Plateau, Yopougon, Abobo: Après l'élection, administration, transport, commerce ont repris du service

Bakayoko Abdoulaye, Pca de Fsu de Yopougon Andokoua. (Photo: Julien Monsan)
Bakayoko Abdoulaye, Pca de Fsu de Yopougon Andokoua. (Photo: Julien Monsan)
Bakayoko Abdoulaye, Pca de Fsu de Yopougon Andokoua. (Photo: Julien Monsan)

Plateau, Yopougon, Abobo: Après l'élection, administration, transport, commerce ont repris du service

Le 04/11/20 à 17:23
modifié 04/11/20 à 22:04
Quatre jours après l’élection présidentielle, la vie dans des communes d’Abidjan, les services publics et privés ainsi que les commerces, transports et métiers reprennent de façon progressive.

Dans le quartier des affaires, Plateau, la circulation qui était très fluide le lundi 2 novembre, est devenue dense ce mercredi 4 novembre. Les parkings sont bondés de véhicules, les embouteillages ont commencé à refaire surface. Les magasins à la rue du commerce et au niveau des autres rues sont ouverts pour le bonheur des clients. Les restaurants, vendeurs à la sauvette, banques, stations-services et autres commerces ont repris du service.

Dans les administrations publiques et privées, les travailleurs sont à leur poste. C’est le cas au Centre de passation digitale de l’examen du code de la route, au ministère des Transports. Dans ce service, des usagers admis à l’examen du code de la route, ont répondu présents.

M. Tiessé Lucien, directeur de la circulation ministère des Transports. (Photo: Julien Monsan)
M. Tiessé Lucien, directeur de la circulation ministère des Transports. (Photo: Julien Monsan)



« Tout va bien. Le lundi c’était un peu calme par rapport à la présidentielle, mais depuis le mardi 3 et le mercredi 4 novembre, les choses vont crescendo. Tous les services sont ouverts et fonctionnent normalement. Surtout depuis ce mercredi (4 novembre), l’ambiance est devenue normale. Les travailleurs ont pointé à 7h 30 et ils rentreront à 16h 30 comme d’habitude », a expliqué M. Tiessé Lucien, directeur de la circulation au ministère des Transports.

Service de santé

A Yopougon, les services de santé fonctionnent correctement. A la formation sanitaire urbaine à base communautaire d’Andokoua, toutes les services sont ouverts et fonctionnels. Une réunion s’est tenue dans la matinée entre le personnel et le président du conseil d’administration (Pca), Bakayoko Abdoulaye. « Nous venons d'avoir une rencontre avec tout le personnel et la direction. Nous les avons félicités pour le travail abattu. Nous les avons également rassurés sur certaines doléances et problèmes sur la table de la direction. Ce personnel est à saluer. Il a travaillé 24h/24 sans crainte et sans souci », s’est félicité le Pca.

Mme Diomandé née Touré Massandjé, sage-femme de Fsu d'Andokoua. (Photo: Julien Monsan)
Mme Diomandé née Touré Massandjé, sage-femme de Fsu d'Andokoua. (Photo: Julien Monsan)



Abondant dans le même sens, le gestionnaire de la formation sanitaire, Dosso Abdoulaye, a expliqué que le jour du scrutin, le centre de santé a reçu un blessé par balle qui a été pris en charge. A l’en croire, tous les services ont fonctionné normalement et continuent de travailler sans aucune absence d’un membre du personnel.

« Avant, pendant et après la présidentielle, nous travaillons sans problème. Ce matin, j’ai reçu des femmes venues pour des douleurs pelviennes pourtant c’était pour un accouchement. L’une d’elles a donné naissance à un joli garçon. Elle va bien, le bébé se porte aussi bien », a fait savoir Mme Diomandé née Touré Massandjé, sage-femme à la maternité dudit centre.

Commerce

Sur les marchés, notamment ceux de Yopougon Sicogi, Gesco et Andokoua, les femmes se tournent un peu le pouce. Selon elles, les clients se font un peu rare depuis la présidentielle.

Coulibaly Awa commerçante marché d'Andokoua. (Photo: Julien Monsan)
Coulibaly Awa commerçante marché d'Andokoua. (Photo: Julien Monsan)



« J’ai vendu le samedi 31 octobre, jour du scrutin. Depuis lors, je suis toujours présente. J’ai remarqué que les choses sont au ralenti. Je vendais entre 15 et 30 paires de chaussures par jour. Depuis le dimanche 1er novembre, je ne vends que 3 ou 5 paires chaussures par jour. Les gens ont voyagé. Ce qui fait que les choses ne marchent pas assez. Déjà à 16h, le marché commence à se vider. Comme tout est fini, nous pensons que d’ici la semaine prochaine, les affaires vont bien reprendre », s’est consolé Coulibaly Awa, vendeuse de chaussures au marché d’Andokoua.

Transport

Dans le domaine du transport, les Abidjanais n’ont pas de problème car les taxis communaux, taxis-compteurs, autobus et gbaka transportent les passagers d’une commune à une autre et d’un quartier à un autre. « La circulation est normale. Nous travaillons sans problème. Il y a des embouteillages à certains endroits comme à Macaci et Adjamé. Pour le travail, les gens sortent et nous arrivons à nous en sortir », a fait savoir Diarrassouba Yass, chauffeur de gbaka sur la ligne Abobo-Adjamé.

Comme lui, Koffi Simplice, chauffeur de taxi communal à Abobo, s’est félicité de l’atmosphère. « Je suis content de l’ambiance qui a prévalu pendant la présidentielle. Mais depuis que l’élection est terminée, les choses ne vont pas encore très bien comme nous le souhaitons. Depuis le lundi 2 novembre, les passagers sont un peu rares. La circulation est un peu fluide. Sur le plan de la sécurité, c’est bon », a-t-il souligné.

Petits métiers

A la Casse d'Abobo les échanges se font (Photo: Julien Monsan)
A la Casse d'Abobo les échanges se font (Photo: Julien Monsan)



A la casse d’Abobo, ferrailleurs, mécaniciens, tôliers, électriciens auto et clients se bousculent et échangent. Les box, magasins de pièces de rechange et garages grouillent de monde. De nombreux véhicules stationnés en bordure de voie obstruent la circulation.

Les klaxons assourdissants font la loi en ce lieu où tous les marchandages sont permis. Les hommes de petits métiers et garagistes se côtoient et chacun y trouve son compte. « Nous nous connaissons ici. Chacun a son magasin, sa spécialité. Il faut dire que le travail a repris depuis le lundi et tout va bien. Nous sommes sur le terrain. Nous demandons aux politiciens de s’entendre. Nous voulons avancer », a exhorté Kalilou Sado, vendeur de pièces détachées.

Même son de cloche chez Koffi Narcisse, vendeur de recharges de téléphone mobile. « Vraiment, la vie a repris. Mais les choses sont un peu au ralenti. Je n’arrive pas dans ces jours à faire ma recette habituelle. Mais, je suis content de l’atmosphère. Ici à Abobo, c’est comme il n’y avait rien eu. Avant, le jour de l’élection et après, rien a changé. Chacun vaque à ses occupations sans problème. Je remercie Dieu pour cela. Je suis confiant que d’ici peu les affaires vont reprendre », a-t-il conclu.



Le 04/11/20 à 17:23
modifié 04/11/20 à 22:04