Mes vérités : La paix par la justice
Le calme est revenu en Côte d’Ivoire. Après les heurts communautaires auxquels nous avons assisté dans certaines localités du pays, tout redevient normal. Le Président de la République, Alassane Ouattara, après son élection, malgré les agissements d’une opposition encline à perpétrer un coup d’État, a tendu la main à celui qui a été désigné comme leader de ce projet funeste.
Quoi de plus normal, Alassane Ouattara, après observation, est le digne héritier de Félix Houphouët-Boigny. Il ne pouvait que tendre la main à ceux qui pensent qu’en politique, on est ennemis et qu’il faut s’entretuer. Ils ont, avec la complicité de celui qui, en France, faisait beaucoup de bruits, poussé des jeunes dans la rue et des communautés à l’affrontement.
Depuis l’Hexagone, il avait promis le pouvoir à ses pères et frères restés sur les bords de la lagune Ébrié. Ceux-ci croyaient tellement en leur prophète, comme nous l’avait fait remarquer un de nos aînés, décédé la semaine passée, qu’ils n’ont pas préparé l’élection présidentielle du 31 octobre.
Leur devin leur avait dit qu’il n’y aurait pas d’élection. Lorsque ses prédictions ne se sont pas avérées, il a fallu trouver autre chose. Le Conseil national de transition. Les appels à l’insurrection de la population et au soulèvement des militaires.
Aujourd’hui, la situation est redevenue normale. Il n’y a plus d’abattis sur les routes ; ces arbres qui ont fait de nombreux morts. A l’heure des négociations, faut-il passer par pertes et profits toutes ces pertes en vie humaine, tous ces dégâts matériels ?
Faut-il, au nom de la paix, mettre entre parenthèse la justice ? Faut-il laisser impunis tous ces actes qui ressemblent plus à du terrorisme qu’à autre chose ? L’acte posé est suffisamment grave pour qu’il n’y ait pas de suite à ce qui est ni plus ni moins qu’une tentative de coup d’État. Faut-il laisser les gens s’en vanter et parler de réussite du boycott actif ?
Certaines personnes diront que, pour une bonne réconciliation nationale, il faut passer par l’absoute sans action judiciaire, libérer les personnes soupçonnées et reprendre comme si de rien n’était. C’est une manière de voir, mais ce n’est pas la meilleure. En Afrique, à force de pardon, on est tombé dans un laxisme sans nom.
Cette société du pardon a bien souvent déréglé le fonctionnement des institutions africaines. On se plaît souvent à dire ici : "On peut tuer et demander pardon et l’affaire est terminée’’. L’une des raisons pour lesquelles il n’y a pas de conflits à tort et à travers dans les pays occidentaux, c’est que sur ce continent, il n’y a pas d’impunité.
La paix ne veut pas dire absence de justice. Bien au contraire, c’est la justice qui garantit une paix durable. On aurait pu être attendri et accepter la théorie de la ‘’tabula rasa’’ qui consiste à faire table rase du passé, si et seulement si les initiateurs du Conseil national de transition faisaient profil bas. Qu’ils reconnaissent leur tort et se repentent devant la nation.
Mais à quoi assistons-nous ? A la fanfaronnade des personnes qui ont causé la mort de 85 citoyens. Ils sont sur les réseaux sociaux, dans leurs domiciles et autres résidences à narguer l’État, à prendre en otage l’école dans certaines localités, à poser des préalables non négociables. Doit-on continuer sur cette voie ?
Ce sont eux les responsables de tout ce désordre, ces derniers mois, en Côte d’Ivoire. C’est à la suite de leur appel que l’on a assisté à tous ces affrontements intercommunautaires. Puisque ces leaders de l’opposition se gargarisent de la destruction des biens qui, malheureusement, appartiennent à des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique, l’État doit poursuivre l’action judiciaire pour situer toutes les responsabilités.
