Mahama Coulibaly (président de la Fibb) : « Pourquoi nous voulons organiser l’Afrobasket à Abidjan »
Où en êtes-vous avec le dossier de candidature ?
Nous avons juste fait acte de candidature. Dans le processus, la Fiba Afrique doit nous donner les conditionnalités. En pareille circonstance, l’élément essentiel, c’est la caution de l’État de Côte d’Ivoire par le biais du ministre des Sports. Le temps presse et nous espérons très prochainement finaliser cela en collaboration avec la tutelle.
La Côte d’Ivoire a-t-elle les moyens d’organiser cette grande fête de la jeunesse ?
Pourquoi pas. Ce n’est pas la première fois que le pays va accueillir une manifestation de cette envergure. En 2013, nous avons vu se dérouler l’Afrobasket hommes à Abidjan. En 2017, nous avons organisé les 8es Jeux de la Francophonie avec succès et nous avons obtenu l’organisation de la Can 2023 de football, etc. La Côte d’Ivoire est un pays solide, avec un Président de la République qui voit grand, pourquoi ne ferons-nous pas pareil? La réalisation de son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent passe par l’organisation de grands rendez-vous sur son sol et nous voulons faire en sorte que le pays devienne une terre de grands événements. Il faut bien que tous ces chantiers de construction et de réhabilitation d’infrastructures sportives à travers le pays servent à quelque chose.
Au-delà de la qualité de nos infrastructures sportives, il y a un réel engouement autour du basket-ball féminin depuis huit ans. En plus, la Côte d’Ivoire compte de plus en plus de joueuses professionnelles à l’international. Alors nous pensons qu’organiser l’Afrobasket dames 2021 à Abidjan permettrait au pays de se hisser parmi les quatre meilleures nations de la discipline.
La question du genre n’est-elle pas à l’origine de cette candidature ?
Écoutez, même pour les élections législatives, on demande un certain pourcentage de femmes. Il est important qu’on mette en lumière le jeu des dames.
Comment se porte le basket-ball féminin en Côte d’Ivoire ?Il se porte très bien. Il y a huit ans, il y avait deux équipes qui tiraient la locomotive. Aujourd’hui, nous enregistrons cinq équipes fortes qui se chamaillent au sommet du tableau, en première division. Il y a de très bonnes choses en deuxième division et les centres de formation sont incités à se doter de sections féminines. Sans compter celles qui s’illustrent à l’international. En tout cas, nous sommes fiers de l’engouement et des résultats obtenus. Il faut féliciter les entraîneurs, les formateurs grâce à qui nous avons ce résultat.
La sélection nationale peut-elle gagner l’Afrobasket ?
Nous avons des joueuses de qualité. Notre équipe est en train de se mettre en place et la fête d’Abidjan devrait permettre de la roder. Si le trophée s’offre à nous, nous n’allons pas cracher dessus. L’Afrobasket dames en Côte d’Ivoire sera, à mon avis, le couronnement de la montée du basket-ball féminin.