Après les manifestations du 31 octobre : Les populations de Lopou demandent publiquement pardon à Emmanuel Essis

Le ministre de la Promotion de l’investissement privé, par ailleurs coordonnateur du Rhdp des Grands Ponts, s’est senti honoré par la démarche des populations de Lopou (DR)
Le ministre de la Promotion de l’investissement privé, par ailleurs coordonnateur du Rhdp des Grands Ponts, s’est senti honoré par la démarche des populations de Lopou (DR)
Le ministre de la Promotion de l’investissement privé, par ailleurs coordonnateur du Rhdp des Grands Ponts, s’est senti honoré par la démarche des populations de Lopou (DR)

Après les manifestations du 31 octobre : Les populations de Lopou demandent publiquement pardon à Emmanuel Essis

Le 01/02/21 à 17:18
modifié 01/02/21 à 22:39
En prélude aux législatives du 6 mars, les populations de la sous-préfecture de Lopou, du département de Dabou, ont tenu à rencontrer le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis.
Sur la place publique du village, le 31 janvier, cette population composée de jeunes, de femmes et de personnes âgées a exprimé ses regrets à la suite des manifestations du 31 octobre 2020 et demandé publiquement pardon à celui qui est le coordonnateur du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), par ailleurs candidat de ce parti à Dabou pour les prochaines législatives.
Devant quelques cadres de Dabou, Pacôme Lath, président des jeunes de Lopou et Georges Lohouess Essoh, initiateur de la rencontre, ont fait savoir que c’est parce qu’ils ont été manipulés par des partis de l’opposition qu’ils se sont opposés à la tenue de l’élection présidentielle dans leur cité. En posant cet acte qui a causé d’énormes dégâts matériels et même des pertes en vie humaine, c’est le ministre Emmanuel Esmel Essis, porte-voix du Leboutou auprès du gouvernement, qu'ils ont offensé, estime Georges Essoh. Alors que, poursuit-il, « en pays adjoukrou, la tradition exige que les plus jeunes respectent leurs aînés ». C’est pour cette raison que « nous avons organisé cette rencontre pour te demander pardon, devant nos parents et te promettre de ne plus nous inscrire dans ce genre d’action », promet Georges Essoh.
Pour sa part, Pacôme Lath dit regretter leur attitude qui a déclenché des manifestations dans les villages environnants de Dabou.
« Nous avons de nombreux besoins que les autres villages n’ont pas et c’est nous qui prenons les devants lors des appels aux manifestations. J’invite la jeunesse à ne plus s’inscrire dans de tels actes afin que vous ayez les arguments nécessaires pour défendre nos nombreux dossiers auprès du Président de la République, Alassane Ouattara », a-t-il exhorté.
Il a demandé à Emmanuel Essis de faire table rase du douloureux passé. Pour montrer la bonne foi des populations de Lopou, Pacôme Lath a appelé à se ranger du côté du ministre dans toutes les initiatives qu’il prendra, sans le « trahir ».
Face à toutes ces confessions et engagements, Emmanuel Esmel Essis s’est dit heureux et même béni par les populations de Lopou. Pour lui, c'est un acte de libération du Leboutou parce que Lopou est la localité qui a répondu, en premier, à l'appel à la désobéissance civile dans le département, empêchant l’administration d’accéder au village durant la présidentielle du 31 octobre 2020. Il s’est félicité du mea-culpa de la jeunesse et leur a fait savoir que le Chef d’État n’a rien contre le Leboutou. « Tout au contraire, il aime le département, raison pour laquelle il a nommé deux de ses fils en qualité de ministre », soutient-il.
Le coordonnateur du Rhdp a salué l’implication des aînés dans la sensibilisation de la jeunesse qui s’est soldée par cette rencontre et a promis, dans les prochains jours, de prendre attache avec les services compétents pour faire des études en vue de l’installation de l’eau courante à Lopou et de la prise en charge des autres besoins. « Je vous exhorte donc à la paix parce que si toutes ses promesses sont réalisables, c’est parce qu’il y a la paix en Côte d’Ivoire et dans notre cité », fait remarquer le ministre.
Le 01/02/21 à 17:18
modifié 01/02/21 à 22:39