Rencontre interreligieuse : Un appel à la paix lancé par la communauté Sant’Egidio

Les guides religieux ont prié pour la paix en Côte d’Ivoire. (Marie-Ange Akpa)
Les guides religieux ont prié pour la paix en Côte d’Ivoire. (Marie-Ange Akpa)
Les guides religieux ont prié pour la paix en Côte d’Ivoire. (Marie-Ange Akpa)

Rencontre interreligieuse : Un appel à la paix lancé par la communauté Sant’Egidio

Le 26/10/20 à 10:50
modifié 26/10/20 à 12:06
Un appel à la Paix en Côte d’Ivoire a été lancé au cours d’une rencontre interreligieuse de prière organisée par la communauté Sant’Egidio le dimanche 25 octobre 2020, à son siège sis à Treichville.

Réunis autour du thème « Personne ne se sauve seul, paix et fraternité », les guides religieux ont prié pour la paix dans le monde et notamment, en Côte d’Ivoire en cette période d’élections. Il s’agissait à cette occasion d’attirer l’attention de chacun sur la préservation de la paix.

« La paix est un destin commun », a insisté le représentant national de la communauté Sant’Egidio Georges Adon, déclarant que les croyants sont appelés « à œuvrer pour restaurer la fraternité ». « ... La Côte d’Ivoire vient de traverser une semaine ensanglantée. Le tissu social est une fois de plus fragilisé. Notre fraternité a pris un coup. Pendant trop longtemps, des gouvernements ou des individus ont accepté la guerre comme une compagne assidue de notre temps... », a-t-il déploré.

Pour lui, les religions ont un rôle à jouer dans la quête d’une paix durable. « Les religions doivent inciter à l’espérance de la paix. Elles doivent pousser les croyants à se libérer de l’indifférence et à devenir des artisans de paix », a-t-il confié.

Le Père Emmanuel Wohi Nin, secrétaire de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, a également emboîté le pas à son prédécesseur. « Il est important que les croyants des différentes confessions religieuses luttent ensemble dans une nouvelle bataille pour la paix et la non-violence », a-t-il exhorté.

Selon lui, « la parole de Dieu dans tous les livres sacrés rappelle qu’il faut dépasser la logique de la justice pour ouvrir celle du pardon, car l’amour est vainqueur de tout mal ».

L’imam Koné Arouna, représentant le président du Cosim, a mis un accent sur la diversité. Aussi fait-il remarquer que malgré les différences de communautés, les enseignements prônés sont les mêmes. « La diversité rend la société meilleure. Elle a toujours été une richesse ». Avant d’appeler à la mobilisation pour la préservation de la paix et de demander aux religieux de promouvoir la fraternité. « Nous avons besoin de paix et avons le devoir de créer les conditions d’une entente mutuelle », mentionne-t-il.

Quant au Nonce Apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia, il s’est dit heureux de participer à cette cérémonie. A l’endroit des communautés, il a adressé ses salutations. Il les a appelées à se mettre ensemble comme des frères pour travailler à bâtir la paix. « A partir de la foi religieuse, nous pouvons devenir des artisans de paix et non des spectateurs », a-t-il déclaré. Partant de ce fait, il a révélé que le mot paix signifie pardon, disponibilité au dialogue, collaboration, etc.

Dans un extrait de cet appel lu par Stevens Konan, membre de la communauté, le peuple ivoirien est invité au vivre-ensemble et à la cohésion. « La violence, tout comme la guerre, est la défaite de la politique, de la société et de l’humanité. Nous lançons un appel à nos gouvernants, à nos leaders politiques, à nos frères afin qu’ils refusent le langage de la division », est-il écrit.

En quête de cette denrée rare qu’est la paix, les croyants et les personnes de bonnes volontés ont été exhortés à l’unité afin de bouter la division hors de la Côte d’Ivoire. « Unissons nos forces pour la vie, la santé, l’éducation, la paix. Le moment est venu d‘utiliser toutes nos ressources pour favoriser la vie », conseille le document.

Au cours de cette rencontre, les différents guides des différentes confessions religieuses ont prié pour la paix.


Le 26/10/20 à 10:50
modifié 26/10/20 à 12:06