sur les principes et les aspects d’une police de proximité.
En outre, il sera question également d’organiser deux missions de collecte dans les trois localités. Ainsi, à la fin des opérations de collecte, la Comnat-Alpc procédera à l’enlèvement, au transport, au stockage, à la sécurité des armes et des munitions collectées en vue de leur destruction.
Le président de Comnat-Alpc, le préfet hors grade Kouadio Yao, a salué cette initiative dont la mise œuvre permettra de renforcer les interventions de sa structure. Selon lui, des progrès considérables ont été accomplis en Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la prolifération des armes légères.
« Malgré les efforts du gouvernement à travers la Comnat-Alpc, les armes légères et de petit calibre continuent d’être des vecteurs de violence armée et constituent une grave menace pour la paix, la sécurité et la stabilité », a-t-il déploré. Avant de rappeler que l’objectif principal de ce projet est de contribuer à la réduction de la détention d’armes par les civils.
Milena Berus, officier politique au Bureau de nations unies pour les affaires de développement (Unoda), a également salué l’initiative. A l’en croire, les armes légères continuent d’être un réel défi pour plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire. Pour elle, le désarmement constitue la base pour créer les conditions propices à un développement durable.
Marton Köver, représentant l’ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Côte d'Ivoire, a pour sa part relevé que les armes légères et de petit calibre sont responsables de plus de 500 mille décès par an. « Plus de 90% des victimes dans les conflits armés trouvent la mort à travers ces armes. En Afrique, les civils possèdent plus de 40 millions d’armes légères », a-t-il révélé. Soulignant que les armes légères sont un instrument de destruction massive et entravent le développement économique et social.
Pour sa part, B. Mohamed, représentant le Centre régional sur les armes légères et de petit calibre (Resca), invite l’Afrique à promouvoir une société pacifique pour un développement durable. Aussi, dit-il, sa structure est prête à soutenir la Comnat-Alpc dans la campagne de sensibilisation de dépôt volontaire des armes. Par ailleurs, il invite chacun à s’impliquer dans cette campagne.
A noter que les trois lauréats issus du concours du meilleur message sur l’initiative : « Faire taire les armes en Afrique en 2020 » ont été récompensés. Chacun a reçu un diplôme de participation et un chèque.
Les lauréats sont Menzen Kouakou Rodolphe, Guié Bi Mihi et Diakité Souleymane. Leurs messages ont été jugés meilleurs sur les 53 au départ. Ce concours a été organisé conjointement par la Comnat-Alpc, le Resca et l’Unoda.