Présidentielle 2020 : Le Cosef note une faible participation des femmes et fait des propositions pour les futures échéances électorales
« Malgré la peur et la psychose autour du scrutin, des femmes étaient présentes dans les rangs, dans 2372 bureaux de vote observés, soit 89,46 %. Elles étaient moins de 10% dans les rangs de 561 bureaux de vote ; entre 30 et 50% dans les rangs de 660 bureaux de vote », a poursuivi Kadi Tano, déplorant par la même occasion, les incidents qui ont été observés dans certains localités du pays ce qui a d’ailleurs eu un impact sur la participation des femmes au scrutin présidentiel.
C’est pourquoi le Cosef a préconisé plusieurs recommandations en vue d’améliorer l’organisation des futures élections. Ainsi, le gouvernement est invité entre autres ; à veiller à l’inclusivité de tous les acteurs y compris des groupes vulnérables au processus électoral ; à encourager la participation des femmes dans les processus électoraux à tous les niveaux et à œuvrer à la création d’un meilleur climat favorable au dialogue et à la bonne tenue de toutes les consultations électorales.
La Commission électorale indépendante (Cei) a été exhortée à avoir le consensus sur le fichier électoral ; à assurer la crédibilité du processus électoral ; à renforcer l’indépendance de la Commission et à renforcer le mécanisme de réponses rapides pour apporter des solutions aux cas de dysfonctionnements et irrégularités au cours des consultations électorales. La Cei devra également encourager la participation des femmes dans les processus électoraux et renforcer les dispositions pour faire respecter les mesures barrières et la distanciation sociale relative à la pandémie à coronavirus.
Par ailleurs, les partis politiques et les candidats sont invités à privilégier le dialogue et le recours aux voies légales pour le règlement des différends liés aux élections ; à éduquer leurs militants à la paix, à la non-violence et à la tolérance politique et à respecter le code de bonne conduite des partis politiques. Quant aux forces de l’ordre, elles devront renforcer la sécurisation du processus électoral et surtout impliquer plus de femmes dans la sécurisation du processus électoral.
Il en est de même pour les acteurs de la société civile, les leaders religieux et les chefs traditionnels. Ceux-ci sont invités à à jouer pleinement un rôle dans la prévention des conflits et le maintien de la paix ; à observer plus de neutralité et d’impartialité dans l’accomplissement de leurs missions et mutualiser leurs efforts d’actions de veille, d’alertes et de propositions de solutions et de réponses.
Les hommes des médias ont été exhortés à encourager la diffusion de messages de paix en période électorale ; à renforcer l’éthique et la déontologie du métier de journaliste et à encourager la participation des femmes journalistes dans la communication liée aux élections.