Pour améliorer l’accès des Burkinabè à un système de santé de qualité, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures, dont la restructuration de la centrale d’achats des médicaments génériques.

C’est un instrument incontournable pour la réussite du programme présidentiel visant la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, prélude à l’opérationnalisation à vaste échelle du régime d’assurance maladie universelle.

La Cameg, Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux, après une longue crise, a été remise sur les rails, avec l’arrivée à la tête de cette entreprise vitale, d’une jeune manager rompue aux questions pharmaceutiques, au management médical et en biotechnologie des industries de santé.

Docteure en pharmacie, Anne-Maryse K’Haboré, première femme à diriger la Cameg, s’est pleinement investie, avec ses équipes, pour assurer la disponibilité des médicaments au profit du plus grand nombre des personnes vivant au Burkina.

Acquérir des médicaments essentiels génériques, des consommables médicaux, du petit matériel médical, des réactifs de laboratoire, et des intrants stratégiques de santé aux meilleures conditions et assurer leur disponibilité pour les établissements publics et privés, les communautaires, les Ong et les partenaires techniques et financiers.

Mais aussi, assurer l’accessibilité de ces produits sur toute l’étendue du territoire burkinabè, et contribuer à l’opérationnalisation de la pharmacie centrale dans le cadre de la pharmacie hospitalière, telles sont les missions essentielles que la Cameg s’attèle à remplir, dans un contexte difficile du fait du legs des crises antérieures mais aussi, plus récemment, des perturbations intervenues dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en raison de la pandémie de Covid-19.

« Nous pouvons être fiers de constater que la disponibilité des produits de santé à la Cameg s’est améliorée au fil du temps, même si nous ne sommes pas encore au niveau souhaité, relève la Directrice générale, Anne-Maryse K’Haboré, perfectionniste dans l’âme ».

En effet, les défis demeurent importants : « la disponibilité et l’accessibilité des produits de santé jusqu’au dernier kilomètre, les créances de la Cameg restent des obstacles majeurs au déploiement de stratégies conséquentes et pérennes. Cependant, tous les espoirs restent permis pour atteindre notre objectif principal qui est de contribuer à faire de la santé pour tous, une réalité au Burkina Faso ».

Le défi de la docteure K’Haboré pour 2020 : poursuivre la construction d’une Cameg, institution de référence au Burkina Faso et dans la sous-région.