On peut négocier, il n’y a rien à dire là-dessus, c’est un enseignement du père fondateur. Il faut en user à profusion. Mais n’occultons pas que la justice est aussi un axe à explorer lorsqu’on veut une paix durable. Tous ceux qui, au vu et au su de tous, ont professé le Conseil national de transition doivent s’expliquer devant la justice, qu’ils soient ici ou ailleurs.
Au nom de la paix, nous devons négocier, mais nous devons aussi faire appliquer les lois de notre pays. La paix par la justice. Essayons aussi ce chemin.
Depuis l’Hexagone, il avait promis le pouvoir à ses pères et frères restés sur les bords de la lagune Ébrié. Ceux-ci croyaient tellement en leur prophète, comme nous l’avait fait remarquer un de nos aînés, décédé la semaine passée, qu’ils n’ont pas préparé l’élection présidentielle du 31 octobre.
Leur devin leur avait dit qu’il n’y aurait pas d’élection. Lorsque ses prédictions ne se sont pas avérées, il a fallu trouver autre chose. Le Conseil national de transition. Les appels à l’insurrection de la population et au soulèvement des militaires.
Aujourd’hui, la situation est redevenue normale. Il n’y a plus d’abattis sur les routes ; ces arbres qui ont fait de nombreux morts. A l’heure des négociations, faut-il passer par pertes et profits toutes ces pertes en vie humaine, tous ces dégâts matériels ?
Faut-il, au nom de la paix, mettre entre parenthèse la justice ? Faut-il laisser impunis tous ces actes qui ressemblent plus à du terrorisme qu’à autre chose ? L’acte posé est suffisamment grave pour qu’il n’y ait pas de suite à ce qui est ni plus ni moins qu’une tentative de coup d’État. Faut-il laisser les gens s’en vanter et parler de réussite du boycott actif ?
Certaines personnes diront que, pour une bonne réconciliation nationale, il faut passer par l’absoute sans action judiciaire, libérer les personnes soupçonnées et reprendre comme si de rien n’était. C’est une manière de voir, mais ce n’est pas la meilleure. En Afrique, à force de pardon, on est tombé dans un laxisme sans nom.
Cette société du pardon a bien souvent déréglé le fonctionnement des institutions africaines. On se plaît souvent à dire ici : "On peut tuer et demander pardon et l’affaire est terminée’’. L’une des raisons pour lesquelles il n’y a pas de conflits à tort et à travers dans les pays occidentaux, c’est que sur ce continent, il n’y a pas d’impunité.
La paix ne veut pas dire absence de justice. Bien au contraire, c’est la justice qui garantit une paix durable. On aurait pu être attendri et accepter la théorie de la ‘’tabula rasa’’ qui consiste à faire table rase du passé, si et seulement si les initiateurs du Conseil national de transition faisaient profil bas. Qu’ils reconnaissent leur tort et se repentent devant la nation.
Mais à quoi assistons-nous ? A la fanfaronnade des personnes qui ont causé la mort de 85 citoyens. Ils sont sur les réseaux sociaux, dans leurs domiciles et autres résidences à narguer l’État, à prendre en otage l’école dans certaines localités, à poser des préalables non négociables. Doit-on continuer sur cette voie ?
Ce sont eux les responsables de tout ce désordre, ces derniers mois, en Côte d’Ivoire. C’est à la suite de leur appel que l’on a assisté à tous ces affrontements intercommunautaires. Puisque ces leaders de l’opposition se gargarisent de la destruction des biens qui, malheureusement, appartiennent à des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique, l’État doit poursuivre l’action judiciaire pour situer toutes les responsabilités.
On peut négocier, il n’y a rien à dire là-dessus, c’est un enseignement du père fondateur. Il faut en user à profusion. Mais n’occultons pas que la justice est aussi un axe à explorer lorsqu’on veut une paix durable. Tous ceux qui, au vu et au su de tous, ont professé le Conseil national de transition doivent s’expliquer devant la justice, qu’ils soient ici ou ailleurs.
Au nom de la paix, nous devons négocier, mais nous devons aussi faire appliquer les lois de notre pays. La paix par la justice. Essayons aussi ce chemin.