
Des experts ont fait des suggestions concrètes au gouvernement lors des échanges. (Edouard Koudou)
Des experts ont fait des suggestions concrètes au gouvernement lors des échanges. (Edouard Koudou)
Agriculture : Les fonctionnaires internationaux font ‘‘des propositions pour booster le secteur’’
Diverses interventions ont été faites, entre autres, sur le rôle de la recherche agronomique,du secteur semencier et la mécanisation pour le développement agricole.
« Agriculture ivoirienne : acquis et défis ». Telle est la thématique d’une conférence-débat qui a réuni les fonctionnaires internationaux ivoiriens, le lundi 28 décembre, dans un hôtel à Abidjan-Riviera Golf, une initiative de leur association. Au cours des discussions, ces experts dans différents domaines en lien avec l’agriculture ont fait des suggestions « concrètes » aux gouvernants pour résoudre les difficultés qui ralentissent le développement agricole. L’objectif, pour eux, est d’aider à « booster le secteur ».
« Ce sont des interventions structurelles qui sont nécessaires pour pouvoir booster la croissance agricole », a fait savoir Dr Ehui Siméon, directeur régional de la Banque mondiale pour le développement durable en Afrique, membre de l’association qui lisait les conclusions des échanges. « Plus de 50 % des pauvres en Côte d’Ivoire vivent dans les zones rurales. Et selon les estimations, plus de la moitié de ces pauvres sont issus des ménages dont le chef est principalement engagé dans l’agriculture », a-t-il révélé.
Ainsi pour sortir cette frange de la population de la situation à laquelle elle est confrontée, il souhaite que l’on améliore la productivité. « L’amélioration de la productivité agricole reste critique pour faciliter la transformation structurelle à travers une transition de la main- d’œuvre agricole vers d’autres secteurs de l’économie et l’émergence des chaînes de valeurs inclusives. L’augmentation de la demande en produits et services non agricoles proviendrait surtout d’une croissance agricole. L’amélioration de la productivité est donc indispensable pour réduire la pauvreté et satisfaire les opportunités liées à la croissance de la population », suggère-t-il.
L’Association ajoute qu’il faut également miser sur la création de la valeur ajoutée par la transformation des produits agricoles. Car, soutient leur porte-parole, la plupart des pays ayant atteint une transformation structurelle rapide de leur économie ont tous réalisé une évolution de leurs productions vers des produits à haute valeur ajoutée. En Côte d’Ivoire, la réalité est claire : « Le manque de produits transformés haut de gamme a des implications stratégiques importantes ».
En ce qui concerne l’accès au marché, les experts affirment que les infrastructures rurales telles que le réseau routier et les services de communication et l’installation de stockage, entrepôt favorisent l’accès au marché et améliorent la valeur commerciale des denrées produites. C’est pourquoi, ils proposent qu’il y ait en Côte d’Ivoire de « bonnes infrastructures rurales » qui puissent contribuer à la réduction des coûts des transports, des prix et à l’amélioration de la compétition et des revenus des agriculteurs.
Au sujet du climat des affaires, les fonctionnaires internationaux saluent les efforts déployés par le gouvernement depuis 2012, pour améliorer cet environnement des affaires par l’adoption d’un nouveau code d’investissement, la mise en place de réformes et cadres légaux pour faciliter la création d’entreprises. Toutefois, ils pensent que « la participation du secteur privé est en croissance, mais demeure modeste dans l’agriculture. Les investissements privés ont augmenté, mais se sont concentrés dans le secteur des travaux publics, des mines, de la construction et du tourisme ».
Il faut, par ailleurs, améliorer la capacité des producteurs et entreprises à investir en réduisant les contraintes liées à l’accès au crédit qui sont de plusieurs ordres : « Un réseau insuffisant d’institutions financières en milieu rural, la réticence et l’insuffisance des capacités des banques à faire des prêts en raison d’un manque de système de garanti et la faiblesse des revenus des producteurs ».
Si le président de l’Association, Abou Bamba, par ailleurs Coordonnateur régional du Programme des Nations pour l’environnement (Pnue), avait d’entrée souligné que l’agriculture est le pilier le plus noble du développement du pays, la transformation agricole, selon M. Ehui Siméon, n’est pas au niveau qui puisse profiter réellement aux producteurs dans les zones rurales. « La pauvreté n’a pas décollé et la pauvreté rurale reste élevée », soutient-il.
