Réveillon du Nouvel An : Comment la population d'Abobo a vécu l'événement

Des feux d'artifice acclamés par l'assistance. (Photo : Poro Dagnogo)

Réveillon du Nouvel An : Comment la population d'Abobo a vécu l'événement

Le 02/01/21 à 12:42
modifié 02/01/21 à 14:35
Jeunes, vieux et enfants d’Abobo ont massivement répondu présents à la cérémonie de feux d’artifice le jeudi 31 décembre 2020. Ils ont pris d’assaut la place en face de la mairie où était installé le dispositif des feux d’artifice. Personne ne voulait se faire conter ni rater l’illumination du ciel de la commune.

Pour une cérémonie prévue à minuit, déjà, à 21h, toutes les artères autour de la mairie étaient bondées de monde. Difficile pour les automobilistes de se frayer un chemin. Des commerçants continuaient encore de faire de bonnes affaires. Surtout les vendeuses d’eau, de boisson gazeuse et de sandwich.

C’est dans cette chaleur humaine où se mêlaient des cris de joie, vrombissements de moteurs et de klaxons, que certaines personnes prenaient le malin plaisir de draguer. D’autres avaient trouvé mieux de faire des égoportraits (selfie). Tout ceci pour juste passer le temps avant le moment tant attendu (lancement des feux d’artifice).

Des feux d'artifice illuminent le ciel d'Abobo. (Photo : Poro Dagnogo)
Des feux d'artifice illuminent le ciel d'Abobo. (Photo : Poro Dagnogo)



Dans la cour de la mairie, étaient dressées trois bâches sous lesquelles étaient installées des autorités communales et du 1er vice-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Yéo Klotioloma, par ailleurs conseiller municipal à la mairie d’Abobo. Elles aussi patientaient le temps que l’année 2020 meure et laisse la place à celle de 2021. Une nouvelle année avec de nouvelles aventures que tous attendaient avec espoir.

Il est 23h 58 min. L’année 2021 commence à sonner déjà à la porte. Dans 2 petites minutes, elle va remplacer 2020. Soudain, un petit silence est observé. L’attention et le regard des populations présentes sont tournés vers le dispositif. Et "boum". C’est parti. Il est minuit. Des feux d’artifice aux sons de rafales illuminent le ciel d’Abobo. Des clameurs, des cris, des applaudissements accompagnent chaque détonation. La joie est immense. Des jeunes filles comme de jeunes garçons jubilent, se congratulent, s’embrassent...

Des feux d'artifice acclamés par l'assistance. (Photo : Poro Dagnogo)
Des feux d'artifice acclamés par l'assistance. (Photo : Poro Dagnogo)



Les populations de la commune du maire Hamed Bakayoko lui sont reconnaissantes pour ses actions depuis son arrivée à la tête de leur commune. « Nous sommes heureux. C’est la première fois qu’à Abobo, nous vivons une telle cérémonie spéciale. Ce, grâce au maire Hamed Bakayoko. Nous lui tirons notre chapeau », se réjouit Touré Ali. Comme lui, Sylvie Mahi, Fabian Elian N’Dri et Fatoumata Cissé ont salué l’initiative et remercié leur maire.

Les artères autour de la mairie d'Abobo refusaient du monde. (Photo : Poro Dagnogo)
Les artères autour de la mairie d'Abobo refusaient du monde. (Photo : Poro Dagnogo)



Les feux d’artifice dans le ciel d’Abobo ont duré une dizaine de minutes. Représentant le maire et le gouverneur du District d’Abidjan, Yéo Klotioloma, s’est félicité de l’initiative. « Nous avons assisté à des feux d’artifice extraordinaires. Nous avons entendu des clameurs des populations qui manifestaient leur joie. Nous en sommes heureux », s’est réjoui le 1er vice-gouverneur du District d’Abidjan.

« Pour nous, c’est le lieu de souhaiter que l’année 2021 soit la réalisation des plus profonds désirs de nos populations. Qu’elle soit une année de joie profonde et celle qui consolide la paix, la cohésion dans notre pays, parce que nous en avons ardemment besoin », a-t-il souhaité.

Le vice-gouverneur du district autonome d'Abidjan, Yéo Klotioloma, représentant le maire et le gouverneur. (Photo : Poro Dagnogo)
Le vice-gouverneur du district autonome d'Abidjan, Yéo Klotioloma, représentant le maire et le gouverneur. (Photo : Poro Dagnogo)



La cérémonie officielle ayant pris fin à 00h 10 min, les jeunes ont continué de faire éclater les feux d’artifice pour saluer l’arrivée de la nouvelle année qu’ils espèrent bonne pour chacun. « Nous souhaitons que cette année 2021 soit calme. Qu'il n'y ait plus de palabres, de grèves, d’emprisonnement de personnes qui manifestent dans la paix pour se faire écouter. Nous voulons que nos grands hommes politiques se parlent afin que notre pays retrouve la véritable paix. Nous, jeunes, voulons un pays de paix afin que nous puissions étudier et travailler dans la sérénité », a émis comme vœu, Sékongo Danielle, étudiante en master 2 de sociologie, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Des jeunes ont préféré célébrer le nouvel an dans les maquis. (Photo : Poro Dagnogo)
Des jeunes ont préféré célébrer le nouvel an dans les maquis. (Photo : Poro Dagnogo)



Il faut rappeler que l’arrivée du Nouvel An est un événement universel célébré dans quasiment tous les pays du monde. Chaque nation a, cependant, ses traditions bien ancrées et sa façon de célébrer cet instant particulier.

En Côte d’Ivoire, certains choisissent d’attendre l’arrivée de la nouvelle année à l’église en prières. D’autres par contre, préfèrent le show dans les boîtes de nuit, maquis, restaurants chics, plages, etc.

C’est le cas de celui qui se fait appeler Sylla le boucantier rencontré dans un maquis au Plateau Dokoui. « Mes amis et moi sommes là depuis 19h 30. Nous attendons la nouvelle année ici. Dieu nous a fait grâce de nous garder en vie, nous sommes venus nous éclater jusqu’au petit matin. Que la nouvelle année change la mentalité des Ivoiriens. Et que nous pensions tous à notre pays afin de lui éviter des déchirures », s’est-il exprimé.



Le 02/01/21 à 12:42
modifié 02/01/21 à 14:35