Burkina Faso: Le groupe État islamique revendique l'attaque contre l'armée
Les deux groupes djihadistes, rivaux dans cette région du monde et ailleurs, ont plusieurs fois, par le passé, revendiqué les mêmes attaques par « opportunité » et « possibilité de gain politique facile », selon un universitaire malien qui ne souhaite pas être cité. La région de l'attaque du mercredi 11 novembre, dans le nord du pays frontalier du Niger et du Mali, est située dans la zone dite des "trois frontières" où l'organisation Ei est bien implantée depuis plusieurs années.
L'armée burkinabè a essuyé, ces dernières années, de lourdes pertes face aux groupes djihadistes. Parmi les plus graves : 12 soldats tués en décembre 2016 à Nassoumbou (nord), huit en mars 2018 dans l'attaque contre l'état-major général des armées à Ouagadougou, et "une dizaine" en décembre 2019 à Hallalé (nord).
La plus grave attaque s'est produite le 19 août 2019, lorsque des djihadistes avaient frappé une base militaire à Koutougou (nord), tuant 24 soldats. Le Burkina Faso est en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre. Plusieurs candidats, dont l'actuel président Roch Marc Christian Kaboré, ont suspendu leur campagne pour deux jours.