Ces échanges ont notamment été marqués par des interventions faites par des experts sur le rôle de la recherche agronomique, du secteur semencier et de la mécanisation pour le développement agricole. Ont pris la parole le directeur général du Centre national de la recherche agronomique (Cnra), Dr Yté Wongbé, Dr Kouamé Miézan, directeur exécutif de AfricaSeeds ainsi que Amadou Ouattara, ancien ministre et ancien représentant de la Fao.
Ces échanges sur le secteur agricole s’inscrivent dans le cadre de la 3e édition de la conférence-débat organisée par l’Association des fonctionnaires internationaux ivoiriens. La première avait eu lieu en 2018.
Ainsi pour sortir cette frange de la population de la situation à laquelle elle est confrontée, il souhaite que l’on améliore la productivité. « L’amélioration de la productivité agricole reste critique pour faciliter la transformation structurelle à travers une transition de la main- d’œuvre agricole vers d’autres secteurs de l’économie et l’émergence des chaînes de valeurs inclusives. L’augmentation de la demande en produits et services non agricoles proviendrait surtout d’une croissance agricole. L’amélioration de la productivité est donc indispensable pour réduire la pauvreté et satisfaire les opportunités liées à la croissance de la population », suggère-t-il.
L’Association ajoute qu’il faut également miser sur la création de la valeur ajoutée par la transformation des produits agricoles. Car, soutient leur porte-parole, la plupart des pays ayant atteint une transformation structurelle rapide de leur économie ont tous réalisé une évolution de leurs productions vers des produits à haute valeur ajoutée. En Côte d’Ivoire, la réalité est claire : « Le manque de produits transformés haut de gamme a des implications stratégiques importantes ».
En ce qui concerne l’accès au marché, les experts affirment que les infrastructures rurales telles que le réseau routier et les services de communication et l’installation de stockage, entrepôt favorisent l’accès au marché et améliorent la valeur commerciale des denrées produites. C’est pourquoi, ils proposent qu’il y ait en Côte d’Ivoire de « bonnes infrastructures rurales » qui puissent contribuer à la réduction des coûts des transports, des prix et à l’amélioration de la compétition et des revenus des agriculteurs.
Au sujet du climat des affaires, les fonctionnaires internationaux saluent les efforts déployés par le gouvernement depuis 2012, pour améliorer cet environnement des affaires par l’adoption d’un nouveau code d’investissement, la mise en place de réformes et cadres légaux pour faciliter la création d’entreprises. Toutefois, ils pensent que « la participation du secteur privé est en croissance, mais demeure modeste dans l’agriculture. Les investissements privés ont augmenté, mais se sont concentrés dans le secteur des travaux publics, des mines, de la construction et du tourisme ».
Il faut, par ailleurs, améliorer la capacité des producteurs et entreprises à investir en réduisant les contraintes liées à l’accès au crédit qui sont de plusieurs ordres : « Un réseau insuffisant d’institutions financières en milieu rural, la réticence et l’insuffisance des capacités des banques à faire des prêts en raison d’un manque de système de garanti et la faiblesse des revenus des producteurs ».
Si le président de l’Association, Abou Bamba, par ailleurs Coordonnateur régional du Programme des Nations pour l’environnement (Pnue), avait d’entrée souligné que l’agriculture est le pilier le plus noble du développement du pays, la transformation agricole, selon M. Ehui Siméon, n’est pas au niveau qui puisse profiter réellement aux producteurs dans les zones rurales. « La pauvreté n’a pas décollé et la pauvreté rurale reste élevée », soutient-il.
Ces échanges ont notamment été marqués par des interventions faites par des experts sur le rôle de la recherche agronomique, du secteur semencier et de la mécanisation pour le développement agricole. Ont pris la parole le directeur général du Centre national de la recherche agronomique (Cnra), Dr Yté Wongbé, Dr Kouamé Miézan, directeur exécutif de AfricaSeeds ainsi que Amadou Ouattara, ancien ministre et ancien représentant de la Fao.
Ces échanges sur le secteur agricole s’inscrivent dans le cadre de la 3e édition de la conférence-débat organisée par l’Association des fonctionnaires internationaux ivoiriens. La première avait eu lieu en 2018.