Dialogue social : 317 ex-travailleurs de Comium appellent au soutien pour le paiement de leurs droits

L'ex-entreprise Comium. (DR)
L'ex-entreprise Comium. (DR)
L'ex-entreprise Comium. (DR)

Dialogue social : 317 ex-travailleurs de Comium appellent au soutien pour le paiement de leurs droits

Le 12/10/20 à 20:14
modifié 12/10/20 à 21:37
« Nous sommes à la rue depuis plus de quatre ans. La situation est intenable. Certains parmi nous ont réussi à se réinsérer dans la vie professionnelle mais ce n’est pas évident pour tout le monde. Dans le désespoir, les ex-travailleurs de ‘‘Comium’’ meurent à petit feu. Nous avons déjà perdu 11 de nos anciens collègues sans leurs droits. Il faut qu’on sorte de ce procès à n’en point finir. Nous avons donné des années de notre vie à cette entreprise. Nous ne méritons pas un tel traitement ». Tel est le cri de cœur des 317 travailleurs de l’entreprise de téléphonie mobile ‘’Comium’’ qui a fermé en 2016, en abandonnant ses employés sans leur verser leurs droits.

En effet, depuis cette fermeture suite au retrait de la licence d’exploitation de l’entreprise, ces travailleurs continuent de courir après le paiement de leurs droits sociaux. Et ce, malgré plusieurs décisions de justice rendues en leur faveur dont une ordonnance de la Cour suprême autorisant la vente du siège social de l’entreprise pour le paiement de tous les droits des travailleurs évalués à environ 5 milliards de Francs Cfa, a fait savoir un des ex-travailleurs qui a requis l’anonymat.

Poursuivant, il a fait savoir que « cette ordonnance a été annulée par une décision de la Cour de cassation qui renvoie l’affaire et les parties devant une Cour autrement composée ». Et ce, sous prétexte que la notification de la décision de la Cour suprême ordonnant la liquidation du siège de l'entreprise a été faite de façon irrégulière car elle n’a pas été faite directement à l’administrateur de l’entreprise ‘‘Comium.

A l’en croire, cette décision crée la désolation dans les cœurs de ces travailleurs qui continuent depuis la perte de leurs emplois de se battre pour leur réinsertion professionnelle. « Nous lançons un appel à toutes les personnalités de bonne volonté qui peuvent faire diligence dans cette affaire pour qu’on nous paye nos droits », implore une ex-travailleuse de l’entreprise qui a également voulu s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, non sans déplorer les difficultés dans lesquelles vivent la majorité des employés de l’entreprise fermée.


Le 12/10/20 à 20:14
modifié 12/10/20 à 21:37