Concerts/30 ans du Zouglou : On a libéré et ça réussit dans la cohésion sociale

L’histoire du zouglou a été racontée musicalement sur la scène. (photo : Dr)
L’histoire du zouglou a été racontée musicalement sur la scène. (photo : Dr)
L’histoire du zouglou a été racontée musicalement sur la scène. (photo : Dr)

Concerts/30 ans du Zouglou : On a libéré et ça réussit dans la cohésion sociale

Les mélomanes n’ont pas été déçus par la célébration des 30 ans d’existence du zouglou ce week-end. Loin de là. D’abord le 12 décembre au palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire où se tenait le premier acte VIP des célébrations des Trente glorieuses du zouglou. La salle était comble. Signe qu’année après année, ce rythme représentatif de notre culture musicale conquiert les masses et donc n’est pas prêt de s’étioler.

En lever de rideau de ce show sélect, ShowBox international, l’organisateur, a eu la bonne idée de concocter un fil conducteur très cohérent, partant des premiers sons zouglou, ce qu’on a coutume d’appeler rétro. Ainsi, en play-back se sont succédé Système Gazeur (Maga Dindin, Lago Paulin), Djigbô, Poignon, Yodé Côcô, Allan Bill, Zouglou Machine, Boby Yodé et les Potes de la rue, Blocko.

A ce stade déjà, le mercure est monté dans la salle. Le public a accompagné les artistes en prestation avec des pas de danse et des chants. Aux premiers rangs des zouglouphiles VIP de cette soirée, les ministres Touré Mamadou et Belmonde Dogo.

Avec entrain et prestance, ces deux personnalités ont participé à leur manière à l’intensité de l’ambiance. Le second acte du concert fut les spectacles live livrés par une escouade de zougloumen issus tant de la génération des précurseurs, celle intermédiaire, que de la nouvelle génération.

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Bilé Didier, Espoir 2000, Les Garagistes, Les Patrons, Surchocs, et Yodé et Siro, un beau casting relevé qui a tenu le public en haleine, pour clore ce spectacle fait dans les règles de l’art.

La seconde étape fut au stade de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. C’était un spectacle plus ouvert et populaire qui fut aussi un délice de Zouglou. En chœur, dans la joie et la cohésion, les zouglouphiles ont «libéré» jusque tard dans la nuit.

Hormis les shows majeurs offerts aux nombreux fans, la leçon de ces spectacles anniversaires des 30 ans d’existence du zouglou est la cohésion dans laquelle cette musique maintient les Ivoiriens. Que ce soit samedi au palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire ou au stade de l’université de Cocody le lendemain dimanche, des milliers de personnes issues de différentes régions, partis politiques, d’obédiences religieuses diverses dans notre pays ont célébré comme un seul homme cette musique ivoirienne.

Aux sons de l’unité. Une unité pour laquelle les artistes sur la scène ont multiplié les messages de paix et du vivre ensemble à l’endroit de tous. Comme quoi, les arts et la culture nous réconcilient.

Notons qu’en intermède du spectacle du 12 décembre, Angelo Kabila et son staff ont distingué des personnalités pour avoir contribué à faire de ce rythme musical ce qu’il est aujourd’hui.

Barthélemy Inabo, Georges Aboké, Aboubakar Touré, Claude Tamo, Opokou Nti (concepteur originel des pas de danse du zouglou) Papouss Kader, pour ne citer que ceux-là, ont reçu des cadeaux de reconnaissance et les hommages pour leur contribution à la révolution zougloutique.

SERGES N’GUESSANT