Coopération Union européenne-Pays Acp/Adama Coulibaly: ‘’Nous devons réfléchir à la meilleure manière d’appliquer le nouvel accord’’

Les acteurs nationaux et régionaux de la coopération entre l'Ue et les pays ACP se sont réunis, mardi, autour du futur accord de partenariat. (DR)
Les acteurs nationaux et régionaux de la coopération entre l'Ue et les pays ACP se sont réunis, mardi, autour du futur accord de partenariat. (DR)
Les acteurs nationaux et régionaux de la coopération entre l'Ue et les pays ACP se sont réunis, mardi, autour du futur accord de partenariat. (DR)

Coopération Union européenne-Pays Acp/Adama Coulibaly: ‘’Nous devons réfléchir à la meilleure manière d’appliquer le nouvel accord’’

Le 26/01/21 à 19:50
modifié 26/01/21 à 22:06
« Notre coopération avec l’Union européenne représente un enjeu stratégique, essentiel pour nos pays et nos régions. Nous avons, par conséquent, besoin de réfléchir à la meilleure manière d’appliquer le nouvel accord de coopération avec l’Ue pour le plus grand bénéfice de nos populations. Cette réflexion devra se faire au sein de nos États, mais aussi collectivement dans le but de renforcer la coopération régionale et celle avec l’Ue ».

Ce sont les mots du ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, qui présidait, le 26 janvier, à l’hôtel Tiama à Abidjan-Plateau, une réunion extraordinaire du Réseau ouest-africain des cellules d’appui aux ordonnateurs nationaux du Fonds européen de développement (Roac-Fed).

Réunion à laquelle ont pris part les principaux acteurs de la coopération entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire et les autres pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique, Ndrl), dont l’ambassadeur de l’Ue en Côte d’Ivoire Jobst Von Kirchmann, son homologue de Côte d’Ivoire en Belgique, les ordonnateurs nationaux et régionaux du Fed, des représentants de la Commission de la Cedeao, de l’Uemoa et des membres du secrétariat de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Oeacp).

Cette réunion a permis aux participants de capitaliser les expériences acquises dans la mise en œuvre de l’accord de Cotonou signé le 23 juin 2000, mais également de s’imprégner du contenu du nouvel accord de coopération entre l’Ue et l’Oeacp qui est en attente de signature et de rechercher une position commune régionale dans le cadre du futur partenariat.

En effet, comme l’a expliqué Adama Coulibaly, la coopération entre l’Ue et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique a été régie par plusieurs accords successifs dont le dernier en date est celui de Cotonou qui, après une ultime prolongation, devrait arriver à échéance le 30 novembre 2021.

Cet accord, conclu il y a plus de 20 ans, devrait céder la place à un nouvel accord de partenariat dont les discussions en vue de son adoption sont aujourd’hui pratiquement achevées.

Le prochain accord dit post-Cotonou, a précisé Bamba Semon, coordonnateur de la Cellule de coordination de la coopération Côte d’Ivoire-Ue (Ccc CI-Ue), implique les 27 États membres de l’Ue et les 79 pays ACP (48 d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 de l’Océan pacifique). L’accord, qui sera signé cette année, impactera la vie de plus de 1,5 milliard de personnes.

Contrairement au précédent, à en croire l’ambassadeur Jobst Von Kirchmann, l’accord post-Cotonou prévoit des partenariats régionaux pour prendre en compte les réalités de chaque région. Il devrait couvrir un champ d’aspects plus large, partant de l’économie à l’environnement, en passant par la sécurité, les migrations et le développement durable.

L’Union européenne est un partenaire économique, commercial et politique important pour les pays et organisations Acp. Relativement à la Côte d’Ivoire, a fait noter Adama Coulibaly, l’Ue demeure le premier marché avec une part des exportations de 45,0% en 2019 ; le premier fournisseur avec une part des importations de 33,5% et le premier investisseur avec environ la moitié des Ide (Investissements directs étrangers, Ndlr).

Ainsi, « depuis le 1er janvier 2019, la Côte d’Ivoire a commencé à appliquer l’abandon des droits de douane sur un certain nombre de produits importés originaires de l’Ue, conformément aux différentes phases de démantèlement tarifaire contenues dans l’accord de partenariat économique conclu entre notre pays et l’Ue. Cela représente un enjeu important pour les finances publiques et le secteur productif ivoirien », a indiqué l’argentier ivoirien.


Le 26/01/21 à 19:50
modifié 26/01/21 à 22:06